Puisque c'est la semaine de la langue française : inutile de se lamenter sur l'importation tels que de termes anglais tellement vagues qu'on ne cherche pas (cloud, buzz...) leur équivalent ou qui, comme hashtag, ne pouvaient pas en avoir : mot-dièse n'a pas plus de sens. Au moins, dans hashtag, il y a étiquette.
Mais là où les journalistes ont un rôle à jouer, même s'ils se doivent de refléter l'air du temps, c'est en rejetant le remplacement du sens français d'un mot par son sens en anglais (faux ami) alors que l'équivalent existe dans la langue courante : juste (just) dans le sens de vraiment, dévasté (devastated, pour une personne) dans le sens d'effondré, procrastination (son sens premier anglais est l'action de remettre, de différer, pour lequel nous n'avons pas de substantif en français) avec la connotation péjorative qu'on lui donne qui est le sens de tergiversation. Ou quand l'importation paresseuse se transforme en absurdité : Nadal plays Federer : Nadal joue Federer comme il jouerait Shakespeare (certainement pas Molière). Pour arrêter là, les bulletins de Météo France sont peut-être traduits en automatique de l'anglais puisque s'y glisse de plus en plus souvent possiblement (possibly). On tombe par terre.