Je suis une fidèle auditrice de vos programmes et tiens vos services d’information de France Inter en très haute estime. Cela étant, je tiens à vous dire que je trouve inacceptable d’appeler la victime de 12 ans d’un viol (dans un contexte antisémite en l’occurrence mais je l’avais déjà relevé antérieurement) une « jeune fille » voire une « jeune femme ». C’est une enfant et peu importe l’âge des auteurs. Pour moi, à 12 ans, on n’est pas une jeune fille. A mes yeux, ce type de qualification contribue à la sexualisation précoce des enfants. Les mots ont un sens et il est important de bien les choisir. Cela me renvoie au débat sur l’âge du consentement, et je trouve cela violent. Je ne veux pas donner l’impression de passer à côté d’autres sujets essentiels, comme le contexte antisémite, mais je trouve que les petites filles victimes de violences sexuelles ne doivent pas être considérées comme des mini-femmes. J’insiste, ce sont des enfants. Je sais que ce n’est pas prononcé de façon mal intentionnée, mais cela contribue à une certaine banalisation de la sexualisation des plus jeunes. De la même façon quand on parlait de « crime passionnel » alors qu’il s’agit de meurtre sur conjoint. J’apprécierais vraiment que les équipes de rédaction de ma station de radio entendent ma réaction et soient vigilantes sur leur façon d’évoquer ce type de faits. Je sais qu’elles n’en tomberont pas pour autant dans le sensationnalisme.
J’ai à nouveau entendu ce mercredi 26 juin sur Franceinfo le terme « jeune fille » sur votre antenne pour qualifier l’enfant qui a subi un viol à Courbevoie. De grâce, arrêter de minimiser, à 12 ans, c’est une ENFANT, pas une jeune fille. Ayez le courage de nommer quand il le faut. D’ailleurs, pour rappel, voici ce que dit l’UNICEF : “Au sens de la Convention relative aux droits de l’enfant – adoptée par l’assemblée générale des Nations unies le 20 novembre 1989 – « un enfant s’entend de tout être humain âgé de moins de 18 ans, sauf si la majorité est atteinte plus tôt en vertu de la législation qui lui est applicable ».
Également, petit rappel, un adolescent ou Teenager : 13-19 ans (thirTEEN) alors qu’à 12 ans : twelve, on est encore un enfant et même pas un adolescent. Le cas est suffisamment grave pour ne pas se tromper de mot… au moins pour elle… et pour ceux qui ont fait ces actes terribles. Merci beaucoup pour en tenir compte et être courageux.
Viol antisémite à Courbevoie : la plupart des articles publiés sur votre page parlent d’une « jeune fille ». Je voudrais renvoyer vos journalistes à la définition du dictionnaire : « Jeune fille, fille pubère ou femme jeune non mariée ». Il faudrait dire : une fillette de 12 ans, ou une enfant de 12 ans.
Je ne supporte plus d’entendre (dans tous les médias) l’utilisation du terme de « jeune fille » concernant la fille de 12 ans qui s’est fait violer à Courbevoie. A 12 ans on est encore un ENFANT pas une jeune fille. Bientôt à 14 ans on sera une femme !
Je viens d’entendre sur Franceinfo que l’on parle d’une jeune fille, au lieu d’une enfant, pour cette malheureuse qui a été viole de façon barbare. J’en suis outré, et cela donne vraiment une impression de vouloir atténuer l’acte.
Non, une jeune fille de 12 ans n’est pas une jeune fille, c’est une enfant. Et dire d’une enfant de 12 ans que c’est une jeune fille, c’est déjà donner un nom à l’innommable.
J’ai été extrêmement choqué par la façon dont le journaliste du flash sur Franceinfo a annoncé le viol de la jeune fille de 12 ans à Courbevoie Celui-ci a dit : “la motivation des auteurs du viol “selon les dires de la jeune fille” était antisémite”, ce qui laisse entendre que ce n’est là qu’une interprétation de la victime. Lorsque l’on sait que son ex-copain a reconnu qu’il avait voulu se venger car elle lui avait caché sa judéité, il est très choquant de présenter cet événement comme vous l’avez fait. Merci bien de revenir aux fondamentaux du journalisme de relater en toute objectivité un événement et non pas le polluer d’un parti pris.
Toutes les « médias » et même France Inter, parlent de « crime antisémite » pour le viol de la jeune fille de Courbevoie, ce qui est partiellement vrai. C’est surtout un crime SEXISTE dû à une société patriarcale assassinant des filles et des femmes (pornographie servant de modèle aux jeunes, toutes sortes de violences envers les femmes dont je vous épargne la liste).
Ce viol, défini de cette façon, gomme la dimension sexiste. Il est effrayant de constater que les médias omettent des informations fondamentales.
Enfin la ligue contre le racisme, l’antisémitisme devrait inclure « et le sexisme” car souvent les crimes commis comportent plusieurs dimensions.
Merci de faire une émission et débat avec Zéro Macho, Encore Féministes, les Chiennes de garde pour faire avancer et évoluer les concepts afin que toutes et tous puissent en bénéficier.
Je trouve dommage que vos journalistes montent en épingle le caractère antisémite (caractère clairement aggravant) concernant le viol de la jeune fille de 12 ans à Courbevoie.
En effet, j’estime que le viol en lui-même est l’actualité la plus effroyable et des fois, en entendant les questions posées aux politiques, on pourrait se demander si cet acte serait quasi normal s’il n’était pas associé à de l’antisémitisme.
Je trouve dommageable pour notre société de ne pas marteler que cet acte ne devrait pas exister, qu’il faudrait des temps d’éducation en ce sens dans les écoles. Là, on ne parle que de l’antisémitisme (qui soyons clair, n’a pas non plus de place dans notre société), en reléguant derrière un fléau hélas beaucoup plus fréquent, concernant la place des femmes dans la société.
Je suis enseignante. Je suis scandalisée que l’agression dont a été victime la jeune fille de 12 ans soit ainsi « récupérée » par la presse et la politique. Certes, le problème de la montée de l’antisémitisme est un problème qu’il faut impérativement prendre à bras le corps, et lutter sans relâche contre toute atteinte à la liberté de culte. Mais dans cette affaire, PERSONNE (presse et personnages politiques) n’a évoqué le défaut de parentalité, la RESPONSABILITÉ des parents des auteurs !! En tant qu’enseignante, je vous assure que c’est un fléau, un vrai ! Ne pas culpabiliser les parents défaillants… Certes, mais pour quel résultat ? La société de demain…ce sont les enfants d’aujourd’hui qui pleurent devant tout effort demandé, dont les parents ne soutiennent plus nos demandes … il va peut-être falloir, là aussi, prendre le problème au sérieux…
Je ne suis même pas en ZEP, juste entre ville et campagne… Il ne s’agit pas de généraliser, bien sûr que la majorité des parents font leur « travail » d’éducateur et apportent ce qu’il faut à leurs enfants… Mais clairement, même chez nous, à la campagne, j’observe de plus en plus de défaillances graves et inquiétantes.
Ecoutant ce matin, comme souvent, France Inter j’ai pu constater qu’était longuement traité le viol antisémite d’une enfant juive par deux autres enfants à Courbevoie en liant ce phénomène à la montée de l’antisémitisme, et au seul RN, reprenant les accusations de Libération contre des candidats RN et tout particulièrement l’un d’eux. Il se trouve que ces accusations semblent, de l’aveu même de Libération, largement contestables, et ce à l’heure de diffusion du journal déjà, mais vos journalistes ne semblent pas avoir fait preuve d’une grande mesure… Par ailleurs associer l’antisémitisme, et en particulier sa récente montée concomitante au conflit en Palestine, au RN sans même mentionner LFI ne peut que laisser pantois. Il n’est nul besoin de disposer d’une cellule investigation pour trouver nombre d’éléments permettant clairement de connaître qui de LFI ou RN alimente aujourd’hui l’antisémitisme. Je n’ai guère de doute sur lequel de ces courants a pu alimenter l’antisémitisme de ces gamins de 12 ans… Le traitement du reste de l’actualité est à l’avenant, sans surprise, les incohérences du programme RN étant soulignées avec insistance là où celles d’autres acteurs sont rapidement esquivés. Rien de très neuf certes sur votre antenne, dont l’orientation est aisée à identifier, mais cette récupération manipulatrice d’une révoltante affaire passe les bornes de la déontologie comme de la décence.