occasion manquée
Voici la réponse d’Augustin Trapenard
« Bonjour chère Annaig Abjean et merci pour votre message, votre écoute et votre humeur, aussi. C’est dans le dialogue et l’interrogation que l’on avance, que l’on progresse aussi. Et c’est la raison pour laquelle je réponds personnellement à tous les auditeurs qui m’écrivent. Depuis plus de cinq ans. Personnellement. Puisque vous parlez, non sans mépris d’ailleurs, d’entre soi. À la haine, le mépris et le paternalisme, je préfère le dialogue.
Je vous réponds donc, et vous prie de bien vouloir excuser cette absence, ce matin dans le journal de la culture. Je n’ai pas vu passer cette information, pourtant capitale, et vous avez raison, cela aurait été un beau moment. Je ne saurais vous laisser dire, en revanche, que Boomerang fait dans l’entre-soi, quand je parle de Prix Nobel suédois, de récupération d’une musique par la Manif pour tous, de Deneuve qui rend hommage aux agriculteurs à Lyon et de danse. Je ne supporte pas les procès d’intention, pardonnez-moi, et je récuse tout simplement le mensonge quand il s’agit d’une émission où nous sommes cinq à travailler comme des fous pour proposer un dialogue culturel, chaque matin, avec une rigueur, une exaltation et un partage sincère. Jamais je n’ai reçu un ami ou même une connaissance dans Boomerang. Jamais je n’ai reçu quelqu’un dont l’œuvre n’était pas accessible dans toute la France. Jamais je n’ai reçu deux artistes à la suite qui partagent le même art, le même public ou la même tonalité.
La méchanceté et la malhonnêteté à peine voilée de votre message ne vous fait pas honneur – même si j’entends votre reproche et vous prie encore une fois d’avoir omis cette information.
Amitiés,
Augustin Trapenard
PS : Vous savez, c’est drôle, je m’interrogeais récemment sur la notion de mal-pensance, qui pour moi n’a aucun sens. En vous lisant aujourd’hui, je ne vous cache pas que je m’interroge. »