Pour répondre aux auditeurs, Bruno Duvic, qui présente l’émission quotidienne « Un jour en France » et Anne Brunel, du service Enquêtes-Investigations de Radio France, qui présente tous les vendredis « Les légendes du web ». Chacun a évoqué dans son émission ce fameux petit compteur connecté. De nombreuses réactions ont suivi, dont cette question posée par quelques militants aveuglés par leur combat « Combien avez-vous été payé par ERDF pour faire votre émission et la promo de ce compteur ? ».
Question évidemment provocante et sans fondement. Certaines critiques sont recevables, reconnait Bruno Duvic, notamment à propos de la démocratie locale, mais Stéphane Lhomme, son invité, s’est engouffré dans la polémique, d’abord en contestant la présence des autres invités, et finalement sans répondre à la question sur la supposée nocivité des ondes. Ce qui est très étonnant, c’est qu’on puisse penser que les journalistes sont des défenseurs de ce compteur. Ce compteur n’est pourtant qu’un sujet d’actualité comme tant d’autres. En revanche, ce qui est plus troublant, ce sont toutes les contrevérités qui sont véhiculées, comme le fait que ce compteur émette des ondes dangereuses pour la santé.
Là, on est dans les thèses complotistes révélées dans la chronique « Les légendes du web ». Et, bien sûr, plusieurs auditeurs ont accusé également la journaliste d’être à la solde d’ERDF.
Pourquoi les auditeurs préfèrent-ils croire n’importe quel Youtubeur plutôt que des journalistes qui ont enquêté ou des scientifiques ?
Une youtubeuse parle même de « crime contre l’humanité ». Pourquoi fait-elle cela ? Pourquoi toute cette croisade de rumeurs et de désinformations ? Cette youtubeuse électrosensible a sa propre chaîne Youtube et cherche principalement à faire « du clic ».
Ce qui est sûr, c’est que beaucoup d’internautes et d’adeptes des réseaux sociaux aiment tout ce qui fait peur et qui met en cause des institutions. Une cible facile pour les complotistes…