Quand le journaliste écrit « les pro–palestiniens » veut-il dire aussi « les anti-israéliens » ou les « antisémites » comme le traduit le gouvernement ? Personnellement je suis « anti-Hamas terroristes » mais aussi « anti-meurtres des civils palestiniens » et je demande à ce que les assassinats d’octobre 2023 par les terroristes du Hamas soient sanctionnés juridiquement comme cela se passe dans la majorité des pays européens, et non pas par une vengeance sur tous les palestiniens. Et je doute que dans tous les manifestants « propalestiniens » il n’y ait que des individus qui soutiennent le Hamas et/ou le terrorisme. Je subodore même que c’est une minorité. Alors merci soit de nous préciser la répartition dans ces manifestants de ceux qui manifestent juste parce qu’ils ont horreur des massacres des civils dont les enfants ou/et qu’ils craignent l’aggravation du conflit et son extension dans d’autres pays et de ceux qui soutiennent les terroristes du Hamas ? Soit, si le journaliste n’en sait rien, merci d’utiliser un autre mot ou une périphrase moins orientée.

J’aimerais que vos journalistes rappellent que les militants propalestiniens qui ont bloqué Sciences Po ne sont, de l’avis général, que quelques dizaines, sur les 14 000 que compte l’institution. Ces chiffres se passent de commentaire.

Je viens d’entendre le très long échange avec la porte-parole de l' »union étudiante » sur le puissant mouvement de soutien aux Palestiniens. Entretien complaisant à mon oreille, avec un doute sérieux sur la représentativité de l’intéressée (mais pas sur sa formation rhétorique). Le journaliste a très mollement fait semblant de contester ou de nuancer certaines affirmations (la France, par exemple, armerait les Israéliens contre les Palestiniens). Bref un temps qui m’a paru disproportionné au regard du sujet (et je n’ai entendu aucune question sur le sort réservé aux étudiants juifs à Sciences Po), et avec une tonalité empathique. Une sympathique publicité ! Merci !
P.S. Le vrai poison qui nous menace aujourd’hui, c’est bien l’antisémitisme. Comme si nous n’avions rien retenu de l’histoire.

Pour celui qui écoute Franceinfo, la cause est entendue, la radio a choisi son camp : celui des étudiants « propalestiniens ». (Certains disent pro-Hamas et antisémites : voilà un autre point de vue qui n’est pas traité. Pas plus que je n’ai entendu parler des messages de l’Ayatollah qui dirige l’Iran qui encourage les étudiants occidentaux qui manifestent.) Ainsi on a pu entendre en longueur et en répétition une étudiante de Science-Po lundi, un étudiant de Tolbiac mardi 30, une étudiante manifestant lors du défilé du 1er mai et ce matin jeudi, le plus hallucinant, une étudiante Canadienne de Sciences-Po qui réclame la fin des partenariats de cette institution française avec les universités israéliennes et qui, ne doutant de rien nous explique, je cite : « qu’elle paye des frais de scolarité et que ce n’est pas pour financer des universités qui développent des armes… » Où est le contre-point donné par des étudiants non-bloqueurs beaucoup plus nombreux ? Pas sur l’antenne. Qu’une radio dite de service public choisisse de donner prioritairement et systématiquement la parole à tout ce que l’actualité compte de manifestants ultra-politisés (à l’extrême gauche bien évidemment) est anormal car le Service Public se doit de fournir une information équilibrée et non cette propagande qu’on nous assène.)

Aujourd’hui 29 avril, comme chaque matin j’ai écouté France Culture dès mon réveil. Ce matin, j’ai été surprise d’entendre Esther Duflo réduire les manifestations anti-juives à Sciences Po à un problème d’islamophobie. Je suis atterrée. Aujourd’hui, alors que je suis française et de confession juive je me demande si j’ai toujours ma place en France et je pense que nombre de mes coreligionnaires se posent la même question. Avant la mort d’Ilan Halimi, mort sous la torture dans une cave en France il y avait plus de 900 000 juifs en France. Combien en restent-ils aujourd’hui ? Un peu plus de 400 000. A force de ne pas les avoir protégés, ils ont préféré partir dans l’indifférence des gouvernements et des journalistes. Combien en restera-t-il si les dirigeants de Science Po continuent à ne pas protéger leurs étudiants juifs ? Et Si….
״Mal nommer les problèmes rajoutent aux malheurs du monde״

Pour moi, le journalisme est un travail plus que nécessaire mais le boulot doit être fait de la manière la plus objective possible. Quand j’entends un journaliste nous vanter la morale des étudiants de Sciences Po manifestant pour la Palestine. Désolé mais où sont les pancartes contre la guerre que mène la Russie ? Où sont les pancartes quand les femmes iraniennes qui se font massacrer ? Les femmes afghanes ?
Où sont les pancartes pour toutes les dictatures islamiques ? Tous les meurtres islamistes ? Contre l’antisémitisme ??????
Et il y a encore des personnes qui doutent de l’existence de l’islamo-gauchisme ? Mais vous vivez dans quelle bulle idéologique ? Désolé mais l’inculture de nos jeunes étudiants est assez consternante. Et elle est soutenue par les médias avec ces clichés de la jeunesse tellement morale et humaniste !!!!

Votre chroniqueur livre son analyse de la mobilisation à Sciences Po Paris. Selon lui, deux seuls éléments expliqueraient la mobilisation des étudiants en sciences politiques : 1) la campagne électorale et l’activisme de la France Insoumise, qui voudrait mobiliser la population d’origine maghrébine abstentionniste ; 2) l’influence de l’université Columbia, dont la mobilisation parisienne ne serait qu’un écho. Cette présentation est très problématique. L’explication donne l’impression d’une mobilisation des étudiants parisiens qui ne serait que la résonance des manifestations sur les campus américains, et le résultat du jeu trouble et de l’influence de la France Insoumise. Exit la situation à Gaza, qui ne serait pas la cause première de la mobilisation parisienne. Faut-il rappeler que la décision prononcée en janvier par la CIJ était contraignante ? Que l’ONU a appelé à un cessez-le-feu immédiat ? Que dès lors toute action qui s’oppose à ces décisions est contraire au droit international ? Faut-il rappeler que le massacre de la population gazaouie et l’ampleur des destructions sont peut-être de nature à émouvoir les étudiants parisiens, en dehors de toute influence extérieure ?

Tous vos journaux depuis ce matin commencent sur les manifestations pro-palestiniennes qui bloquent les universités. C’est excessif, vous en faites la promotion ou quoi ? Ça reste quand même limité en termes de nombre de participants et de revendications politiques !

Vos parti pris idéologiques sont devenus insupportables d’autant plus qu’ils révèlent une platitude de trop nombreux de vos journalistes. Votre journaliste tient la palme, en témoigne ce matin lorsque le micro est tendu à ces dérisoires étudiants de Sciences Po. On en marre.

Je suis outré par le fait que l’on parle des manifestations à la Sorbonne etc… pour les Palestiniens. Parlons plutôt des manifestations de PAIX entre arabes et juifs et occidentaux s’il vous plaît. Laissons le peuple s’exprimer, 35000 morts en Palestine, combien en Israël…? Peu importe, nous sommes tous des frères et sœurs, arrêtons le massacre !!

Esther Duflo nous dit sur France Culture que tout va bien dans les universités et à Sciences Po, formidable ! Néanmoins, elle se plaint que son père se fasse interpeller au Monoprix, ce que je regrette également. Que dit Mme. Duflo à l’étudiante juive à qui des étudiants de son université refusent l’accès aux cours, à l’étudiante juive à qui ses amis tournent le dos, aux étudiants qui n’osent plus dire qu’ils sont juifs ??? Merci à Mme. Shalmani d’avoir remis les pendules à l’heure et bravo à elle pour sa clairvoyance et son intégrité devant ces situations complexes et qu’il est si facile de juger depuis notre canapé. La laïcité vaincra !

J’entends ce qualificatif sur Franceinfo : “Des étudiants pro-palestiniens ». Ne serait-il pas plus juste de dire : « Des étudiants contre la guerre menée par Israël contre un peuple, le peuple palestinien de Gaza » ? Les étudiants ne sont pas forcément propalestiniens, ils manifestent contre cette guerre ignoble, contre la tuerie, contre la barbarie.

Pouvez-vous expliquer à vos auditeurs pourquoi vous qualifiez les manifestants de Columbia, ceux de Sciences Po Paris et région ou ceux de La Sorbonne de « pro palestiniens » ?
Rares sont ceux de vos auditeurs qui ne sont pas pour la défense des civils palestiniens et pour une solution rapide et diplomatique qui puisse préserver les deux peuples.
Cette appellation donne donc du crédit à des manifestants qui se préoccupent peu du sort des Palestiniens mais qui en revanche clament leur haine des juifs (comme en atteste un extrait diffusé dans une émission où un manifestant de Columbia déclare que leur objectif est de commettre plusieurs autres 7 octobre). Ainsi, il y a incontestablement parmi ces manifestants de nombreux pro-HAMAS. Il est impossible sans doute de le préciser à chaque fois. Mais vous ouvrez à votre insu un boulevard à ces manifestants qui, non seulement ne condamnent pas le HAMAS comme mouvement terroriste, comme nos élus LFI, mais qui SOUTIENNENT le mouvement islamiste terroriste.
Les mots ont leur importance dans cette période menaçante pour les juifs du monde entier.
Pourriez-vous être plus prudents ?

Ce conflit, comme jadis la guerre du Vietnam, a trop duré. Même si les étudiants sont instrumentalisés, le gouvernement de Netanyahu en occupant des territoires palestiniens en Cisjordanie et à Gaza est dans l’illégalité à l’instar d’un Poutine, c’est un envahisseur. Si le Hamas est un mouvement terroriste de Libération, les deux branches de la Hagana en 1947 étaient aussi terroristes. Fouillez l’Histoire.