Bonjour,
Depuis quelques temps il semble qu'il y ait une surenchère entre les journalistes. C'est à qui se met le plus en avant. Des personnalités, politiques ou du milieu culturel, sont invitées et des questions leur sont posées. Malheureusement, elles n'ont très souvent pas la possibilité de développer leurs arguments car le(la) journaliste les interrompt avant la fin et les harcèle, plus ou moins agressivement, jusqu'à ce que l'invité réponde ce que celle(celui)-ci veut l'entendre dire. C'est assez insupportable. Il en va de même des commentaires, parfois un seul mot suffit (encore, une fois de plus, etc. ou bien l'inflation dans le choix des mots), ajoutés à la fin d'une information qui donne une orientation sur ce que doit en penser l'auditeur. Pour moi un journaliste, ou un animateur, ne doit pas se comporter en éditorialiste et se doit de mettre son ego dans sa poche ou alors il doit changer de statut. Un peu d'humilité ferait du bien, de même qu'accepter les critiques. On ne peut pas dire que les journalistes soient des champions de l'autocritique ! Sont-ils parfois évalués et, si oui, par qui ?
France inter devient de plus en plus inaudible, RFI échappe dans l'ensemble à ces travers.
Merci par avance de me faire part de vos commentaires.
Bien cordialement,

La Médiatrice Radio France vous répond
07/06/2016 - 15:22

Pour tout vous dire, j’ai rappelé récemment aux responsables de rédaction que vous étiez nombreux à supporter difficilement le fait que les invités soient souvent interrompus et ne parviennent pas toujours à développer leurs idées. Cela dit, il est normal que, face à des « spécialistes de la langue de bois » (politiques, syndicalistes…), les journalistes interviennent régulièrement dans les interviews en direct afin de « recadrer » l’invité et tenter d’obtenir de « vraies » réponses informatives. Le journaliste se doit de jouer les « opposants » et de poser les questions que se posent les auditeurs. Il ne doit pas aller dans le sens – quel qu’il soit – de son invité. Il est là pour obtenir des informations et ne pas entrer dans une logique de communication. C’est ce que l’on apprend – à juste titre – dans les écoles de journalisme…