Bonjour
J'écoute votre radio car je travaille 3 jours par semaine en France (Francais habitant pour le moment La Suisse) et je suis choqué par le manque de neutralité dans la facon dont vous traitez l'information.
Les deux sujets principaux dans les médias européens depuis plusieurs mois sont: la guerre au Moyen Orient et les élections américaines.
Or sur votre Antenne (France Inter ou France Info), le sujet se transforme en : La Guerre du criminel Russe en Syrie (en omettant la guerre tout aussi importante au Yemen de la protégé Arabie Saoudite comme si il y a avait des massacres meilleurs que d'autres) et les élections de Donald Trump (comme si ses problèmes interdisaient à votre média de communiquer ceux concernant son adversaire Hillary Clinton). La récurrence depuis des semaines de ce type de présentation laisse à penser à une volonté d'omettre volontairement la totalité de l'information dans un but de fabrication d'opinion.
Je suis obligé sur ces 2 sujets d'écouter la BBC ou d'autre médias étrangers afin d'avoir l'information sur le conflit tout aussi important du partenaire Francais qu'est l'Arabie Saoudite au Yemen ou des affaires secouant Hillary Clinton.
Lorsque j'en parle avec mes collègues de travail ceux-ci m'indiquent qu'il est chose courante en France d'omettre certaines informations internationales dont le traitement ne permettrait pas d'influencer l'auditeur dans le sens d'un consentement préalablement choisi par un système médiatique/politique.
Pourriez vous confirmer ?
Merci

La Médiatrice Radio France vous répond
18/10/2016 - 15:37

Je suis toujours étonné de la naïveté avec laquelle certains peuvent croire que nous omettrions de donner certaines informations qui pourraient gêner le pouvoir. Dois-je redire une fois encore qu’il n’existe aucun lien entre le gouvernement et les journalistes… Quel journaliste accepterait cela? Et si, un jour, cela se produisait, autant dire que nous ne nous priverions pas de le faire savoir. Les journalistes sont beaucoup trop attachés à leur liberté et leur indépendance. Pour le reste, raconter les bombardements de Poutine sur les hôpitaux et les populations civiles est de l’information (même si cela déplaît aux admirateurs du président russe), tout comme évoquer les « horreurs » et la vulgarité de Donald Trump. Enfin, concernant le Yémen, nous avons parlé sans aucun souci des bombardements par l’Arabie Saoudite et de leurs victimes; notre seul problème étant que le pays est tellement dangereux qu’il nous est impossible d’envoyer des reporteurs et que les médias ne disposent pas de correspondants sur place.