Bonjour,
Je regrette la manière dont est surexposée la catastrophe climatique due à l'ouragan Harvey au regard du peu d'écho qu'a eu par exemple la dernière catastrophe beaucoup plus meurtrière en Sierra Leone. Comme trop souvent, les morts, blessés et malades de l'Occident semblent avoir plus de poids que ceux des pays pauvres...
Cordialement,
Jean-Michel

La Médiatrice Radio France vous répond
29/08/2017 - 17:40

Je peux comprendre votre réaction, d’autant qu’il nous est toujours difficile d’arriver à expliquer ce type de choix éditorial, sans être critiqué. L’une des activités de base du journalisme est de faire en permanence des choix face à une actualité mondiale trop importante pour être traitée intégralement. Un ouragan hors du commun, dans un pays facile d’accès, qui nous est proche culturellement, dont le président est sourd au changement climatique, fournit une actualité qui sera forcément traitée et qui intéressera un grand nombre de nos concitoyens. Soyons honnête; l’attaque de la mosquée de Kaboul ou les échauffourées aux Philippines sont moins « concernantes » pour la plupart des Français. Bien sûr, ces informations présentent également un intérêt (géopolitique, diplomatique, sécuritaire…), mais il faut faire des choix. Il peut arriver aux journalistes de se tromper dans leurs choix, de ne pas « sentir » une information qui va prendre une importance inattendue, mais leur principal souci est d’informer au mieux les auditeurs sur des sujets intéressants, riches d' »enseignements », originaux, innovants, voire spectaculaires. L’information est multiple et chacun peut y puiser ce qui l’intéresse. Certains auditeurs, comme vous, ne sont pas sensibles à la catastrophe du Texas, mais d’autres le sont. Ceux-là ne s’intéressent peut-être pas à la recomposition politique, alors que c’est peut-être votre cas. Nous sommes toujours dans une question de tolérance par rapport aux centres d’intérêt des uns et des autres.