Je m’appelle Arthur , j’ai 15 ans
Je souhaitais partager ce texte, que j’ai écrit, sur mon ressenti sur le confinement.
Notre routine quotidienne commence à se faire loin maintenant. Le réveil à 6h40, le bus scolaire, les inter-cours et les repas au self du lycée semblent d’une autre époque. Mais ils ne datent que d’une semaine. On l’a pourtant vu arriver progressivement, en Chine, en Europe, en France, puis chez le voisin maintenant. Mais personne n’était prêt à laisser ses habitudes de côté comme ceci. Certains ont vu leur vie se ralentir, obligé de revenir à l’essentiel, à se demander comment réussir occuper sa journée. D’autres à l’opposé ont vu tout s’accélérer, avec sur leurs épaules la France entière. Nous sommes en guerre paraît-il, chaque guerre a ses héros, nous avons trouvé les nôtres. Ils ont le visage de la caissière du supermarché d’à côté, celle qui n’aurait jamais imaginé être applaudie chaque soir pour son métier.
Cloîtrés chez nous, nous n’avons jamais été si proche de notre lieu de vie. On découvre de nouveau notre chez-nous. J’ai énormément de chances car j’aime ma maison. Je suis un privilégié et je me sens honteux de me l’avouer. Sans les distractions des obligations quotidiennes, nous sommes confrontés directement à notre environnement, notre lieu de vie tout comme notre famille. C’est donc le bon moment pour me demander, ”Est-ce que j’aime ma vie ?”. Je suis alors obligé de répondre oui car je n’ai jamais été aussi favorisé que dans ce confinement, qui nous rapproche de ce que l’on est devenu et qui met chacun bien à sa place dévoilant au grand jour les différences.
Le confinement, ne rien faire pour gagner la bataille, une nouvelle drôle de guerre. Je me suis d’abord étonné de la faculté de la population à respecter la privation d’une partie de sa liberté. La peur d’une sanction me suis-je d’abord dis. Puis j’ai compris que c’est une autre peur qui nous fait respecter les mesures, la peur de l’ennemi. Il est plus facile d’avoir peur d’être blessé au combat plutôt que de toucher un camarade d’une balle perdue. Pour nous convaincre d’une urgence il faut que nous voyons le danger de nos propres yeux car tant que notre petite personne ne se senT pas concernée alors elle ne fera rien. C’est pourquoi nous n’agissons pas en prévention mais en conséquence et c’est pourquoi nous perdrons sûrement les combats de demain. Merci d’avance
Arthur
Je me permets de vous adresser un petit ‘texte’ sans prétention… Un grand bravo pour la qualité de vos émissions, et de continuer à nous informer, nous distraire pendant cette période.
En vous remerciant d’avance de prendre le temps de le lire.
Fêter mon anniversaire se résume généralement à un dîner au restaurant avec mon chéri, et un déjeuner dominical avec nos enfants et mes beaux-parents, cercle élargi à mon frère, ma sœur et sa famille s’ils sont disponibles. Parfois la date est suffisamment proche de Pâques pour faire d’une pierre deux coups. (J’aime fêter Pâques, beaucoup plus que Noël !). D’ailleurs- au contraire du reste de la famille, je n’ai pas de gâteau ‘fétiche’.
Pour les cadeaux, généralement je réponds que je ne veux rien, mais je suggère parfois des idées, ou je dis ce que ne veux pas (fleurs coupées, bibelots, et surtout, surtout : pas de fameux t-shirt à message !).
Pour les précédents anniversaires, j’ai demandé plusieurs fois aux enfants de me faire une carte, comme lorsqu’ils étaient petits : les images découpées et collées sur une feuille de dessin A4 pliée en deux, avec le petit mot à l’intérieur, le petit cœur au feutre rouge…Ils n’ont jamais répondu à mon souhait. Cette année j’avais suggéré un arbre : c’était beau, c’était bon pour la planète, c’était utile (car ce serait un arbre fruitier).
Cette année, et afin que j’en profite pleinement, mon chéri m’a déjà donné mon cadeau : un superbe sac à main !
L’anniversaire de cette année ne devait pas déroger à la règle : mon chéri, mes enfants, mes beaux-parents.
Et puis, j’avais pensé, puisque je concluais cinquante années de vie, que j’aimerais voir, réunir des gens que j’aime, que j’apprécie, avec qui j’aime partager, parler. Je pensais organiser un apéro qui durerait toute une journée. Il y aurait des choses sucrées et salées à grignoter, à picorer, à croquer, à déguster. Il y aurait un ‘number cake’, avec le chiffre fatidique, au chocolat, ou avec des fruits de saison. Il y aurait des choses pétillantes ou pas à boire, à siroter, à savourer. Les verres tinteraient, on admirerait le liquide en le mettant dans la lumière, on trinquerait à la santé et au bonheur de chacun. Il y aurait des discussions animées : on parlerait musique, lecture, politique. On imaginerait les prochaines vacances, on louerait le dernier restaurant visité et les plats dégustés, on décrirait avec moult détails salivants le plat savoureux testé la semaine passée. Il y aurait du soleil, de la musique et peut-être même des fanions et des lumignons. Je serai stressée, car j’aurai voulu tout faire, mais je saurais apprécier le jour J. Bien sûr j’attendrais la belle saison, afin que la fête soit belle. Tout cela prenait vie dans ma tête…oui ce serait une belle journée…
Et puis…depuis…
Les restaurants sont inaccessibles. Les déplacements sont interdits. Mes beaux-parents sont confinés. Les magasins sont fermés. Les embrassades sont bannies.
Il n’y aura pas de figuier. Mais il y aura peut-être LA carte des enfants. Il y aura des câlins et des bisous.
Je suis un peu triste…
J’aurai cinquante ans.
Dimanche c’est mon anniversaire…
Angeline
Bonjour
Je vous soumets un court texte littéraire sur le confinement actuel. Je vous laisse voir ce que vous voulez en faire! Et merci pour la qualité de votre émission. Julie
A DEMAIN
Lundi Annulé, annulée, reporté, reportée. Le concert, l’opéra, la représentation théâtrale, le match, la conférence, la réunion.
Un grain d’insouciance s’éclipse, à peine visible. Il ne s’envole pas – ce serait trop doux – il s’en va, d’un pas un peu sec, mais en laissant la porte ouverte. Une légère égratignure, une irritation passagère vaguement inquiète sont balayées d’un revers de main. Regarde, un déjeuner, un dîner, un apéritif comble les cases soudain vacantes de l’agenda. Le vide est évité, c’est l’essentiel. Et ce sera l’occasion de parler plus amplement des projets de voyage, des vacances, de boire aux succès passés et à venir. Il fera peut-être suffisamment beau pour se mettre en terrasse.
Mardi Dans les vitrines, des bourgeons s’ouvrent sur les robes jaunes pâles, les vendeuses sont maquillées version printemps, à peine hâlées, un baume rouge frais assorti à leurs vernis à ongles, des étoiles autour des yeux. Margot essaye une jupe, elle hésite, pas certaine que ce soit très seyant ou adapté pour le mariage de sa cousine au Maroc en avril, elle reviendra avec son compagnon. Oui bien sûr madame, qu’il vienne vous donner son avis, et nous devrions recevoir d’autres modèles semaine prochaine.
Mercredi Bertrand n’est pas allé au cinéma, il préfère attendre la séance du mercredi suivant pour emmener sa mère. Elle n’a plus que son club de bridge et son fils comme distraction, elle compte les jours avant de le revoir. Oui maman, promis je viens le 18 mars, je t’embrasse ; non tu n’es pas seule, je suis là.
Nathalie flâne dans les rayons de la bibliothèque, prend quelques livres, en réserve d’autres, elle y retournera la semaine prochaine avec les enfants, cela les sort et leur ouvre l’esprit pendant une heure, ce qui est déjà bien, surtout pour Paul mais Lucas aussi après tout. Elle aussi s’y détend, le silence des pages tournées la détourne d’une légère anxiété qu’elle préfère taire, qui est ridicule après tout.
Jeudi Dans l’après-midi, la sonnerie de la cour de récréation rappelle à l’ordre les petits cris, les petits pieds en pleine course, les petits ballons. Des rangs se forment, mouvants et bruyants comme un accordéon désaccordé, les maîtresses froncent les sourcils, Laurence masque son envie de sourire, Diane son exaspération.
La sortie de classe lundi prochain a été préparée. Ils se disent à demain les enfants, à demain maîtresse.
Vendredi La nouvelle voiture, et les nouvelles lunettes de soleil de Catherine seront prêtes sous dix jours. Le divorce est enclenché, il lui faut bien réorganiser sa vie. Encore deux semaines sous le même toit qu’Eric, c’est difficile mais ils s’arrangent pour sortir chacun de leur côté et se croiser le moins possible dans l’appartement trop chargé d’un passé qu’ils veulent effacer.
A l’école, on n’entend pas dire à lundi les enfants, à lundi maîtresse. On entend à bientôt j’espère.
Un bloc d’insouciance est parti, en claquant la porte et en faisant trembler les vitres. Le verbe « fermer » se conjugue plus que jamais, à tous les temps et dans tous les modes. Mais restons calmes, on en discutera demain au restaurant, on se réconfortera autour d’une bonne bouteille entre amis, même si on se demande si on a envie et raison de se voir.
Samedi Christine achète des fleurs comme chaque week-end, elle prend son temps pour humer les bouquets, elle choisit les tulipes pour leur délicatesse. Sur les trottoirs, elle s’écarte presque malgré elle à la vue d’un petit garçon.
Nicolas et Samuel se donnent rendez-vous à la piscine le lendemain, ils rêvent des Jeux Olympiques, ils s’entrainent au minimum trois fois par semaine.
Sonia et Pascale se préparent pour aller en boite de nuit, elles s’échangent des robes échancrées, des pantalons serrés, des chemisiers dorés, elles s’ombrent le regard et la bouche, elles défilent devant le miroir, travaillent leur déhanché.
A minuit, des rideaux en fer se baissent. A minuit, on arrête de se dire à demain, à la semaine prochaine, on ne sait plus, l’insouciance a pris le large, d’un coup net, dans un arrachement douloureux. Des somnifères pour oublier combien la nuit est muette, sombre, et fermée.
Dimanche Avec ou sans alcool, ils ont du mal à se réveiller, ils se demandent un instant à quoi bon, et puis, Margot, Bertrand, sa mère, Nathalie, Paul, Lucas, Laurence, Diane, Catherine, Eric, Christine, Nicolas, Samuel, Sonia et Pascale, se lèvent.
Marcher à l’air libre, c’est tout ce qu’ils peuvent faire aujourd’hui, le reste leur a été retiré. Ils prient pour que cela non plus ne leur soit pas enlevé.
Dans une rue déserte vers quatorze heures, sous un ciel clair sans une trace de kérosène, sans un bruit d’avion, un rire monte, très fort, très seul, d’un homme très fort, très seul.
Merci de partager, si possible, cet hommage aux soignants que j’ai écris en alexandrins.
DES GRANDS APPLAUDISSEMENTS
A tous nos chers soignants qui luttent sur le front,
Qui répondent, constants, présents quand nous souffrons
Je voudrais humblement savoir les remercier.
Je voudrais publiquement pouvoir tant le crier
Spectateur impuissant d’un pays confiné,
D’un bel élan puissant spectateur confiné,
Je voudrais simplement un peu participer
Et, mes pleurs de côté, avoir une pensée
Pour tous ces résistants, combattants sur le front,
Qui luttent au fil des heures, ne vivant que l’action.
Merci à nos docteurs qui triment avec ardeur
Déterminés, dévoués, ne comptant pas leurs heures
Chaque geste si habile vise l’efficacité
Les questions inutiles n’ont pas droit de cité.
Merci, chère infirmière aux lendemains si fiers
Tu seras l’ouvrière, sauvant le monde hier
Sous ton masque papier je vois ta larme couler
Quand la mort a frappé malgré tous ces efforts
Oh combien acharnés. Tu veux cacher tes pleurs.
Ne baisse pas les armes malgré toutes ces alarmes
Je voudrais t’embrasser… et verse aussi ma larme…
A distance cependant gestes barrières obligent.
En étant pas présent, ressentant le vertige,
Je suis pourtant si près de toi, par la pensée.
Voulant tant te donner, la force de continuer.
Merci aux aides-soignantes aux gestes si efficaces
Qui, toujours bienveillantes, ressentent les angoisses.
Merci. Merci aussi à tous ceux qu’on oublie
Qui tournent autour des lits, leurs devoirs accomplis.
Vous êtes sur le chemin de la chaîne de soins.
Je n’vous serre pas la main mais n’en pense pas moins.
Gardons nous, c’est facile, d’hommages grandiloquents,
Des paroles d’évangile béni oui-oui fréquents.
Ils craignent aussi inquiets, sûrement la peur au ventre,
Pour leurs proches exposés quand dieu merci ils rentrent.
Le courage n’est pas de ne pas avoir peur
Mais d’avoir malgré ça les deux mains dans la sueur.
Merci ! Merci encore à nos chers soignants
Ils méritent, tous d’accord, de grands applaudissements
La nation se devra de reconnaître demain
Et récompensera ce valeureux chemin.
Denis
Je m’appelle Simon, j’ai 18 ans, et je suis un étudiant en prépa littéraire. J’écris des poèmes sur le confinement et l’actualité politique et j’aimerais beaucoup vous en faire partager.
J’en ai rédigé déjà près d’une dizaine, et je mets donc ci-joint l’un de ces poèmes en espérant qu’il vous plaise :
C’est pas grave
J’ai le temps
De brosser du regard la coiffure des grands arbres au vent
J’ai le temps
De relire d’abord les reliures des bords des grands livres
Car pour vivre
J’ai le temps
Gèle autant
L’espace-temps de l’impasse où l’on passe où se glace l’étang
Patinoire
Tout ce temps nous glissons bien heureux sur le temps des avoir
Des instants
Peu souvent
Que de voir
Tout ce temps
À mes sœurs, à mes frères.
Où sont-ils passés tous ces gens ?
Cachés sous le silence du firmament,
Elles étaient femmes, sœurs, filles ou mères,
Ils étaient hommes, frères, fils ou pères.
Entendons les partir sans personne
Comme dans un pire matin d’automne,
Discrets comme une nuit sans lune,
Et leur solitude fait si peu la « Une ».
Que furent leurs derniers instants ?
Que des feux d’artifice illuminent leurs tourments,
Elles étaient nos sœurs anonymes et inconnues,
Ils étaient nos frères éponymes éperdus.
Laissons nos cœurs ouverts et accueillants,
Comme le doux sourire des enfants,
Tambourinant le réel de nos pensées explosives,
Nous écraserons leur solitude intensive.
Leur disparition es impossible,
Nos souvenirs, nos cris silencieux,
Vont écraser leur absence physique,
Et pour toujours nous seront liés à eux.
Je veux dire en levant les yeux,
Dire aux étoiles de n’être point guerrières,
À mes sœurs, à mes frères,
Que je vous envoie un baiser à travers les cieux.
Brigitte
Confiné mais privilégié. J’habite Toulouse et je passe mon temps de confiné dans mon jardin.
Hier j’ai écrit ce petit texte qui me semble « coller » avec votre sujet du jour.
Déjà plus de huit jours que nous voilà confinés.
Quelque part, ça a le goût et l’air de vacances
Petit air amplifié chaque jour par la présence du soleil
À l’exception de l’hélicoptère de la gendarmerie ou celui du Samu, le ciel est désert
Une pie, un corbeau égaré, quelques étourneaux perchés en haut du figuier
Le silence est sporadiquement troublé par les quelques bus qui circulent
Le jardin est animé du tsi-tsi des mésanges bleues et des charbonnières
Pas très civilisées, elles se bousculent dans la mangeoire
Ça s’anime également du coté de l’hôtel à insectes …
Coronavirus,
Le printemps s’en moque Quelques irresponsables également
Le souffle du Covid19 a emporté Manu Dibango
Il ne sélectionne pas, il se répand
Dans le silence assourdissant du confinement
Alors que les fleurs et bourgeons enguirlandent les fruitiers
Et toujours le soleil
Et toujours les mésanges
Et toujours le silence apaisant
L’invasion est invisible, insidieuse
Mais bien réelle et exponentielle
Alors, on reste vigilants,
ON NE LÂCHE RIEN !
Bravo pour vos émissions “La terre au carré” puis “Le virus au carré”. Pour illustrer cette dernière une petite fable moderne de mon cru (ci dessous). Je ne sais pas si c’est très bon mais c’est d’actualité en tout cas. Parce que je crois qu’on peut continuer à sourire de tout même des choses les plus graves. Bien sûr il n’y a pas de droit d’auteur.
La revanche des animaux
Le maître de ce monde, hautain et arrogant
S’était arrogé seul et sans prendre de gants
De mère nature, les ressources et les droits
Pillant, creusant, brûlant , la terre en maints endroits.
Fatigués écœurés, voici les animaux,
Réunis en congrès pour décrire leurs maux :
‘Il a sali la mer !’ gémissait la baleine .
‘Brûlé ma savane !’ pleurait encore la hyène .
‘Saccagé ma forêt !’, répliquait le babouin.
‘Coupé mon bel arbre !’ dit l’écureuil chafouin.
Il nous faut réagir, hurlèrent-ils d’un seul cri
‘A toi d’agir, lion, toi qui est le plus fort,
Montre lui tous tes crocs, boute-le au dehors !’
‘Hélas’, répliqua t-il, ‘que faire contre un fusil ?’
‘Ça ne peut plus durer ! Il faut que tout s’arrête !’
Personne n’a d’idée, personne ne dit mot,
Sauf une petite voix, encore bien fluette !
‘Si, moi je le peux ! je suis petit mais costaud !
Mon ami pangolin, lui, me transportera,
J’irai trouver les hommes… advienne-que-pourra !’
Ces mots firent la joie des rieurs de tout bord :
‘Mais tu es un minus, Tu te crois le plus fort ?’
Faisant cesser les rires, le lion acquiesça !
‘Silence dans les rang !’ – La moquerie cessa !
‘ J’en ai fait l’expérience, alors écoutez moi :
On a toujours besoin d’un plus petit que soit !’
Et sitôt dit, sitôt fait,
Le microbe transhumait
Puis agissant aussitôt,
Il avisa un badaud :
‘Mais que faisiez-vous céans ?’
‘Je chantais, ne vous déplaise’
‘Vous chantiez ? j’en suis fort aise.
Et bien … toussez maintenant !’
Marc
Bonjour, vous récitez très bien chaque matin un texte d’auteur en rapport avec l’actualité confinement et virus. Seriez vous d’accord pour réciter ce poème que j’ai créé ?
Cordialement
Christian
Il a suffit d’un grain, tout petit, ultra fin
Pour que la machine économique grippe
Pour que la nature, ses droits reprenne enfin
Et que l’humanité tout entière flippe.
Ce petit grain très fin a pour nom Corona
C’est un simple virus, minima du vivant
Pourtant il se propage, et fait de gros dégâts
Dans les rangs des humains de tous les continents.
Point de remède sûr, pour s’en bien préserver
Au mieux on conseille de se terrer chez soi
De se laver les mains, l’hygiène approuver
Pour éviter l’entrée du virus qui fossoie.
A l’hôpital aussi, le personnel soignant
Tente de se garder par le port du masque
Par des combinaisons et l’usage de gants
A tout prix éviter que les aidants casquent !
Sauf que le système nouveau libéral
N’a rien anticipé, que les masques manquent
Que les lits sont rares dans le grand hôpital
Pour les patients que la maladie efflanque.
Dans les habitations, seuls ou en famille
Les gens passent le temps, s’occupent les enfants
Interdit de flâner, de cueillir les jonquilles
Interdit de sortir. Séparés les amants.
Quelques uns cependant, l’avenue traversent
Sillonnent isolés, les routes de France
Assurent la logistique, exercent commerce
Pour nourrir et soigner les gens en confiance.
Et chacun d’attendre, d’espérer le moment
De la libération, du rire, de la dive bouteille
Des amis ou amants réunis chaleureusement
Tous ensemble danseront sur la place au soleil.
De cette longue épreuve et drôle de guerre
Que retiendrons nous ? Quels enseignements ?
Saurons nous comprendre, changer radicalement d’ère
Redevenir vivants, partageurs, solidaires, aimants ?
Je voulais partager un petite texte écrit cette nuit pour ma fille aînée…
« Avoir 20 ans en 2020…
Avoir 20 ans aujourd’hui…
Avoir 20 ans le premier jour du confinement…
Ma fille, tu t’en souviendras toute ta vie de tes 20 ans !
La surprise, la fête étaient organisées. Les cadeaux sont achetés. Le gâteau vegan était commandé. Ta famille devait te célébrer …
Mais voilà, rien ne se passera comme prévu.
Ma fille tu as 20 ans aujourd’hui …
Est-ce le plus bel âge de la vie … sans doute pas, mais je te souhaite de profiter à fond de tes 20 ans.
Je me faisais la réflexion que cette génération née à partir de l’an 2000 a déjà due encaisser beaucoup trop de douleurs et de difficultés. Et je pense aussi sincèrement que c’est cette même génération qui sauvera le monde en le transformant profondément. Je suis tellement fière d’eux !
Ma fille tu as 20 ans aujourd’hui. (J’imite un peu notre Président, avec la répétition d’une même phrase mais j’ai écrit ce texte avant son discours promis 😂 et ma phrase est tout même plus sympa)
L’année de tes 20 ans n’a pas toujours été douce avec toi. Il a fallu dire adieu à ta Mamie Sissi. En ces temps de crise sanitaire, elle nous aurait fabriqué des litres et des litres de solutions hydroalcoolique et des élixirs secrets pour nous maintenir en bonne santé. Tu portes en toi son héritage et tu peux en être fière !
Ma fille tu as 20 ans aujourd’hui.
Ça fait longtemps que tu as quitté le cocon familial et nous vivons donc ce confinement loin te toi et c’est une épreuve supplémentaire !
Ma Lilia Libre, Indépendante, Lumineuse, Insoumise et Attachante !!
Ma première fille ! Mon premier bébé !
Je n’ai qu’une envie aujourd’hui te prendre dans mes bras et te faire des câlins de maman !!!
Alors …La fête aura lieu … plus tard
Nous irons tous dans ce restaurant que tu aimes temps … plus tard
Tu pourras profiter de tes cadeaux … plus tard (là on parle tout de même de l’année prochaine 😂)
Ma fille, je te souhaite un anniversaire hors du commun, hors du temps, exceptionnel (on peut le dire !!) et vive FaceTime !
Merci pour vos émissions
J’ai déjà envoyé ce texte à certains de vos collègues, une interrogation sous forme de chanson (à vous d’imaginer la musique) sur le devenir de l’économie mondiale après le virus.
Bonne lecture, un retour serait très apprécié, merci
VIRUS
Le virus est mondial l’économie bloquée
Le gag n’est pas génial où va l’humanité
Accro à son argent à son système de troc
Je crois qu’il est grand temps de dire à ces duschnocks
De revoir toutes les règles inventées par l’humain
Car ce système dérègle aujourd’hui et demain
Refrain
Si rien n’est repensé le monde s’écroulera
Les moyens sont légers ? Faites qu’ils ne le soient pas
Arrêtez cette excuse pour justifier de tout
Humains je vous accuse d’être cons d’être fous
La monnaie gère le monde le monde subit sa loi
Les raisons sont immondes mais les hommes ont la foi
A quand une réflexion véritable et sincère
Pour régler la question si on (l’homme) veut on (il) peut faire
Le troc la base de tout a foutu le bordel
Mu en échanges de sous idée conceptuelle
Refrain
En changer la valeur qu’est-ce qui nous en empêche
Quand le futur fait peur qu’ le monde est dans la dèche
Les règles ne sont pas fixes sauf pour quelques nantis
Multiplier par X la richesse des pays
Est jouable alors quand doit-on reprendre la main
Et plus avec des gants sans attendre la fin
Refrain
Faire tomber cette Bastille repenser le pognon
Pour nous et nos familles qui veulent un monde mignon
Est à notre portée il suffit de vouloir
Question de volonté moins d’envie du pouvoir
Que donnent à quelques-uns ces vieilles règles établies
A l’époque de Caïn et à celle des coris
Refrain
Le 06 mars 2020
Je souhaite partager, avec vous, « une poésie » au sujet de la période que nous vivons actuellement.
Merci de votre attention !
« Si tu veux être soigné, il te faut être dans la norme
Si tu veux t’habiller, il te faut être uniforme
Si tu veux te déplacer, auras-tu un siège
Si tu veux te laver, ne tombe dans le piège
Si t’es trop gros, tu ne seras pas soigné
Si t’es pas beau, tu ne pourras pas t’habiller
Si tu veux un siège, choisi la 1ère classe
Si tu évites le piège, bravo tu as la classe
Attention, êtres humains, pour le lendemain
Attention, t’es pas loin, d’éviter le chagrin
Et pourtant, t’as compris, que tu es un soumis
Et pourtant tu voudrais, choisir ta propre vie
Alors quoi, alors quand ?
Avec qui, cependant ?
Quelle vie là devant ?
Pourquoi ce moment ?
Le gouvernement me dit ce que je dois faire
Est-ce le gouvernement qui paiera pour ma chair
Insuffisance de moyens et des laissés pour compte
Insuffisance c’est pas bien et cela me fait honte
D’un pays à l’autre, une gestion différente
D’un pays à l’autre, oui ou non à la banque
Un pays comme l’autre veux remonter la pente
Un pays comme l’autre pense à ses futures ventes
Et toi dans tout cela, est-ce que ça ira ?
Et toi dans tout cela, est-ce que tu pourras ?
Faire que la solidarité devienne une alliée
Faire que la morosité soit bien balayée
Alors quoi, alors quand ?
Avec qui, cependant ?
Quelle vie là devant ?
Pourquoi ce moment ?
Restons vigilants, soyons bien conscients
Nous sommes importants vers ce changement
Petits ou grands, peu importe l’âge
Rester en retrait serait bien dommage
Fais ce que tu veux, y’a pas de limite
Et avec respect pour celui qui s’agite
Exprime ton amour avec sagesse
Tu pourras nourrir ceux qui régressent
Vas au-delà de toi, l’univers est immense
Vas chercher en toi, les relations intenses
Construis à ta manière la vie sur terre
Tu réaliseras la paix avec tes pairs
Alors quoi, alors quand ?
Avec qui, cependant ?
Quelle vie là devant ?
Pourquoi ce moment ?
Tu le sais, tu le sens
Autorise-toi, ce moment
Prends soin de toi et de nous
Sois libre, décolle tes genoux »
Mars deux mille vingt
Il y avait en ce mois de mars deux mille vingt
Il y avait du ciel bleu et on recherchait en vain
La trace des jours heureux où se croisait chacun
Dans un vol pour un lieu, convoité mais lointain.
Il y avait en ce mois de mars deux mille vingt
Des mésanges, des piafs, des pies, des corbeaux malins
Seuls occupants du ciel bleu, recherchant leur pain
Il y avait leur chant que l’on entendait bien.
Étaient ils plus nombreux ? Étaient ils moins peureux ?
S’étaient-ils gratifiés d’un creux faramineux ?
Voulaient-ils se confronter aux chanteurs prestigieux ?
Non juste un virus malin en mars deux mille vingt
A stoppé nos courses aux égoïstes chemins
Concentrant le monde sur le devenir humain.
Colette