Pitié, arrêtez les « Mais Pas Que » de vos journalistes
Voici la réponse de Matthieu Conquet :
Cher auditeur,
merci de votre écoute attentive et critique. Il m’est arrivé en effet d’employer l’expression « mais pas que », à proscrire comme vous me le rappelez. Pourquoi ai-je dit »mais pas que » ? Sans doute par capillarité, par mode, par jeu. On fait à l’oral -et donc à la radio- des choses que l’on n’oserait pas écrire. Et si j’essaierai, puisque vous me faites entendre raison, de ne plus utiliser cette expression incorrecte, je ne puis m’engager à parler un français infaillible aux règles de l’Académie, comme je ne signerai jamais une charte du bon usage de notre langue à l’antenne.
J’ai moi-même eu quelques chevaux de bataille par exemple contre l’emploi souvent injustifié du subjonctif suivant « après que ». Mais il faut se résoudre à ne pas toujours entendre ce que l’on attend, et la critique est toujours mieux percue si elle n’est pas seulement formelle ; aussi généralement j’ajoutais en rappelant la règle ( l’indicatif nécessaire si l’action décrite par « après que » a bien eu lieu) une réponse au contenu du propos.
Il est toujours intéressant (et même nécessaire) pour nous qui sommes au micro de recevoir les impressions des auditeurs sur nos émissions. Dommage que ce soit généralement des critiques formelles, négatives et rarement une impression sur le fond.
soyez assuré(e), madame, monsieur, de toute ma considération.
Matthieu Conquet