Vous utilisez le mot « populisme » pour critiquer ceux qui veulent écouter les revendications du peuple.
En Turquie, Erdogan réélu pour un nouveau mandat. Alors que le président … Erdogan est l’archétype du populiste du XXe siècle
Le président de la République Emmanuel Macron a dénoncé dans un discours, jeudi 21 juin, la montée du nationalisme en Europe et des gouvernements populistes.
Bernard Cerquiglini, linguiste, explique le sens du mot.
Le mot n’est pas péjoratif au départ. Il a été créé dans les années 1910-1920 d’abord dans le domaine esthétique pour décrire une école littéraire ou cinématographique qui souhaite évoquer le peuple, ses aspirations, ses mœurs sans la noirceur du naturalisme. Puis le mot passe en politique pour désigner des mouvements politiques qui s’adressent au peuple et en veulent traduire les aspirations. Le populisme est une démocratie. D’ailleurs l’article 2 de notre constitution dispose que le principe de notre cinquième République c’est « le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple » . Notre constitution est populiste.
Aujourd’hui le populisme a une connotation péjorative : il s’agit d’une forme de démagogie, c’est à dire suivre ou guider le peuple. En effet le démagogue est celui qui déma-gogue c’est à dire qui conduit le peuple. Il est regrettable que le populisme ai pris un sens péjoratif. En attendant de redonner un sens positif, noble et légitime à « populisme » , arrêtons de suivre les démagogues qui conduisent le peuple à sa perte.