Certes, il faut des profs pour cette rentrée, certes, il faut que les enfants handicapés puissent être pris en charge scolairement, et que cesse les délais d’attente inacceptables d’un auxiliaire de vie scolaire, pour des parents ….comme je peux régulièrement le constater dans ma sphère privée, tout comme dans l’autre sens, des AVS, maltraitées, ballotées d‘établissements en établissements, sous payées, (idem que pour les auxiliaires de vie sociale), dont les trajets, ne sont pas considérés comme temps de travail…….certes…certes…..
Mais si depuis 2004, il y a une loi sur la laïcité, force et de constater que dans les établissements scolaires, il est bien dur de la faire respecter, vu le flou créé par ce que je nomme un « pacifisme bêlant » tout comme pour le port du voile dans les années 80/90, laissant les responsables scolaires bien seuls à gérer, que ce soit un prof dans sa salle, un CPE dans son établissement… Attend-on un nouveau Samuel Paty pour se rendre compte de l’ampleur des problèmes? De grâce, ouvrez les yeux, le nombre d’incivilités gravissimes dans notre démocratie laïque : refus de participer à certains cours… sport, biologie, histoire… Refus de reconsidérer qu’une abaya, non, n’est pas un simple vêtement, mais porteur de tant d’injustices et violences faites aux femmes……
Pendant qu’en Iran on crie « VIE, FEMME, LIBERTE », qu’en Afghanistan certaines rêvent de se dévoiler pour accéder à l’école, au vélo… En Arabie saoudite, en Israël… Aussi peut être scandé : « vie, femme, liberté »… Alors ne laissons pas déformer le principe de liberté…« Indignez vous. »
A plusieurs reprises, a été évoquée sur les différentes chaînes la question de l’abaya et de son interdiction en milieu scolaire. En cette période de rentrée où de nombreux (très nombreux) postes ne sont pas pourvus, où de nombreuses écoles souffrent d’insalubrité, et à un moment où le nombre d’enfants à la rue atteint un chiffre inédit, n’y a-t-il pas de sujet plus important que la stigmatisation, au nom de la laïcité, d’un vêtement que de nombreux experts affirment n’être pas religieux? La liberté et l’égalité d’accès à l’école ainsi que la fraternité face à des familles à la rue ne sont-elles pas des valeurs à mettre en avant sur vos chaînes?
Pardon d’être une nana, copine d’iraniennes, et iraniens, copine de LGBT russes, pardon de soutenir un Navalny, qui a perdu sa liberté, (et presque sa vie) pour avoir dénoncé la corruption de son état..(pendant qu’en France on accueillait Poutine à Versailles en grande pompe), pardon de n’être qu’une nana de terrain, loin des masturbations de cerveaux, une travailleuse sociale en foyer qui accueille des afghanes et afghans aussi,…attention, ne rejouez pas « les accords de Munich » où en revenant même Daladier, était atterré « vous ne voulez ni le déshonore ni la guerre : vous aurez les deux. »
La république laïque doit se défendre, fermement… nombre de profs baissent les bras, à force de ne pas être soutenus, quand ils veulent faire respecter la laïcité, ou même l’interdiction du portable en classe… Quel obscurantisme est « dangereux et cruel »? Ne pas Accepter qu’une abaya ne soit qu’un vêtement, ou celui d’accepter qu’une petite jeune en abaya n’apprenne pas à nager, ni n’étudie l’évolution darwinnienne ?
En cette rentrée scolaire notre gouvernement avait fait le choix de centrer sa communication sur le port de l’abaya et une possible mise en place du port de l’uniforme.
Habile écran de fumée.
Les 3100 postes d’enseignants non pourvus, la situation des enseignants contractuels, les salaires, les inégalités qui font que pour certains parents il est difficile de financer la rentrée scolaire de leurs enfants, les programmes, tous ces problèmes sont passés à la trappe.
On peut regretter que pour France Inter le port de l’abaya était l’unique problème important de cette rentrée, et que tous les autres sujets n’avaient que peu d’intérêt.
A longueur de journaux revenaient les mots abaya et uniforme.
Le rôle d’une radio de service public est-il de reproduire fidèlement la communication gouvernementale ?
Honte à l’intervenante sur France Inter qui nie le caractère confessionnel et misogyne de l’abaya. Elle prétend dynamiser et émanciper ses élèves en les emmenant à Paris etc, mais elle ferme les yeux sur cette prison ambulante qu’est l’abaya pour les filles et les femmes. Avec des enseignants pareils on n’est pas près d’imposer des règles fermes à l’école.
Pourrait-on préciser dans cette émission ou une autre traitant du même sujet que la laïcité n’est pas une valeur, mais un principe? La distinction est importante et vos invités, la plupart du temps, parlent de valeurs (à l’instant, de manière répétée, ce fut le cas du personnel de direction invité dans votre émission). Je copie ici une distinction simple entre ces deux mots: « Alors qu’une valeur correspond à un concept abstrait de nature évaluative, un principe se traduit par une règle d’action qui permet l’actualisation d’une ou plusieurs valeurs ou normes : il énonce ce qu’on doit faire pour bien agir. Les valeurs précèdent le principe qui permet de l’actualiser pour les respecter ». Une distinction importante, la laïcité étant donc un principe (pas une valeur, donc pas évaluatif), qui garantit la liberté, y compris la liberté de culte.