Comment se fait-il que vous ne tendiez jamais le micro aux personnes favorables à cette réforme sur Franceinfo ? Bizarrement, alors que l’on entend à longueur de journée que jusqu’à 90% des Français sont opposés à cette réforme, autour de moi largement les trois quarts de mon entourage y sont favorables ! Il s’agit de personnes issues de toutes les couches de la société (famille, amis, rencontres Blablacar, entourage etc …). Je suis un ancien charpentier ayant terminé sa carrière dans la formation. Expliquez-moi SVP.

Depuis plus de 40 ans, la première action lucide de mon réveil est de mettre France Inter. Pour situer mon profil politique, je suis sympathisant socialiste depuis toujours, ce qui me porte à avoir une oreille attentive aux problèmes sociaux. Avec la réforme des retraites, je suis vraiment surpris, le mot est faible, de la ligne éditoriale adoptée par France Inter. La sympathie de journalistes pour les détracteurs de la réforme peut se comprendre, puisqu’ils sont concernés comme les autres salariés. Que la déontologie journalistique, qui doit équilibrer les opinions, disparaisse au profit d’un parti pris généralisé en faveur des syndicats et/ou manifestants pose question. On a frisé l’intox. Par ailleurs, je me suis surpris à rechercher des informations sur l’Ukraine chez LCI, puisque on ne parlait plus de la guerre à France Inter ! Oui, que le service public de l’information, dont le devoir est l’équité, devienne le porte-voix de la CGT me gêne beaucoup ! Au point de penser, la mort dans l’âme, que je devrais aller voir sur la concurrence privée si l’info était plus objective…Un drame pour moi ! Je vous en prie, chère radio, ressaisissez-vous, et faites que je n’aille pas écouter les heures de pub de la concurrence ! Un vieil auditeur désorienté.

J’écoute FranceInfo tous les jours … ou plutôt dois-je dire j’écoutais ! Insupportable ce traitement de l’information. Toujours à inviter des syndicalistes ou des économistes à tendance de gauche …ça vous parle l’indépendance ? 1 million de Français dans la rue. Ça fait quoi ? 59 qui n’y sont pas ! Et qui bossent !

J’éprouve le sentiment d’une grande partialité des journalistes alors même que France Inter relève du service public et devrait pour de vrai exprimer tous les points de vue. Malheureusement je pense que cette approche fait le lit du RN.

Pourquoi ne donnez-vous la parole qu’aux personnes qui sont contre la réforme des retraites et jamais à ceux qui sont Pour ?

Je suis, depuis longtemps, une très fidèle auditrice de France Inter. Pourtant, il m’arrive maintenant et de plus en plus souvent depuis la crise des Gilets jaunes, de changer de chaîne ou de couper la radio, tant le traitement de l’information relative à notre pays me paraît partial. Lors des manifestations des Gilets jaunes, j’ai beaucoup regretté de n’entendre que des témoignages de participants aux blocages. Depuis le début des manifestations contre la réforme de la retraite, il est rarissime d’entendre des partisans de la réforme autres que les ministres que la loi relative au temps de parole vous contraint à inviter. Or, nombreuses sont les personnes qui, comme moi, se détournent des médias traditionnels tels que le vôtre, comme le prouve un sondage réalisé récemment et cité par la médiatrice vendredi dernier dans son émission sur France Inter. Certes, il est plus facile de donner la parole à des manifestants exercés à parler que d’aller vers ceux qui ne manifestent pas dans la rue et appartiennent à une majorité silencieuse. Faut-il rappeler, ainsi que l’a dit André Comte-Sponville lors de son dernier passage à la Grande Librairie qu’un million de manifestants ne représente qu’un très faible pourcentage des électeurs français (environ 1/47 ème) ? Faut-il rappeler que collecter, sans effort, une opinion n’est pas assurée une information digne de ce nom ? Un journaliste est là pour aider ses auditeurs ou lecteurs à s’informer et à réfléchir et il doit donc lui apporter les éléments nécessaires, lui rappeler par exemple que l’utilisation de l’article 49.3 est parfaitement légale et lui expliquer pourquoi. Or le journalisme actuel est trop souvent devenu « radiotrottoir », sans analyse, sans réflexion. Mme Nayl , dans l’émission de la médiatrice a mentionné que les invités sont choisis conjointement. Ce qui, d’après elle, devrait permettre de garantir l’objectivité de France-Inter. Or, s’il est parfaitement légitime que les journalistes aient des opinions personnelles, trop nombreux sont celles et ceux qui les manifestent clairement dans les entretiens politiques. France Inter est devenue une radio très marquée à gauche, voir extrême-gauche. On aimerait entendre plus souvent des opinions modérées.

Tous les citoyens français paient des impôts pour disposer d’une information de service public plurielle. En retour, ils ont Mélenchon et les siens en vedette à longueur d’antenne sur le « Service Public » (sic). Bonjour la partialité ordinaire !!! Tout cela donne la nausée, et nourrit les extrêmes, qui finiront par gagner …