Pourquoi les journalistes s'autorisent-ils à manquer de respect à la profession enseignante en parlant systématiquement, comme si cela ne relevait pas d'une abréviation argotique et donc péjorative, de "profs" ? Parlent-ils de "flics" ou de "toubibs" ? Le regard que l'on porte sur les choses commence par le langage qu'on emploie, qui n'est jamais neutre. Merci de redonner aux professeurs leur nom et leur dignité.

La Médiatrice Radio France vous répond
20/06/2016 - 15:53

Sur le principe, évidemment, il est certainement mieux de dire « professeur », mais je peux vraiment vous affirmer qu’il ne s’agit nullement de manque de respect, lorsque l’on parle de « prof » à l’antenne. Il s’agit plus de langage parlé et d’un côté plus convivial et moins suranné. D’ailleurs, bon nombre de vos collègues, que je rencontre régulièrement, lorsqu’ils se présentent, se disent « prof d’anglais » ou « prof de math ». Ce n’est qu’une simple abréviation entrée dans les usages. Mais vous avez le droit de ne pas partager cette approche conviviale…