Correction
Voici la réponse de Jacques Bonnaffé :
« Bonjour
Accroc de rentrée, cartable un peu bâclé Jacques Bonnaffé a mélangé ses auteurs sur la page blanche du mercredi 31 aoüt :
il est passé d’un auteur Guadeloupéen, Guy Tyrolien né en 1917 à Pointe à Pitre et mort en 1988
si connu pour son poème « Prière d’un petit enfant nègre »,
(récit du petit écolier qui ne veut pas rentrer à l’école des Blancs, entre usines et canne à sucre, et préfère rêver sa liberté)
confondu avec un autre écrivain de la négritude, Birago Diop ( Sénégal 1906-1989),
rencontré dans la même anthologie de la poésie nègre et Malgache constituée par Leopold Sedar Senghor
Ces distinctions sont très sensibles, la poésie passe un temps précieux à lutter contre l’oubli,
il nous faut remercier la vigilance des auditeurs, et promettre de ne l’encourager qu’à l’endroit de la justesse
et des reconnaissances émues.
Commencer l’année avec un blâme, c’est une bien mauvaise joie de cancre. Que tous les élèves qui eurent à apprendre leur poésie, pardonne quand même à l’étourdi !
« Prière d’un petit enfant nègre », de Guy Tyrolien fait littéralement partie du domaine oral de la poésie, tant d’écoliers d’outre mer l’ayant appris par cœur à l’école,
Bonnaffé fait d’autant plus figure de potache qu’il en avait fait une lecture il n’y a pas si longtemps :
« à l’occasion du 13e Printemps des Poètes, Jacques Bonnaffé récite Prière d’un petit enfant nègre, du poète guadeloupéen Guy Tirolien. Un Bonnaffé révolté, passionné, portant le jugement d’un enfant sur la décolonisation et l’ethnocentrisme blanc. « Les nègres, vous le savez, n’ont que trop travaillé, pourquoi faut-il de plus, apprendre dans les livres, qui nous parlent de choses qui ne sont point d’ici? « .
il sera donc privé de récréation jusqu’à nouvel ordre
même si l’idée opportune de lancer tel poème ardent et trouble-fête dans cette rentrée bien ordonnée peut lui être reconnue
ce « mot d’excuse » sera posée sur la page internet de l’émission »