Je suis outrée par ce que j'entends dans l'interview sur les pédophiles. On dit pédocriminels parce que non, on n'aime pas les enfants quand on leur fait du mal. Ici c'est une relation de pouvoir et de violence. Les mouvements féministes se sont suffisamment battus, merci de ne pas aplatir tout notre travail en interrogeant une personne qui ne semble pas prendre la mesure de l'impact sur les victimes. Cette interview est insupportable à écouter et je pense qu'elle a fait bcp de mal aux victimes.
Elle parle de ceux qui ne passent pas à l'acte et qui "se contentent d regarder des vidéos" mais elle sait que ce sont des vrais enfants qui sont violés dans ces vidéos ? Que probablement ils vont garder toute leur vie les séquelles de cette scène ? Peut-être développer une amnésie traumatique, voire des pensées suicidaires ou un passage a l'acte ? Je suis vraiment révoltée par ce parti pris et par le fait que la journaliste ne la reprenne pas et utilise aussi le mot "pédophile".
L'instauration d'un climat incestuel (même sans passage a l'acte) suffit à créer du trauma sur les victimes. Ils violent les enfants parce qu'ils le peuvent, qu'ils en ont le pouvoir et qu'ils naviguent en toute impunité.