Je suis consterné par l'envahissement du verbe impacter dans le langage médiatique, professionnel et même quotidien. On l'entend aussi bien pour parler des missiles qui frappent le Liban, les inondations, que pour "l'impact de la limitation de vitesse sur la pollution". Mon chef (inspecteur de l'Education nationale), nous demande de mesurer les "impacts sur les apprentissages" de nos méthodes !
Pour moi, un impact est forcément soudain, brutal, destructeur, négatif. Comment ce mot a-t-il remplacé les terme effet(s), conséquences ou résultats dans le discours courant ? Un effet peut être diffus, différé, partiel... comment les gens ne se rendent-ils pas compte de ce qu'ils disent quand ils emploient "impact" dans un sens positif, ou pour parler de quelque chose qui s'inscrit dans la durée?
Dois-je y voir un signe de la culture de l'immédiateté, du résultat ? Du changement qui doit toujours être forcément immédiat et radical. L'impact est-il disruptif, comme dirait l'autre?