Ovidie publie « La chair est triste hélas », premier récit de la collection « Fauteuse de trouble » chez Julliard. Elle était l’invitée de 9H10 sur France Inter ce jeudi 16 mars.
Je n’avais pas le temps de vous écrire pendant votre émission avec Ovidie ce matin. Elle a tellement raison ! Nous sommes des milliers, ou plus, qui sommes d’accord avec elle, des milliers qui en ont ras le bol de “hennir comme des juments » pour faire plaisir, pour flatter l’égo de l’homme. Il faut je pense une certaine maturité pour l’admettre… Autour de moi, 90% de mes copines de 50 ans et plus sont dans le cas d’Ovidie… On n’est ni moche, ni frigide, on a un vécu, on a « donné » comme on dit et on est financièrement indépendantes, ce qui est un facteur non-négligeable. On se fait plaisir soit même, on sait comment… j’arrive à l’orgasme en moins de 5 minutes ! Bravo d’avoir invité Ovidie.
Bravo pour oser dire et écrire ces vérités, il faut vraiment que les hommes remettent en cause leur sexualité et apprennent que faire attention à leur partenaire ne s’arrête pas à l’entrée de la chambre à coucher.
Hélas l’ancrage de la domination masculine est profond dans nos sociétés, et la place qu’a pris le porno dans « l’éducation sexuelle » des ados est dramatique, les garçons se prennent pour des touts puissants simplement par l’exhibition et l’utilisation de leur sexe, et les jeunes filles croient que toutes les pratiques exigées par ses derniers sont banales et normales.
Le travail pour un changement des mentalités est colossal. Un auditeur.
C’est la première fois que je réagis à une émission mais aujourd’hui je vous ai écouté et j’en ai eu marre. J’en ai eu marre d’entendre une nouvelle fois parler de l’homme lambda comme un hétéro bourrin qui ne pense qu’à lui. C’est probablement lié à mon vécu personnel. Pour situer le contexte, je vis avec ma compagne depuis plus de 20 ans. Depuis plus de 5 ans nous n’avons plus de relations sensuelles (et donc sexuelles).
Vous allez sûrement penser que c’est pour ça que je réagis. Mais non j’essaie aussi de passer outre pour avoir une vision globale.
Et donc globalement j’en ai marre d’entendre des « témoignages » comme celui de ce matin.
Plus globalement je n’adhère plus au nouveau féminisme même si je le comprends. Je trouve qu’il n’est pas constructif et ne peut que générer une opposition frontale.
Sur l’aspect sexuel. Je ne pense pas être le seul homme banal à vouloir le bien être sexuel de sa compagne. Je pense, contrairement à ce qui s’est dit ce matin, que nombre d’hommes sont dans ma situation et acceptent de ne plus avoir de relations affectives même s’ils le subissent et que comme moi ils considèrent que ça constitue un bloc de la vie de couple.
Personnellement je tente au quotidien d’accompagner ma compagne dans sa démarche pour retrouver de la libido tout en lui indiquant que si elle ne le souhaite pas, je ne demande qu’à le savoir. Je réfléchis et je l’écoute pour que l’on tente de trouver la réponse à cet état.
Et je pense que nous sommes de nombreux hommes dans ce cas contrairement à ce qui a été dit.
Alors j’en ai marre d’entendre ce que j’ai entendu ce matin. Et je l’écris car ce sont des choses que j’entends de manière récurrente et je me demande si nos problèmes de couple ne viennent pas aussi un peu de ce type de visions et de témoignages que l’on entend de manière récurrente (au moins sur France Inter que nous écoutons exclusivement).
J’aimerais pouvoir entendre des témoignages plus constructifs qui n’essaient pas d’opposer les genres entre eux.
Pourquoi ne pas faire témoigner des personnes qui font des choses pour comprendre et éclairer pourquoi les besoins des femmes et des hommes sont différents et comment les faire se rejoindre?
Et sur le féminisme en général l’objectif fondamental est pour moi :
– que les hommes et les femmes puissent avoir accès aux mêmes perspectives et salaires. La société progresse sur ce point et dans mon quotidien dans une entreprise d’industrie lourde je constate avec ravissement que le nombre de femmes est en constante progression
– que les femmes ne puissent plus être victimes de mauvais traitements physiques et psychologiques de la part des hommes. Et là on progresse aussi mais il y a encore beaucoup à faire je le reconnais.
Et sur ce dernier point, je ne pense pas que stigmatiser les hommes dans leur ensemble comme ce matin aille dans le bon sens.
Pour ma part j’étais très féministe au départ, mais je le suis devenu de moins en moins car je ne peux que constater, à l’image de ce matin, que le féminisme désormais est plus focalisé sur une opposition et une stigmatisation des hommes plutôt que sur la recherche profonde des causes et la manière de résoudre les problèmes.
C’est bien ce que j’ai entendu ce matin et qui m’a énervé. A titre personnel et je pense que c’est le cas pour beaucoup d’hommes, quand j’entends un témoignage comme celui de ce matin je me dis « à quoi servent tes efforts. De toute façon la société et le féminisme s’en foutent de ce que tu fais et ce que tu penses. Tu seras toujours mauvais ». Alors à quoi bon… Comme le féminisme actuel essaie de faire deux camps et que je fais partie du camp des méchants quoi que je fasse, pourquoi essayer d’être toujours meilleur…
Voilà les réflexions dont je souhaitais vous faire part après l’écoute de l’émission de ce matin (et bien d’autres du même type).
Mais j’aime toujours beaucoup France Inter à qui je serai bien sûr toujours très fidèle.
Je suis très content qu’Ovidie prenne la parole sur ces sujets, et montre la réalité de ce que vivent les femmes, non pas crument, mais simplement, frontalement. Il est (très) important que le plus de gens possible conscientisent ce labeur imposé aux femmes. Parce qu’il faut que nous nous libérions collectivement de tous ces carcans, et que nous puissions enfin nous comprendre et nous respecter. Bravo, et merci à Ovidie ! Un auditeur.
Bravo et merci madame pour vos propos et votre livre ! Enfin quelqu’un qui ose dire tout haut ce que tant de femmes pensent tout bas !!!!! Une auditrice.
Je suis en train d’écouter Ovidie qui parle de la male baise et je suis atterré…
L’homme baise mal, il ne pense qu’à lui, il ne s’occupe pas de la femme, la femme souffre en faisant du sport pour plaire, elle s’épile…
Le problème principal c’est la généralisation permanente (les hommes sont nuls).
Bref, les parties intéressantes, qui comportent des réalités évidentes, sont réduites à néant par la généralisation de son discours. L’effet rendu est absolument inverse à ce qui pourrait être fait alors que je suis d’accord qu’il y a du boulot sur le sujet.
Pas un homme ne va se remettre en cause avec un tel discours, et les femmes vont se victimiser… Elle amplifie le problème en fait. Elle fait sa psychothérapie à travers son livre et elle déverse son mal-être sans filtre dans le vide en se prenant pour une thérapeute…
Son ton péremptoire montre l’homme comme étant coupable à 100% d’un complot visant la femme victime. Quelle réaction ce genre de discours peut-il provoquer chez la femme et chez l’homme hétéros ?
Comment peuvent recevoir ce discours les hommes qui tentent d’exister autrement dans leur relation ?
Comment réagir lorsque l’on voit l’omission de la part d’hommes respectueux qui rencontrent l’inverse de ce qui est décrit ?
Comment la femme victime de ce qu’elle décrit (ne pas savoir dire non) va-t-elle avancer sur ce chemin ?
Comment les hommes qui sont tels qu’elle le décrit vont-ils se remettre en question avec de tels propos ?
C’est un sujet que je trouve absolument passionnant, qui me touche et je trouve l’interview de ce matin à contrecourant d’une évolution nécessaire dans les mœurs qui régissent une partie de notre société.
Merci pour votre lecture. Un auditeur.
Il me paraît intéressant, dans ce genre de débat, d’avoir un avis contradictoire, ou du moins de parler de soi (une femme) et ne pas parler au nom de l’autre (l’homme). J’ai l’impression d’un fossé entre ce que vous, femmes, pensez du raisonnement d’un homme et ce que je peux ressentir ou penser. Plus de communication entre les deux aboutirait à moins de malentendu du style « victime versus bourreau ». Un auditeur.
Merci !
Merci pour cette parole ouverte,
Merci pour votre honnêteté,
Merci pour votre courage,
Merci pour votre franchise,
Merci pour nous, femmes,
Et merci pour eux, hommes.
Merci pour les générations futures
Merci d’ouvrir le sujet
Merci Ovidie,
Merci France Inter
Merci !
Fabuleuse Ovidie qui dit très haut ce que tellement pense tout bas. Merci.
Merci pour ces paroles et cet ouvrage d’utilité publique.
Merci Ovidie pour votre intervention, je partage tout de vos propos. J’ai 66 ans et j’ai eu moins de 30 orgasmes dans ma vie, 48 ans de vie de couple…
J’ai mal aux oreilles : le verbe « baiser » est prononcé à outrance dans votre émission, c’est navrant.
Courtoisement.
Un fidèle auditeur depuis 1969.