Interview Nicolas Demorand Agnès Buzin
Il ne s’agit pas d’être détenteur de la vérité, mais de ne pas laisser diffuser de fausses informations.
Comme la vaccination ou le conflit israélo-palestinien, l’homéopathie est devenu un sujet qui déclenche des quantités de réactions dès l’instant que les informations diffusées osent ne pas aller dans le sens que certains de ses défenseurs souhaiteraient. Pourquoi ne pourrait-on pas aborder la question du déremboursement, une question dans l’actualité? Nicolas Demorand a voulu faire de l’humour improvisé en lançant: « Ça fait cher le placebo! ». C’est resté en travers de la gorge de plusieurs auditeurs, mais c’est aussi ça le direct.
En revanche, Nicolas Demorand n’a pas propagé de fausses informations. Au contraire, il était dans son rôle de journaliste en évoquant l’effet placebo de l’homéopathie. C’est une réalité que montrent toutes les études scientifiques. L’homéopathie n’a aucune efficacité en tant que telle ; elle n’a qu’un effet placebo qui peut avoir quand même un effet psychosomatique positif. En quoi serait-il interdit d’énoncer une information reconnue comme telle par les spécialistes? Le 30 mars dernier, dans la Séquence du médiateur sur France Inter, Jean-Claude Ameisen, producteur de « Sur les épaules de Darwin », médecin et président d’honneur du Comité consultatif national d’éthique, avait apporté des réponses très claires à ce sujet.