Melanie Bauer et ses invités rient d’une condamnation pour pédophilie
Voici la réponse de Mélanie Bauer :
Il ne faut pas confondre l’œuvre d’un artiste et sa vie. Nous passons du Noir Desir, du Charles Trenet, des camions de productions de Phil Spector, sans parler de Michael Jackson. Dans le cadre du jeu, j’ai effectivement rit du paradoxe de mes invités ( le groupe 3 Some Sisters ) de choisir un homme dont le destin, on ne peut plus sordide, illustrait le thème : la chanson la plus « glam ». Si on a un tantinet d’humour, on peut le comprendre. Cela n’a rien à voir avec l’horreur des actes de Glitter.
Gary Glitter est en prison, il paye ses erreurs, je n’ai pas à le juger, la société s’en est chargée.
Cela dit ce titre est effectivement « glam », c’est un tube que tout le monde connait, parfois il faut savoir rire des paradoxes. Au fil de cet été, on m’a également reproché, d’avoir dit que le discours de Jacques Chirac dans la chanson de Zebda, « Le bruit et l’odeur » était raciste, car un français qui vit avec des noirs et des arabes peut être incommodé par leur « odeur » ce ne serait pas raciste de dire cela. Chirac avait raison m’a-t-on dit.
Je suis ravie d’apprendre que ma grand-mère sentait mauvais, par ailleurs, elle votait Chirac. Me rebeller contre cela serait afficher mes « opinions politiques » comme si être anti-raciste était une opinion politique !
On m’a aussi fustigé car je passais des chansons en anglais ce qui ruinerait l’édifice de la francophonie.
Pire encore, j’ai eu le malheur de passer une chanson de Jacques Brel en anglais. Je cite la réponse d’un auditeur : en plein « Brexit » passer une reprise d’un monument de la francophonie traduite par un chanteur vivant en Angleterre, Scott Walker, serait une hérésie.
Pour terminer, on m’a insulté car ma bonne humeur à l’antenne dans le cadre d’un jeu, serait une nuisance pour certains auditeurs « pris en otage ».
Autant vous dire, que je ne m’excuserais pas et que je garderais ma bonne humeur, face au racisme, à l’idiotie, l’homophobie et la barbarie.