Un rendez-vous du médiateur exceptionnel car de nombreux auditeurs ont écrit et questionné à propos de la fin des Grandes Ondes. Cette émission est destinée aux auditeurs des Grandes Ondes.
Pour répondre, le Médiateur accueille Jean-Michel Kandin, directeur général adjoint des techniques et technologies nouvelles de Radio France, et Serge Schick, directeur du marketing stratégique et du développement de Radio France.
A partir du 31 décembre, les auditeurs ne pourront plus écouter France Inter en Grandes Ondes. Sur le plan technique, ce type d’ondes est de mauvaise qualité et de moins en moins utilisé.
Un peu d’histoire
Les grandes ondes existent depuis 1938 avec Radio Paris ; un seul émetteur situé à Allouis qui couvre la totalité du territoire.
Sur le plan technique, ce type d’ondes est de mauvaise qualité. Pourquoi cette mauvaise qualité ? ceci est lié à la longueur d’onde. La FM est de bien meilleure qualité et couvre 90 % du territoire
Une question de budget ?
Guy écrit : « Je ne comprends pas qu’un service public puisse prendre une telle décision. Le coût des émissions en GO ne doit pas être considérable ». Il est au contraire très élevé par rapport à l’écoute qui est très marginale. Cela représente 10 % de frais de diffusion. Coût élevé par rapport à une écoute qui devient marginale
Les alternatives : ordinateur, appli., box, satellite, wifi….
La quasi-totalité des auditeurs qui ont écrit au médiateur explique que les Grandes Ondes étaient, pour eux, la seule solution d’écoute de France Inter. Maurice, par exemple, nous dit : « La réception FM est très mauvaise dans la vallée dans laquelle j’habite. J’écoute France Inter en Grandes Ondes sur un poste dans la chambre, un dans la cuisine, un dans la salle de bain, un dans l’atelier. Comment vais-je faire alors que France Inter est ma station préférée ? ».
Il faut toujours vérifier sa fréquence sur le site de France Inter
Julien écrit : « Vous préconisez l’ordinateur pour remplacer le poste GO, mais je ne vais pas déplacer la tour de mon ordinateur de pièce en pièce »…
Le relai wifi est très efficace ou la réception par satellite qui reste gratuite.
Et dans les zones blanches ?
Arnaud signale que, dans sa vallée encaissée où seules les Grandes Ondes passent, il a déjà dû installer une parabole pour capter la télévision. Or, avec une parabole, on peut également capter la radio ? Ce qui est étonnant, c’est que dans certaines zones urbaines, la FM ne passe pas. Des auditeurs nous signalent des zones blanches ou des zones brouillées dans Paris ou en banlieue. Isabelle parle d’une partie de la banlieue de Chartres où il lui est impossible de capter France Inter en FM. Et Joël demande « pourquoi ne pas installer des réémetteurs, là où la FM ne passe pas »…
Le plan de fréquences est saturé. Un petit émetteur est mis en place pour la diffusion FM à Bagnolet.
Ecoutez en voiture
Des auditeurs évoquent aussi l’écoute en voiture et les difficultés parfois pour capter en continu la FM… L’écoute en voiture va évoluer avec de nouvelles technologies.
Et pour la Belgique, l’Angleterre et l’Allemagne ?
Beaucoup d’auditeurs de France Inter en GO, notamment ceux qui écoutent en Belgique, dans le sud de l’Angleterre, en Allemagne, disent qu’ils ne pourront plus écouter. André reproche à Radio France de ne pas respecter son« obligation de développement de la francophonie » et Etienne de « faillir à notre mission de service public »…
Rappelons que ceux qui financent le service public sont ceux qui sont domiciliés sur le territoire.
Comment écoutera-t-on la radio dans 10 ans ?
Les habitudes d’écoute sont en train de changer. L’écoute hertzienne est en baisse. 12% de la population écoute sur supports numériques. L’écoute à la demande est en train de changer les habitudes. (étude OJD)
Ce qui se développe également, ce sont les écoutes en podcast ou les écoutes sur Facebook. C’est de plus en plus une écoute à la demande. La radio continue d’attirer ; c’est le média de proximité et de référence. 1,3 millions de personnes écoutent en différé.
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