Les élections Européennes si elles n’intéressent pas beaucoup les Français, elles intéressent en revanche nos auditeurs , le cas de Vincent Lambert et le débat sur la fin de vie également. Pour en parler au micro de la médiatrice Emmanuelle Daviet, Renaud dély éditorialiste et journaliste politique, et Jean-Philippe Baille directeur de la rédaction de franceinfo
Les élections européennes sur franceinfo
L’Europe intéresse –t-elle vos journalistes politiques ? se demande Jacques
On est en pleine campagne pour les élections européennes, vous invitez des personnalités pour défendre leur points de vue dans cette campagne. Or Les questions de vos journalistes reviennent en permanence aux sujets franco –français ou aux sujets polémiques. Pourquoi des questions sur la GMA/GPA, sur le cas Vincent Lambert ?
Et rien sur les sujets majeurs: budget européen, armée européenne, politique écologique, investissement dans le numérique, le spatial, le transport, la recherche .
Comment voulez vous aider les auditeurs à se faire une opinion ?
Que répondez-vous à Jacques et à tous les auditeurs qui nous ont écrit en ce sens ?
Renaud Dély : On a reçu une quinzaine de têtes de liste dans le 8h30 depuis le début de la campagne. Tous les sujets majeurs (le budget européen, la sortie de l’Otan, l’armée, la question des frontières) nous les avons abordés avec nombre de candidats de toutes sensibilités confondues. Certaines thématiques européennes sont parfois difficile à appréhender… Par ailleurs, les thèmes nationaux d’actualité entrent en résonance avec les enjeux européens. La politique nationale et la politique européenne sont étroitement liées. L’interview du matin est une interview d’actualité. Il faut rappeler que ce sont les candidats eux-mêmes qui ont mis des thématiques nationales au premier plan. En regardant également les sondages d’intention de vote, ce sont les électeurs qui mettent en premier critère de choix, des thématiques nationales comme le pouvoir d’achat.
Marine Le Pen et l’agressivité des journalistes
Guy : Écoutant l’entretien avec Marine Le Pen lundi dans la matinale je suis atterré par le traitement qui lui est infligé.
Je ne partage nullement les idées de la Présidente du Rassemblement nationale bien au contraire, mais l’acharnement dont les journalistes ont fait preuve lors de ce entretien ne peut que faire le lit du Rassemblement National. Un peu plus de retenue, et de savoir-vivre, dans l’interview de personnes aux vues divergentes seraient les bienvenus.
Jean Louis : j’ ai rarement entendu autant de violence envers l’invitée et moi j’ai horreur que l’on s’acharne sur quelqu’un. ce n’est pas par ce genre d’interview que la confiance envers les médias s’en trouvera grandi,…
Renaud Dely estimez-vous avoir été agressif avec la Présidente du rassemblement national ?
Renaud Dély : je récuse le terme d’acharnement, il n’y a pas de traitement particulier à l’endroit de Marine Le Pen ni de n’importe quelle tête de liste. Marine Le Pen a mal vécu certaines questions précises et factuelles. Notamment la présence de Steve Bannon et lorsqu’on est revenu point par point sur les votes du Front National depuis 2014 au Parlement Européen, en montrant une différence entre ces votes des eurodéputés à Strasbourg et le vote à Paris.
Le ton d’une interview dépend aussi beaucoup du ton adopté par l’invité. Marine Le Pen, c’est loin d’être la seule, ne ménage pas les journalistes (elle traite les journalistes de procureurs, de menteurs…). Évidemment que cela installe une certaine tension. Mais Marine Le Pen n’est pas la seule à pratiquer « ce sport à la mode » qui consiste à critiquer les journalistes. Beaucoup de politiques le font car ils pensent que cela leur confère une forme de popularité. La critique des journalistes qui sont bien souvent critiquables, bien sûr, permet de rassemble « plus large ».
Vincent Lambert
Question de Pierre : Je n’ai pas entendu sur votre radio une information concernant le coût pour la sécurité sociale du traitement de Vincent Lambert. Je trouve ça très bizarre même si je comprends que ce sujet peut paraître déplacé. Pourtant cela pourrait aider à se faire un avis sur un sujet dont les arguments moraux et éthiques ne peuvent pas être arbitrés objectivement si le coût pour la société n’entre pas en considération. Mais comme vous ne donnez pas cette information, il est difficile de se faire un avis sur ce point.
Jean-Philippe Baille : pourquoi ne pas avoir évoqué cet aspect du dossier ?
Jean-Philippe Baille : Pour nous ce n’était pas le propos, et comme le souligne Pierre, le débat porte sur toutes les questions éthiques et morales. Affaire délicate, où chacun se positionne selon ses propres convictions. A Franceinfo nous avons choisi de nous en tenir aux faits, en expliquant les différentes décisions médicales et judiciaires en donnant la parole à tous les acteurs du dossier. Pour aller plus loin, nous avons détaillé les contours de la loi Léonetti
Nous avons expliqué que dans ce cas il s’agit d’un arrêt du traitement et non ses soins. C’est un choix et nous l’assumons.
Découvrez notre #Débatdelactu : Affaire Vincent Lambert et les réactions des auditeurs