Comme chaque année, et même deux fois par an, peut-on rappeler aux journalistes que le mot SOLDES lorsqu’il désigne un rabais est du genre masculin…

Après l’épidémie de déj’ner qui par analogie transforme les peureux en preux, voici la pandémie de désaccord du participe passé. C’est désormais plusieurs fois par jour, sur France Culture, du moins, que des décisions ont été pris et des mesures mis en œuvre… Pitié ! Il est urgent que toutes les chaînes de Radio France consacrent une semaine thématique à l’explication de l’accord du participe passé, au moins dans ses formes les plus bénignes, sans quoi nous aurons bientôt des tomates vertes et des petites voitures.

« Comment est-ce que ? » On ne vous a pas encore corrigé ? Incroyable d’entendre cela si peu conforme à l’expression française ! S’il vous plaît, faites un effort ! Vous êtes à France Culture…

Je voudrais attirer votre attention sur un vocabulaire que vous utilisez et qu’il ne devrait plus l’être depuis longtemps. La Martinique, la Guadeloupe, la Réunion, la Guyane, etc , sont des territoires d’outre-mer et non plus des colonies. Par conséquent le terme de « métropole » n’a pas de sens. Il ramène à une histoire révolue et à un rapport de domination d’un territoire métropolitain sur d’autres, synonyme d’inégalités civiles, d’oppression politique économique et sociale qui sont révolues depuis la loi de départementalisation du 19 mars 1946, bien qu’imparfaite. Il me semble fondamental que le vocabulaire doit changer dans notre quotidien et je pense que les médias y ont leur part. La métropole n’existe plus, par contre on peut parler de France hexagonale. Ce qui correspond davantage aux relations qu’entretiennent tous nos territoires. L’idée de domination d’un territoire sur un autre doit disparaître. Je vous remercie de l’attention que vous porterez à ma remarque et j’espère que vous ferez un effort pour faire évoluer le vocabulaire que vous pouvez employer sur vos antennes.

Cécile Faliès, géographe et maître de conférence à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne apporte un éclairage sur l’utilisation des mots hexagone et métropole.

Bon je ne parle pas du contenu, mais au moins essayez de limiter les voilà. Est-ce une vos intervenants travaillent un peu sur eux ? VOILÀ !

Dans une interview, il devient de plus en plus insupportable d’entendre toutes les questions formulées avec le mot « quoi » : c’est simple, dès qu’une question appelle un complément d’objet comme réponse, il y a « quoi » : Vous dites quoi ? vous en pensez quoi ? Vous faites quoi ? Vous voulez quoi ? vous mangez quoi ? Vous buvez quoi ? … Je n’en peux plus.

« Même si le mot anglais « shire » (comté) se prononce bien « shaïeur », « Yorkshire » se dit en revanche « Yorksheu(r) » (un peu comme « marcheur ») et non « Yorkshaïeur », comme entendu il y a peu sur France Inter. Idem pour tous les comtés anglais se terminant en « shire », ou l’état américain du New Hampshire. L’excès de zèle dans la volonté de montrer à l’antenne sa maîtrise de l’anglais s’inverse parfois ainsi en une caricature fautive un peu ridicule. S’il faut saluer le grand souci de prononciation des mots étrangers du producteur de France Musique Christian Merlin, il s’avère hélas une exception sur les ondes de Radio-France. Pour l’allemand, combien entend-on à l’antenne de « z » prononcés « zzz » à la française, parfois « dz » dans un bel effort, quand ce doit toujours être « ts » comme dans « mouche tsé-tsé » ; combien de « ei » prononcés « èï » quand ce devrait être « aï » ? Pour nos chers voisins du sud, la faute la plus courante concerne la prononciation du « u » suivant un « g » : le même mot « guerra » (guerre) se disant à peu près « gwerra » en italien, « g-erra » en castillan ; on entend souvent l’inverse ou les deux identiques. On pourrait multiplier les exemples. Bien sûr journalistes et producteurs ne peuvent maîtriser toutes les grandes langues du monde, même européennes. En revanche le respect des dominantes des parlers voisins (anglais, allemand, italien, espagnol) n’impliquerait que quelques heures de formation, éventuellement renouvelées ; le recours à tout moment à des référents extérieurs, locuteurs natifs de ces langues, pouvant être encouragé en parallèle, notamment pour les nombreuses singularités et exceptions que chaque idiome comporte. Le moins qu’on puisse dire est qu’on peine à percevoir dans les directions et rédactions de Radio-France une ferme intention de progresser sur cette question des parlers étrangers, aujourd’hui laissée à l’improvisation le plus souvent hasardeuse de chaque journaliste ou producteur. »

Après les « ravales » de vent, et je fais l’impasse sur d’autres fautes, (hier deux cents, liaison faite sans le s final mais avec le t, ce qui prouve que la règle d’accord n’est pas connue, mais cette faute est tellement courante) aujourd’hui, la « sophrolagie », et ce qui est étonnant, c’est que le collègue ne relève pas.

Fidèle auditeur de Radio France, c’est pourtant la première fois que je me permets d’intervenir.
Mon intervention concerne l’émission « Quand les Dieux rôdaient sur la Terre ».
J’apprécie beaucoup cette émission que je juge bien documentée, mais je suis déçu par ce que je trouve être une faiblesse de vocabulaire. Je trouve souvent les termes utilisés communs et les reprises comme « du coup » ou « en fait » un peu trop banales… Et je ne suis pourtant pas prof de français ! Je considère simplement qu’une émission traitant de mythes épiques se devrait de posséder un vocabulaire plus étendu, plus « grandiose » en quelque sorte. Je vous remercie de permettre à vos auditeurs de s’exprimer.

Auriez-vous l’obligeance de dire à votre présentateur que son habitude de dire dans presque chaque phrase : « entre guillemets » est devenue exaspérante ! Un tic de langage très incorrect.

Une fois de plus mes oreilles sont irritées par les fautes de français de vos journalistes, ou comme hier, de personnalités politiques ou autres qui massacrent la langue française (en l’occurrence votre invitée qui visiblement, mais il semblerait qu’elle ne soit pas la seule, ne connait pas l’emploi de « leur » pronom personnel. Et préfère employer « les » ce qui donne par exemple « je les ai dit au lieu de je leur ai dit ».) Cette faute grammaticale grave semble devenir récurrente puisque je l’ai entendue deux ou trois fois en une semaine. Ce matin j’entends à deux reprises parler de « ravales » de vent ; pour moi il n’y avait jusqu’alors que des rafales ; mais peut-être est-ce un phénomène nouveau dû au réchauffement climatique…