« Plusieurs personnes de ma société sont vaccinées, sont-elles obligées de télétravailler? Entre les personnes immunisées et les personnes vaccinées qui représentent 50% des salariés. Ne pourrions-nous mettre en télétravail que les personnes qui ne sont pas vaccinées ou pas immunisées ? »
« Les personnes déjà vaccinées peuvent-elles passer outre les limitations de déplacements ? »
Une question sur laquelle le Conseil d’Etat a été saisi en référé mi-mars par un habitant d’un des premiers départements où les déplacements ont été limités à 10 kilomètres mi-mars. La plus haute juridiction administrative française a rendu son avis aujourd’hui et maintient les restrictions de déplacement pour les personnes vaccinées. La vaccination contre le Covid-19 « n’élimine pas complètement » le risque de contamination estime le Conseil d’Etat qui juge que cette “atteinte à la liberté individuelle (…) ne peut, en l’état, au regard des objectifs poursuivis, être regardée comme disproportionnée, en tant qu’elle s’applique aux personnes vaccinées ».
Le Conseil d’Etat considère que, « pour efficace que soit la vaccination, qui ne concerne encore qu’une faible fraction des personnes les plus vulnérables, elle n’élimine pas complètement la possibilité que les personnes vaccinées demeurent porteuses du virus ».
Autre question fréquente de nos auditeurs, les éventuels traitements médicamenteux :
« Pourquoi n’existe-t-il pas de solutions médicamenteuses ? On parle de vaccins. Mais pourquoi n’existe-t-il pas de solutions médicamenteuses. Est-ce parce que les vaccins « rapportent plus » que des médicaments ? »
Régulièrement des auditeurs s’interrogent sur l’absence de sujets, de reportages, de papiers sur les possibles traitements du Covid. Cette impression d’un non-traitement éditorial commence à réellement susciter de la suspicion. Pourtant rien n’est caché et les informations sont données. Prenons l’exemple de l’ivermectine qui fait l’objet d’une intense promotion sur les réseaux sociaux. On apprenait hier qu’une demande d’accorder une autorisation temporaire d’utiliser l’ivermectine, un médicament antiparasitaire, pour traiter ou prévenir le Covid-19, a été rejetée par l’Agence française du médicament (ANSM).
L’analyse des données publiées, « du fait de leurs limites méthodologiques, ne permet pas d’étayer un bénéfice clinique de l’ivermectine quel que soit son contexte d’utilisation, en traitement curatif ou en prévention de la maladie Covid-19”, note l’ANSM.
Elle indique toutefois qu’elle pourra réviser sa position, dès lors que des résultats d’études cliniques seraient susceptibles de modifier le constat établi à ce jour.
Avec un calendrier scolaire bouleversé, de nouvelles mesures à intégrer, et au-delà de toutes leurs interrogations sur ce nouveau quotidien à organiser pour quelques semaines, plus de 70% des Français approuvent les principales mesures annoncées par Emmanuel Macron, mercredi soir, pour lutter contre la propagation du Covid-19-, selon un sondage Odoxa Backbone Consulting pour Franceinfo et Le Figaro publié hier.
Dans le détail, ils sont 70% à juger que l’extension des mesures de freinage à tout le territoire pour quatre semaines est une « bonne mesure », 71% favorables à l’interdiction des déplacements inter-régionaux, 72% au sujet de la fermeture des établissements scolaires (60% des parents d’élèves la juge toutefois trop contraignante), et même 85% sur la question de la vaccination prioritaire des métiers jugés exposés, comme les enseignants ou les policiers.
Ce sondage indique également que près d’un Français sur deux (46%) et plus de six jeunes sur dix comptent transgresser les nouvelles règles.
Emmanuelle Daviet
Médiatrice des antennes de Radio France