J’apprécie beaucoup la qualité de traitement de l’information sur les antennes de Radio France, les éclairages historiques, sociologiques, économiques, culturels… de l’actualité.
J’avoue cependant être extrêmement agacée par l’emploi de divers anglicismes. Je constate cependant une certaine évolution, qui, sans être totalement négative est pour le moins risible, voire ridicule. Dorénavant, les expressions sont d’abord données en français, mais pour être ensuite traduites en anglais.
Dernier exemple : « le mois sans alcool”, ou « dry january » ». « Mois sans alcool » est une expression très claire, même s’il est possible de l’être plus encore en précisant « janvier sans alcool ». « Dry january » par contre, l’est moins. L’oreille peu attentive pourrait imaginer que l’on évoque une sécheresse, ou bien un compte bancaire peu fourni après les dépenses liées aux fêtes. Pourquoi donc parler de « dry january » ? Pourquoi ne pas nous ouvrir à la différence de perception de l’alcool et de l’abstinence selon les pays et régions en nous traduisant l’expression en russe, chinois, hollandais, swahili ou breton ? Certes ce serait assez long mais nous ouvrirait à la richesse linguistique du monde et même des régions françaises. S’il s’agit de s’adresser à des personnes n’ayant pas de notions de français, il me paraît désolant, qu’après leur avoir ouvert l’appétit (la soif de connaissance) de les abandonner aussi vite. Si vous souhaitez néanmoins conquérir les auditeurs non francophones je pense souhaitable de ne plus inviter que des intervenants bilingues, capables, phrases après phrases, de nous traduire les débats en deux langues, et plus si possible.
A défaut, perdre du temps à préciser que « mois sans alcool » veut dire « dry january » me paraît totalement inutile, et en outre faux en dehors de cette locution « consacrée » par certains médias au rang desquels, hélas Radio France.
Avec l’espoir que vous voudrez bien considérer que la plupart des gens comprennent encore le français et inciter vos divers journalistes et intervenants à rompre avec cette « novlangue » qui éradique la richesse du français et la capacité de penser.

La Médiatrice Radio France vous répond
15/01/2024 - 11:46

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Le « dry january »