Cela fait maintenant quelques années que je vous écoute, et maintenant que mon autoradio m'a lâché, je suis vos podcasts assidûment.
Chaque écoute me transporte, me fait parfois rire, et j'ai souvent pleuré en entendant ces mots, ces personnes pleines de justesse et d'humanité.
Car de l'humanité, j'en ai besoin pour persister dans mon travail. Je pensais trouver dans d'anciens podcasts de LSD ou Les pieds sur Terre un épisode, une rétrospective de ce métier de l'ombre. Écouter pour se sentir utile, vivante et positive pour l'avenir.
Je suis animatrice. Pas animatrice de radio, ni de télévision, ni même ces animateurs de supermarché censés nous donner envie de nous jeter sur la dernière promo des tomates.
"Animatrice socio-culturelle", dirait-on, car nous avons beaucoup de noms. Nous œuvrons pour les enfants, les jeunes, les oubliés, les malades, ceux qui n'ont plus de famille, ceux qui sont laissés par l'éducation nationale. Diplômés ou non, on sacrifie nos vies personnelles pour l'éducation populaire, pour redonner une place à chacun dans notre société.
Mais nous fatiguons, usés de ne pas être reconnus, fatigués de nous battre pour faire comprendre que nous sommes des acteurs éducatifs. Notre métier est toujours perçu comme un "job", pas une carrière.

Alors j'avais envie de vous glisser dans l'oreille cette petite demande, pour nous faire revivre, pour nous mettre un peu en lumière et faire sécher nos larmes...

Et encore une fois, merci pour votre admirable travail journalistique.