L’humour c’est fun.
Alex Vizorek vous répond :
Quand une comparaison ou une référence n’est pas comprise ou mal interprétée dans une chronique humoristique, je suis d’avis que c’est toujours de la faute de l’humoriste qui n’a pas donné toutes les clés.
Dans ce cas-ci, la mienne. Je présente d’ailleurs volontiers mes excuses aux personnes blessées, et j’espère qu’après ces quelques lignes d’explication, elles les accepteront.
Premièrement, j’ai été saisi épidermiquement par l’instrumentalisation des photos de la maraude et la façon dont elles ont fuitées. Je ne suis pas anti-macroniste primaire, j’ai même plutôt de la sympathie pour l’homme, c’était le début de la chronique, qu’il convient d’écouter en entier.
Mais que lui ou le service de com’ utilise cette photographe et son compte Instagram à des fins politiques, j’ai trouvé cela choquant, pour elle d’abord et ensuite pour nous.
Deuxièmement, mon travail d’humoriste, donc de caricaturiste, consistant parfois à faire appel à l’exagération, j’ai choisi le parallèle avec Leni Riefenstahl, artiste indiscutée sur le talent mais utilisée par un pouvoir qui la dépassait; au contraire de Karajan elle n’a jamais pris sa carte du parti.
Ma comparaison devait s’arrêter là : une artiste talentueuse au service d’une manipulation du pouvoir, la suite de la bijection c’est à dire :
la France d’aujourd’hui à L’Allemagne de 36, et Macron à Hitler, ne devait pas transpirer, je ne le pense évidemment pas ; mais je n’ai pas été suffisamment clair sur ce sujet.
En 5 ans sur France Inter, à 200 chroniques par an, j’ai eu 2, 3 incompréhensions avec les auditeurs. C’est toujours trop, mais la moyenne est respectable. Errare humanum est.
C’est toujours un échec pour un humoriste de devoir expliquer sa vanne, mais si elle n’a pas tapé juste, il faut le faire. Il en va du vivre ensemble.
Alex Vizorek