Bonjour Monsieur,

Depuis quelques années, nous n'avons plus droit à la météo marine, au motif qu'elle ne servait plus à rien, que les navigateurs disposent désormais de moyens d'information directe plus précis et plus performants. C'est dommage, ça nous faisait rêver ; même moi qui suis savoyarde, j'aimais entendre parler des vents molissants et du golfe de Gascogne. Toute une poésie !

Voudriez-vous nous faire croire que les boursicoteurs ne sont pas, eux aussi, équipés d'outils modernes pour connaître en temps réel les fluctuations des cours de la bourse ? Mais ceux-là sont maintenus, au moins deux fois par jour, sur votre antenne.

Quelle logique dans tout ça ?

Inutiles les cours de la bourse, mais maintenus, simplement pour nous enjoindre de penser qu'ils sont une information de la plus haute importance et que
notre vie en dépend ; il faut nous laisser croire que c'est  ça la vaie vie, c'est ça notre monde. Cette information à l'antenne n'a pas d'autre intérêt que cette injonction sourde mais répétée.

Inutile, la poésie, donc supprimée ! Car la poésie laisse place au rêve, au silence et à la subversion.

Pour ma part, quand j'entends le mot bourse, je change de poste.

Cordialement

Jche