Des errements récurrents

Votre traitement de l’information du 7 mars a attiré toute
mon attention.

 Autant je pourrais
adhérer aux propos de Mr Jean Vincent Placé qui demande de prendre un peu de
recul par rapport à cette pétition qui trouble le jeu démocratique. Signée,
dans une transparence douteuse, par des personnes n’ayant jamais lu
l’intégralité du projet de loi, elle ne s’apparente à aucun moment à de la
démocratie participative mais à un exercice qui accompagne tous nos populismes.

Inconnue il y a peu, Mme Caroline De Haas, instigatrice de
cette pétition gérée de manière très professionnelle, régulièrement invitée sur
tous les plateaux, est devenue l’égérie médiatique du moment.

Autant j’aurais toujours des difficultés à comprendre les choix de
votre rédaction qui propulse au rang d’information des propos recherchés sur
les réseaux sociaux. Ils se résument à quelques mots dénués de toute expertise,
reposant sur aucun argumentaire et souvent méprisant à l’égard de gouvernants
qui s’attachent à gérer des situations complexes dans un monde en pleine
mutation.

Informer c’est, à mon sens, éclairer et faire œuvre de
pédagogie. A ce titre il serait plus intéressant de commenter les statistiques récemment
émises par l’INSEE (selon les normes du BIT)  sur le chômage en 2015 en
France, de nous dire que « Catégories B et C » répertoriées
par «  pôle emploi » ne sont pas des chômeurs mais des
demandeurs d’emploi ayant une activité réduite (plus de 78 heures pour les uns
et moins de 78 heures pour les autres), de nous informer sur la totalité du
projet de loi El Khomri qui ne se réduit pas uniquement à
un barème adapté à la justice prud’homale,….

Je vous écoute régulièrement, et  je constate malheureusement que le traitement
de l’information nous éloigne de tout discernement.

                                                                                        
Robert RAMIREZ.