euro centrisme
Je comprends votre message très sensible et humain. Sur le fond, vous avez parfaitement raison: une victime de la guerre ou du terrorisme n’est pas moins importante selon le lieu où son corps a été la cible de fanatiques. Mais comme pour vous dans le traitement des blessés, nous sommes appelés à faire des choix, parfois difficiles, mais liés à des raisons professionnelles. Ainsi, la proximité géographique ou culturelle influencera forcément l’importance donnée à un événement: nos auditeurs s’intéressent plus à ce qui se passe à Londres, Berlin ou Washington… Tout comme les médias afghans parleront plus de ce qui se passe au Pakistan, en Inde ou en Iran. Il y a aussi des raisons matérielles: nous avons des correspondants permanents dans ces villes et non à Kaboul. Bien sûr, tout cela ne nous empêche pas d’évoquer les attentats de Kaboul ou d’Egypte. Nous l’avons fait, mais, il est vrai, dans des proportions moindres – et pour les raisons que je vous ai indiquées – que pour Londres ou Manchester.