L’invité du 9h10 a fait réagir les auditeurs. Des réactions à lire ici :
Merci à Sonia Devillers d’avoir invité le toréro El Rafi. Je ne suis pas pro-corrida, mais ce jeune a fait passer, avec brio et intelligence, sa véritable passion pour ce métier. Dans cette période où l’Assemblée nationale s’empare de ce sujet brûlant, visant à interdire les corridas, il fallait oser inviter un toréro ! Mais c’est ça la tolérance et l’impartialité, bravo à Sonia et merci à El Rafi d’être venu, même s’il ne m’a pas personnellement convaincue, je comprends mieux cet engouement.
Bravo et merci pour cette interview d’El Rafi. Il est important, dans les débats actuels, d’entendre ces voix passionnées et passionnantes, hors des positions elles aussi passionnées mais assez caricaturales, chez les pro comme chez les antis.
L’amour de l’animal et de la dimension presque métaphysique du spectacle m’ont pris comme spectateur curieux il y a presque 30 ans, en Espagne. J’ai toujours été partagé sur ce sujet et déplore évidemment la mise à mort. Je regrette que l’on n’entende pas suffisamment de ce côté-ci des Pyrénées, les défenseurs d’une tauromachie sans mise à mort, et pourquoi pas sans armes tranchantes du tout.
Merci de prendre le temps -et le risque- d’être complexe dans l’analyse des sujets.
Je viens d’écouter l’interview de Rafi Raucoule, « El Rafi », je suis anti-corrida, je considère qu’aucun argument ne justifie le traitement (pas forcément la mort) que l’on fait aux taureaux.
J’ai trouvé les propos de ce jeune garçons très forts, sa sincérité, ses émotions…, et je raccroche cela à ce qu’il a très bien exprimé, son histoire, son grand-père, bref les réminiscences et l’engagement culturel.
J’ai appris, de ses dires, que d’autres aspects intéressants sont rattachés à la corrida, notamment, écologiques, économiques. Je sais ces terres très respectueuses de la nature et la corrida semble répondre elle aussi à ces principes.
Mais on ne peut comparer les risques pris (il évoquait notamment le fait que lui aussi prenait des risques à entrer dans l’arène) puisque le taureau n’a pas de choix d’y être, ni d’intention de blesser ou tuer.
Je partage avec lui le fait que l’homme ne peut avoir le même rapport à l’animal qu’avec ses pairs (par endroit, cela vaut mieux vu comment nous nous traitons…), mais il est question là du sens, quel sens aujourd’hui cela a de traiter ces animaux de la sorte.
L’on ne pourra pas (et il ne faut pas) empêcher les hommes d’utiliser les animaux pour satisfaire leurs besoins, mais peut-on peut-être questionner nos rapports à l’animal quant à la satisfaction de nos désirs, envies, plaisirs ?
J’entendais hier un élu de la République dire « et puis après on va nous interdire le foie gras, la chasse, etc. », et pourquoi pas si ces traitements faits aux animaux n’a d’autres vertus que le plaisir.
Enfin, la façon dont nous traitons la nature rend compte de la façon dont nous nous traitons nous-même, or, dans ces temps très inconfortables, il serait bon de revoir notre rapport à la nature, toutes les traditions ont-elles encore la même place, qu’elles nous guident pour comprendre d’où l’on vient, pas forcément qu’elles demeurent présentes là où on va…
Et merci Mme Devillers d’avoir osé cet interview
Je ne comprends pas comment aujourd’hui on peut encore autoriser, aimer, prôner la corrida.
Comment peut-on adorer voir souffrir un animal ? Et les banderilles on en parle ???
Qu’on apprécie voir un spectacle d’un homme contre un taureau, pourquoi pas, du courage en effet il en faut pour descendre dans l’arène, alors admettons, mais quel besoin de le blesser à coup de pique, jusqu’à épuisement ??? Contentez-vous de l’éviter et de faire spectacle si vous voulez continuer à affronter un taureau.
La tauromachie doit se réinventer, sans souffrance, sans mise à mort, nous ne sommes plus à l’époque des gladiateurs que diable ! Je ne comprends même pas que ce soit un sujet, ça me révolte
Interview extraordinaire du jeune toréador de 23 ans. Il a su faire partager sa passion et sa culture. Je n’irai jamais voir de corrida, parce que je n’ai pas cette culture et je serais alors un voyeuriste. J’ai visité un élevage de taureaux en Andalousie. Un jeune taureaux qui n’est pas combatif part aussitôt en boucherie, et cela ne choque personne. Les députés qui prennent position à l’assemblée le font en fonction de critères qui n’ont rien à voir avec la culture décrite par le jeune El Rafi. Respect à ce jeune homme et à sa culture.
Honteux de donner à parole à un toréador matador ou que sais-je encore, en somme un tueur de taureaux.
Il est quand même affligeant à ce jeune âge de trouver plaisir à faire souffrir un tel animal, l’épuiser pour finalement le mettre à mort. C’est un spectacle cruel où les armes ne sont pas égales. Cet animal est enfermé et ne peut fuir. Il n’y a rien à comprendre à la tauromachie qui est cruelle.
Votre jeune invité est passionné et passionnant. J’entends cette transmission dont il parle. Mais je n’en changerais pas ma position sur la corrida pour autant. Ce qui me dérange profondément c’est la profonde dissymétrie entre l’homme et l’animal. Le taureau n’a pas choisi de participer, et ne sait pas qu’il va à la mort. Il est donc bien réduit à l’état d’objet, aussi respecté et admiré soit-il.