Votre invitée a tenu à parler de "fossé genré". Vous, en revanche, vous l'avez implicitement corrigée en parlant de "gender gap". Constatant que, à l'instar de beaucoup de Français, vous étiez parfaitement indifférent à l'idée de prouver que la langue française est toujours capable de formuler des concepts contemporains sans être obligée de recourir à l'anglais, la dame vous a alors emboité le pas en optant, à son tour, pour la formulation "gender gap". "Mais c'est une vétille qu'on va stopper d'apprendre le français".
En vous écoutant, inciter votre invitée à utiliser "gender gap" plutôt que "fossé genré", j'ai soudain repensé à cette réflexion de Roland Barthes : "Plutôt qu'une crise du français, je parlerais d'une crise affectant l'amour de la langue française".