Votre façon de mettre sur le même plan la libération d’otages innocents (crime de guerre) et la libération de prisonniers (criminels condamnés par une démocratie) est tout simplement incompréhensible.
Ce mardi 28 novembre 2023, un reportage lors du journal m’a causé un profond malaise. La journaliste interviewait une jeune palestinienne et sa famille, alors qu’elle rentrait chez elle, libérée par anticipation dans le cadre des échanges « prisonniers contre otages ». La mère de cette jeune femme manifestait sa satisfaction, l’ex-prisonnière son soulagement. Mais cette jeune femme était détenue en Israël pour avoir poignardé un soldat. Lorsqu’un prisonnier politique rentre chez lui, j’applaudis. Lorsqu’une personne ayant poignardé une autre personne, en raison de sa religion et peut-être de son appartenance à l’armée, échappe à la prison, j’ai beaucoup de mal à me réjouir. Le reportage n’apportait aucune nuance, aucun recul. J’ai du mal à savoir quoi en penser.
Pourquoi ce reportage sur la libération d’une prisonnière palestinienne (coupable d’agression au couteau) partageant sa joie avec sa mère sans évoquer la libération d’une otage de 4 ans à qui on allait devoir apprendre la mort de ses parents… ?
Est-il acceptable de mettre sur le même plan des otages israéliens de tous âges, allant de quelques mois à plus de 80 ans, avec des détenus palestiniens libérés en proportion d’un Israélien pour trois Palestiniens ? Les violences innommables commises sur des femmes israéliennes ont-elles été dénoncées sur votre antenne ?
Les conditions de détention des enfants par le Hamas ne sont pas « difficiles » mais inhumaines. Les informations sur les prisonniers palestiniens jugés et condamnés par la justice d’un état de droit ne sont pas dignes d’être rapportées en rapport avec les kidnappés du Hamas. Un peu de dignité dans le choix des mots et des reportages vous honorerait.
Il est scandaleux d’interviewer une terroriste palestinienne comme si elle était une simple prisonnière. Et de la mettre sur le même pied que les otages israéliens qui ont été enlevés de force et dans la violence.
En évoquant la question des otages femmes et enfants libérés par le Hamas, vous n’avez pas eu la décence de mentionner le sort des enfants et femmes détenus en Israël dans des conditions indignes, personnes qu’on peut bien qualifier d’otages.
Personnellement, je me réjouis pour celles et ceux qui seront libérés, comme pour leurs familles, tout comme je me réjouis pour les otages retenus à Gaza et qui seront libérés, et pour leurs familles.
Encore une fois, un esprit d’ouverture bien malmené…
J’ai entendu hier : « quatre femmes ; deux mères et deux femmes âgées ». Il s’agissait d’otages, et elles ont été reléguées à leur statut de génitrices, encore fraîches ou périmées ? Et les deux femmes âgées, elles ne peuvent pas être mères aussi ?… Attention à vos qualificatifs.