Pourquoi Trump gagne :
La campagne a tourné autour des outrances de Trump du coup il n’a été question que de lui.
Harris est entrée dans son jeu en l’insultant (une balle dans le pied).
La campagne de Harris a été très courte, Biden était hors-jeu.
Les démocrates avaient un coup dans l’aile du fait de leur combat interne pour destituer Biden : mauvaise image.
Qui connait le slogan de Kamala en France ? Je l’ai appris ce matin en écoutant France Inter.
Harris est apparue sans son conjoint – la famille c’est hyper important aux usa – Trump était en famille.
Harris est noire et aux USA il y a pas mal de racistes ou des relents de racisme pour une part non négligeable.
La religion a eu une part importante dans l’élection de Trump.
Trump comme tout complotiste a été suivi par celles et ceux qui ne savent que peu penser par eux même.
En France ont y est totalement, le RN va arriver en 2027. Il faut espérer que Trump va s’assagir, mais je n’y crois guère, on entre dans une zone d’encore plus grande turbulence.
Merci à l’équipe de France Inter.
Les élections allaient montrer l’absurde obsolescence d’un système électoral américain non démocratique, dans lequel le vote populaire serait bafoué. Le résultat n’allait pas dépendre du peuple américain, pas même de quelques États disputés, les autres ne comptant pour rien : mais seulement de quelques voix dans quelques obscurs cantons. Tellement indécises que le camp vaincu, quel qu’il soit, allait âprement contester par toutes les voies possibles une défaite qu’il n’accepterait pas. Une explosion de violence serait alors inévitable et une façon de guerre civile allait plonger les États-Unis dans le chaos. Et le monde avec…
La réalité a montré au monde tout le contraire. La solidité de la démocratie en Amérique. Deux visions politiques très différentes se sont affrontées sans ménagement, au cours d’une campagne publique passionnée. Les électeurs savaient parfaitement pour qui ils allaient voter et ce qui différenciait les deux programmes. Ils connaissaient parfaitement les enjeux, amplement soulignés par les deux camps.
Or, le processus électoral s’est déroulé sans violences. Sur les 240 millions de citoyens américains inscrits, 66% sont allés voter, un taux record. Le vainqueur l’a emporté avec 5 millions de voix de plus que la perdante. 4,5% de différence avec elle. La candidate battue a immédiatement reconnu sa défaite et félicité le vainqueur. Qui a aussitôt publiquement fait l’éloge de sa malheureuse adversaire. Le président sortant et tous les anciens présidents du parti adverse ont publiquement et immédiatement félicité le prochain, instantanément invité à la Maison blanche pour mettre au point une transition paisible et une passation du pouvoir respectueuse des institutions, des formes, et des personnes.
Un indiscutable exemple de fonctionnement démocratique. Et la preuve de la pertinence des institutions fédérales américaines.
Aujourd’hui, pour des raisons diverses, une partie grandissante des États et des peuples du monde se prennent à douter du modèle démocratique. Ils se satisfont d’un régime autoritaire qui ne les consulte pas, ou ne tient aucun compte d’élections de pure forme, souvent manipulées. Des nations nombreuses, oubliées de la croissance, considèrent désormais avec envie les succès mondiaux d’un régime de parti unique. Et le fonctionnement socialisé d’un État central fort, dont les dirigeants, désignés dans la plus grande opacité, se posent en contre-modèle absolu du libéralisme démocratique.
Dans ce contexte, l’exemplarité démocratique américaine constitue un motif de satisfaction qui mériterait d’être souligné après tant de prédictions apocalyptiques platement démenties par les faits. Certes, sans aucune espèce d’illusion sur les divergences d’intérêt profondes, pour les 4 années à venir, entre les États-Unis et les autres démocraties. Ni sur les affrontements nécessaires, économiques et de sécurité, pour défendre pied à pied ceux de l’Union Européenne, et son autonomie stratégique, contre un protectionnisme et un hégémonisme US à courte vue. Ni, sur le plan international, pour défendre un multilatéralisme respectueux des valeurs, contre une vision transactionnelle primitive et brutale.
Mais il convient de bien distinguer les contradictions secondaires, des contradictions essentielles, à l’intérieur d’un ensemble idéologique. Et, essentiellement, la nation américaine vient de faire la démonstration qu’elle est bien encore une démocratie. Elle va devoir néanmoins prouver, et son prochain dirigeant tout le premier, qu’elle sait le rester.
Je me réveille complètement assommée par les résultats. Mais pourquoi personne ne met-il en cause le parti démocrate qui n’a apparemment toujours rien compris au peuple américain ?
Je viens d’écouter un intervenant expliquer le rôle de l’éducation et des médias dans cette élection (catastrophe). J’espère que nous ne suivrons pas comme d’habitude les USA et qu’enfin, notamment les journalistes s’attacheront davantage au fond plutôt qu’à la forme et principalement aux petites phrases qui font le buzz. STOP au sensationnel et ayez le COURAGE d’approfondir ce qui est dans les programmes des uns et des autres. Sans cela nous allons droit vers un pays extrémiste, tout comme l’Europe laisse percevoir cette tendance. Les USA ont ouvert la brèche.
Ne pensez-vous pas que la victoire de Trump reflète le rejet du wokisme, le rejet de Me Too et le rejet de l’immigration ?
Ce résultat fait craindre que la prochaine fois, poussé par cette vague, le camp de l’extrême droite en France soit le grand vainqueur des prochaines élections.
Les journalistes et en particulier les journalistes de France Inter indirectement favorisent ces victoires en masquant les problèmes comme l’immigration non régulée dans nos grandes villes.
L’Amérique ne peut plus faire rêver : le droit des femmes bafouées et les machistes au pouvoir, le droit des minorités piétiné, le changement climatique et l’écologie jetés par-dessus bord, l’arrogance envers tous les autres pays du monde, les émotions, le mensonge, la démagogie et les insultes érigées en mode de communication géniale, la géopolitique mondiale soumise à une personnalité folle, l’Amérique imbue d’elle-même et prête à faire la guerre partout sur la planète pour sauvegarder ses intérêts. Une honte et un cauchemar pour l’humanité !
Je déplore l’élection de Donald Trump, mais j’ai eu une impression de saturation devant le temps consacré aux élections états-uniennes. On en a oublié, ou peu s’en faut, le reste du monde. Bien sûr, c’est un sujet important, mais sur lequel la population française n’a aucune prise. Nous ne votons pas. Et ce matin, c’était quand même un vide abyssal. Faire une émission spéciale à Washington pour entendre une électrice de Harris dire qu’elle espère encore et un électeur de Trump qu’il est persuadé de gagner ! Ça, c’est de l’information, de la réflexion, coco ! Comme j’ai dû partir au travail, je n’ai pas entendu le reste de l’émission, mais je ne l’ai pas regretté. J’espère maintenant qu’on va revenir à des sujets qui nous concernent plus directement.
J’écoute votre émission et j’ai quelques remarques :
L’un des problèmes majeurs auquel le parti démocrate n’a pas su faire face est le 7 octobre et ses conséquences. Beaucoup de juifs américains se sont sentis complètement abandonnés et diabolisés par la frange la plus progressiste du parti (peu de compassion pour les victimes du 7 octobre et une condamnation immédiate de toute représailles) par les media (prise en compte des chiffres des victimes fournis par le Hamas est un exemple) et par les politiciens qui n’ont pas voulu se mouiller.
Résultat : beaucoup de juifs américains ont changé leur vote (à voir la différence de vote pour Trump à New York entre 2016, 2020 et 2024), ainsi que les musulmans qui ont eu le même sentiment et qui ne se sentent de toutes façons par représentés par la direction actuelle du parti, et par les plus progressistes (Les deux derniers groupes ont voté Jill Stein, qui est par définition un vote de contestation, comme dans le Michigan).