Je vous contacte car je suis défavorablement surpris par le traitement de l’information sur les événements de la Nouvelle-Calédonie. Les émeutes reprennent, et le relais national de ces faits ne relate que des histoires de malheureux Kanaks maltraités par « l’état colonial » thèse soutenue sur vos antennes par des « sachants » universitaires dont on voit qu’ils ne connaissent rien de la situation actuelle et défendant leur vision politique.

Je suis très surpris – pour ne pas dire choqué – que vos antennes ne parlent quasiment plus de la situation explosive de la Nouvelle-Calédonie. Des maisons sont brûlées la nuit et les habitants blancs, même natifs de Nouvelle-Calédonie craignent pour leur sécurité.
Aujourd’hui, les législatives occultent dans votre ligne éditoriale le reste : Nouvelle-Calédonie, Ukraine…
C’est très choquant et récurrent : comme si un événement ne devait pas durer plus de 3 semaines à l’antenne et qu’il en fallait absolument un nouveau pour ne pas lasser les auditeurs.
Quel dommage que le service public se comporte comme une chaîne privée qui a besoin de faire le buzz !

A quand un suivi permanent et objectif de la situation en Nouvelle-Calédonie ? C’est notre pays pour l’instant.

J’ai été choquée de l’information concernant la reprise des exactions en Nouvelle-Calédonie aux infos du matin. Des écoles n’ouvrent pas ? Pourquoi ne dites-vous pas pourquoi elles n’ouvrent pas ? Ça vous ennuie de dire que des émeutiers de la CCAT (organisation terroriste, et non pas politique) les brûlent ? Ils ont mis non seulement l’économie à sac, mais également des écoles, des collèges des lycées et des centres de formation !!! Et gna gna gna… ça n’ouvre pas, c’est tout ce que vous trouvez à dire ???
Ce qui serait top, c’est que vous rattrapiez ce genre de désinformation, et que vous soyez plus objectif, par exemple en demandant seulement à des gens qui vivent ici ce qu’il se passe, et non pas à des journalistes soi-disant avertis qui n’y connaissent rien.

Je viens d’écouter l’interview d’un avocat du FLNKS, mais curieusement, je n’ai pas entendu une autre vision de ce que nous vivons en ce moment. Je suis pourtant une fidèle auditrice de votre radio, mes idées sont souvent en accord avec les sujets traités… Mais entendre dire que les Kanaks sont en marge de la société alors que le gouvernement, le congrès sont indépendantistes ? Pas de réaction de la journaliste ? Que dans la vie de tous les jours, à la poste, banque et bien d’autres domaines, toutes les ethnies sont représentées… Ce que seules les personnes ayant vécu en Nouvelle-Calédonie savent… Que nos jeunes partent faire des études, toutes ethnies confondues avec une aide à l’éloignement… Loin de moi l’idée de nier les inégalités dont la France n’est pas exempte non plus !! C’est même faire injure à ces jeunes qui réussissent et veulent aider à bâtir leur pays. Faut-il vous apprendre que la culture kanake occupe une belle place dans les arts, que tous les enfants, en primaire et collège ont des cours de culture kanake ?? Que sur les bancs de l’université, la mixité est énorme ?? Je vous renvoie à l’article de Pierre Emmanuel Augey qui nous rappelle qu’il n’y a pas que 2 communautés en Nouvelle-Calédonie (blancs et noirs), mais beaucoup plus (Wallisiens, Vietnamiens, Indonésiens, Tahitiens…) et beaucoup de métissage. On ne peut comparer ce territoire à aucun autre, contrairement à ce qu’a fait cet avocat. Je suis triste pour la Nouvelle-Calédonie, triste pour la jeunesse Kanake et autre. Ces jeunes vont avoir du mal à retrouver les bancs du savoir. Les médecins du Médipôle, accueillant tout le monde se sont retrouvés avec de très jeunes émeutiers, complètement excités par la prise d’amphétamines et d’alcool… Nous sommes dans une situation désespérée et ne savons pas du tout ce que l’avenir nous réserve. Ce qui est sûr, c’est que ce sont les plus défavorisés qui vont souffrir le plus. Et le flux migratoire, déjà amorcé depuis des années va s’accentuer : chefs d’entreprises, médecins, infirmières et bien d’autres. C’est un véritable naufrage pour tous les Calédoniens.

Le traitement de la crise en Nouvelle-Calédonie ne fait quasiment jamais mention de l’opinion des Calédoniens non kanaks et/ou non indépendantistes. Il n’est jamais question non plus du racisme manifeste des prises de position des leaders indépendantistes, comme si ce racisme-là était acceptable. On n’entend jamais non plus de bilan de tout ce qui a été fait depuis 30 ans pour réduire la fracture socio-économique : découpages électoraux et institutionnels sur mesure, filière nickel, rachats de terres, etc. Enfin, il serait bon d’élever le débat sur la question de la légitimité des « premiers » occupants (qui ne le sont pas vraiment…) ainsi que le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes (de quel peuple parle-t-on en Nouvelle-Calédonie ?). Bref : un peu plus de pluralité de points de vue et de mise en perspective serait bienvenu.

Je suis étonné du traitement de l’information concernant les récents évènements survenus en Nouvelle-Calédonie. En effet, vous ne semblez pas impartiaux comme devrait l’être un grand média d’informations. Je viens d’entendre un seul témoignage ce jour sur la reprise d’émeutes ce lundi 24/06, celui d’une militante d’une organisation pro indépendantiste. Aucun contre témoignage, ce qui déséquilibre l’information. Merci de rester factuel.

Je me permets de vous contacter concernant l’intervention d’une personne au journal de France Inter sur la situation de la Nouvelle-Calédonie. Cette femme est une partisane du CCAT. Il va falloir vérifier vos sources concernant ceux qu’elle appelle les combattants de la liberté et je pense qu’il serait intéressant d’interroger les habitants de la Nouvelle-Calédonie qui subissent la situation, les chefs d’entreprise, les soignants plutôt que les militants de la CCAT. Il faut savoir aussi que sur le territoire il y a une désinformation complète prodigués par la CCAT et un régime de la Terreur avec des menaces de mort et intimidation, notamment sur les réseaux sociaux.