Quel impact du bouleversement politique sur le journalisme ?
Je saisis vos intéressantes questions pour rappeler que les journalistes sont des professionnels chargés d’obtenir des informations et d’éclairer les citoyens sur l’actualité, comme, par exemple, des décisions politiques. Les journalistes ne « s’inquiètent » pas particulièrement du changement, mais tentent de répondre ou d’obtenir des réponses à des questions que, très légitimement, des auditeurs se posent. Les journalistes ne sont ni de droite ni de gauche (sauf dans l’isoloir), ils se doivent simplement de jouer en quelque sorte un peu « l’opposant » à leur invité. Sinon, qu’apprendrait-on comme information si tout allait dans le sens de l’invité? Le journaliste, par ses questions, doit permettre à l’invité de répondre aux remarques, aux inquiétudes, aux questions que se posent les auditeurs?
Et beaucoup de militants – notamment des extrêmes – ont du mal à admettre que les journalistes puissent poser des questions sur, par exemple, le « populisme » d’un Jean-Luc Mélenchon ou d’une Marine Le Pen, sur l’application et le réalisme de leurs promesses, etc. Or, s’ils acceptaient de répondre avec des arguments chiffrés et vérifiables à des questions qu’ils jugent « embarrassantes » posées par des journalistes, ils éclaireraient d’autant mieux les citoyens et leur permettraient de juger en pleine connaissance.