Je vous remercie de votre réponse datée du 18.11, même s’il ne s’agit pour
l’heure que d’une réponse automatique à mon courriel du 17 novembre dernier.
Par souci, à la fois de civilité et de rigueur, je tiens
cependant à apporter a posteriori à
ce message les précisions et commentaires suivants :
Auditeur assidu de France Info depuis de nombreuses années,
j’apprécie quotidiennement la qualité de vos reportages – je parle ici de ceux consacrés
à des sujets de société –, de même que la présence radiophonique, dans
l’ensemble sympathique, des journalistes intervenants (en dépit d’une fâcheuse
tendance chez la plupart d’entre eux/elles à maltraiter sans pitié la langue
française – et que dire de l’anglais –, mais ce point, qui me tient également à
cœur, pourrait faire l’objet d’une contribution ultérieure).
À l’exemple d’un reportage que je jugeais
scandaleux eu égard aux exactions permanentes de l’État d'Israël, la critique exprimée
dans mon récent courriel visait spécifiquement votre traitement de
l’information (l’« objectivité » en la matière relevant de façon
générale du mythe le plus grossier), à l’évidence strictement dicté par les
préceptes de la « pensée unique » sous tous ses aspects (atlantisme
forcené, célébration implicite de l’ultralibéralisme – culminant depuis
quelque temps dans un spot publicitaire pour le Medef, il fallait oser !
–, complaisance consternante, en particulier par omissions sélectives, à
l’égard de la politique israélienne d’oppression et de spoliation, critique acerbe
et à peine voilée des régimes progressistes d’Amérique latine, image tronquée de leurs oppositions, notamment au Venezuela, invitation ultra
sélective de journalistes, politiques, économistes et autres « communicants »
à 95 pour cent de droite par le vibrionnant Jean-Mathieu Pernin, par ailleurs bien
souvent incapable de maîtriser la déplaisante cacophonie qui règne aux « Informés
de France Info » etc.), pensée unique très clairement audible sur France
Inter également. Je continuerai néanmoins d’écouter exclusivement les stations
de radio publiques – en particulier France Culture dont j’apprécie l'excellente
tenue intellectuelle d’ensemble, du moins tant que l’on ne s’y s’avise pas de véhiculer
des prises de position politiques là encore tendancieuses en invitant notamment
des « spécialistes » aussi sulfureux qu’Alexandre Adler (cf. ici l’article
salutaire du Monde Diplomatique de
juin 2005, p. 36, sur ce personnage adulé des médias, et pour cause) –, les
radios dites « périphériques » déversant des contenus insupportables à
mes oreilles de stupidité et de soumission nauséabondes à une pensée dominante sommairement
caractérisée plus haut.
