Ce mercredi 9 novembre au matin, le nom du nouveau Président des Etats-Unis sera connu.
De nombreux auditeurs ont écrit à propos de cette élection. Pour leur répondre, Thomas Snégaroff, historien et spécialiste des Etats-Unis sur franceinfo.
La couverture de la campagne présidentielle américaine par les médias français
Certains auditeurs estiment que les médias français – et franceinfo – ont rapporté, comme le dit Claude, « de manière éhontée la campagne américaine en s’en prenant systématiquement à Donald Trump ». En fait, il s’agit d’un ressenti de militants. A franceinfo, le traitement a été équilibré : la santé d’Hillary Clinton, l’affaire des mails, Wikileaks ont été évoqués. L’objectif des journalistes est de faire comprendre les motivations des électeurs dans un camp comme dans l’autre.
Jérôme, par exemple, s’en prend à un invité des « Informés de franceinfo » (tous les soirs à 20h) qui a déclaré : « Je préfère voter pour une Hillary Clinton qui ment que pour un Donald Trump facho ». Les propos des invités n’engagent pas la rédaction.
Les élections américaines : le processus
Les électeurs américains ne votent pas directement pour les candidats. Il n’y a qu’un tour : comment ça marche
Cela va être une élection par défaut ; lorsqu’on voit que les deux candidats sont à 60% d’opinions défavorables l’un et l’autre.
Plusieurs auditeurs, dont Philippe, s’étonnent que l’ « on oublie délibérément de parler des deux autres candidats ». Il est vrai que nous n’avons quasiment jamais parlé de Gary Johnson et de Jill Stein. Ces deux candidatures ont été évoquées à hauteur de leur poids électoral américain : d’ailleurs, pour être invité à un grand débat électoral, il faut que le candidat obtienne au moins 15% des intentions de vote dans une série de sondages. Eux étaient entre 2 et 5%.
Pourquoi s’intéresse-t-on autant aux élections américaines ?
Plusieurs auditeurs, comme Laurent, trouvent que l’on parle trop de ces élections « comme si elles avaient lieu en France, ce qui, dit-il, en dit long sur notre alignement atlantiste ». Les Etats Unis « nous parle » ; il s’agit de la première puissance mondiale vers laquelle tout le monde se tourne quand il y a une crise internationale. Et certaines décisions annoncées pendant la campagne pourraient avoir un impact chez nous.