Juste une petite remarque pour votre journaliste que je trouve par ailleurs très pertinente dans ses questions. A plusieurs reprises elle utilise l’expression << c’est le diable qui se mord la queue >>. C’est en fait la fusion de deux expressions distinctes : << tirer le diable par la queue >>, qui signifie avoir des fins de mois difficiles, et << c’est le serpent qui se mord la queue >> qui évoque un cercle vicieux et qui, il me semble, correspond à ce que votre journaliste veut exprimer.
Pourriez-vous, s’il vous plaît, éviter l’emploi de : “comment est-ce que », “pourquoi est-ce -que » etc et aussi « c’est où », « c’est quoi « etc, plus généralement essayer d’user plutôt de l’inversion du sujet avec le verbe lorsque cela s’y prête et devrait s’imposer.
Nous sommes sur Radio France et mieux encore sur France Culture.
Encore moi… Merci de dire aux journalistes d’utiliser la forme interrogative comme il se doit, verbe, sujet, complément et avec la bonne intonation ! Autre remarque, lors de l’énumération des titres, l’absence de marque de ponctuation génère des contradictions, des contre sens et parfois de quoi en rire ! Ré écouter plusieurs énumérations et vous verrez… Encore merci. Très sincèrement.
A l’heure où la violence monte dans notre société, les médias ont une responsabilité indéniable pour soit l’attiser soit l’apaiser.
Aussi, et sans aucun partisanisme, je suis excédée par la formule « xxxx a DÉGAINÉ l’article 49.3 » de nouveau entendue cette semaine lors des journaux matinaux : la métaphore d’une arme donc, qui menace, qui blesse, qui tue.
Je ne m’étendrai pas davantage, il y a assez de personnes brillantes à Radio France pour comprendre mon propos.
Il existe d’autres formules objectives, factuelles et dénuées de connotations (par exemple tout simplement avoir recours à l’article 49.3) que personnellement j’attends dans les temps d’information de la radio publique.
Votre responsabilité est grande dans le choix des mots.
Je voudrais m’insurger contre deux fautes de langage qui sont malheureusement très fréquentes sur toutes vos antennes.
La première est une confusion entre les verbes être et aller. Par exemple, on ne dit pas « Hier le ministre a été à Bruxelles », il faut dire « Le ministre est allé à Bruxelles ». Il s’agit du verbe aller, et non du verbe être.
La deuxième faute est encore plus grave. On ne doit pas dire « Une femme s’est fait violer », mais « une femme a été violée ». Ce n’est pas la même chose ! Vous pouvez dire « Elle s’est fait teindre en blonde », mais sûrement pas « elle s’est fait violer ». Jamais !!!
Le langage utilisée par une journaliste au cours de l’émission de critique de cinéma pose un problème : sommes-nous sur une radio de service public de langue française ou dans un univers pidgin? On y a découvert, en 15mn, 3 nouveaux infinitifs (spoiler, teaser, cooliser) et un nouveau substantif (pitch). Pouvez-vous suggérer à la journaliste concernée que les mots (divulgâcher, exciter, adoucir et thème) existent dans la langue française?
J’étais en accord avec ses propos, mais avec leur forme.
Avec mes remerciements.
Je suis moi aussi choquée par l’emploi du mot « humiliation » utilisé de plus en plus fréquemment dans les infos et commentaires des compétitions sportives. Ce mot met en avant un sentiment qui appelle la colère, le ressentiment… Qu’en est-il de la valeur « respect » du sport que l’on essaie de transmettre aux enfants ?
On ne dit pas « entendable ”, mais audible…
Merci pour vos émissions. Les interviews des musiciens sont très marrantes et authentiques. Mais je ne comprends pas que le mot « live » en anglais soit utilisé très souvent dans votre émission et ailleurs. Il y a bien des mots français pour parler d’un concert en direct. Pourquoi se laisser envahir par les anglicismes ? L’utilisation des anglicismes n’est pas une preuve de modernité, ni de qualité. C’est une preuve de soumission à une autre langage, et de dénigrement du français.
Voici la liste de mots anglais qui nous envahissent : teaser, foodtruck, me too, followers, background, boring, spot, start-up, drive, spoiler, switch, deadline, french touch, playlist, padle, tiny house, livebox, greenwashing, blockbuster, data center, etc… ce « live » est la goutte d’eau qui fait déborder le vase.
En espérant être entendu.
J’ai 70 ans et je ne sais pas l’anglais. Non pas que je n’ai pas fait d’études, au contraire, j’ai Bac + 5 – ce qui dans ma génération n’est pas si mal – et j’ai fait « humanités », c’est à dire qu’après avoir étudié l’allemand et le latin en 6ème, j’ai fait du grec ancien pendant 5 ans à partir de la 4ème. Donc, je n’ai pas appris l’anglais. Sans doute suis-je un dinosaure pour les générations actuelles. Maintenant, il est stupide de penser que les autres auditeurs, qui eux ont pu scolairement apprendre l’anglais, ne sont pas gênés par la fringale de mots anglais/américains qui a saisi vos journalistes, éditorialistes et autres chroniqueurs. Pour moi il ne s’agit nullement de culture, mais de pédantisme et de snobisme boboistes ! D’autant que vos intervenants massacrent de plus en plus la langue française, ne sachant plus les règles de liaison, les pluriels de mot en -al et la marque du féminin ! Forcément, cela n’existe pas en anglais : j’ai ainsi entendu à plusieurs reprises, cet été : l’Os des prix, la (H)anse du panier et le grand prix revient à la liaison avec le mot « euro » : si l’on dit trente-t-euros, on gratifie ce mot d’un magnifique « h » aspiré quand il s’agit de cent !
Je ne pense pas que vous souhaitiez qu’on baptise la radio : « U.K. inter », alors un petit effort pour bien parler et être compréhensible.
Emission très intéressante sur Pérec qui n’est pas un RAUMANCIER mais plutôt un romancier !
Il écrit des romans et non des RAUMANS. Belle langue défendue par Pérec ; dommage de l’entendre maltraitée sur France Culture.
Ecoutant « Jusqu’ici tout va bien », une des chroniqueuses, en donnant l’heure, a dit : « il est dix-sept heure trente et UN ». S’agissant de minutes, il serait plus correct de dire « UNE ». Sinon, autant annoncer : « Il est dix-sept trente et un » sans préciser qu’il s’agit là d’un horaire.
« Les profs, les profs »… Jamais ou presque les professeurs ! Il y a du mépris dans cette troncation… Prof, dans un conte célèbre est un nain…Mal payés, méprisés, agressés, suicidés, assassinés, ils n’ont pas besoin d’être rabaissés davantage… Que diriez-vous si vous entendiez les propos suivants : ce soir 2 journaleux (ou deux « pisse-copie » ou deux « baveux », si vous préférez) vont s’entretenir avec le « prési de la répu » et le premier mini… ou la première mini… Donc un peu de respect s’il vous plaît, car » mal nommer les gens (et pas seulement les choses comme le disait Albert Camus) c’est ajouter au malheur de ce monde. « … Il faut donc » s’efforcer au langage clair pour ne pas épaissir le mensonge universel »… Camus encore.
Soyez donc assez aimables pour dire professeurs quand vous parlez des professeurs.
L’expression « vent debout » dans le sens » être farouchement opposé » est (trop) abondamment utilisée sur l’antenne alors que « Vent debout » est un terme de navigation à voile indiquant qu’un bateau se trouve exactement face au vent et n’avance donc plus.
Il est alors privé de vitesse et de possibilité de manœuvre, toutes voiles dégonflées, inerte… ce qui n’a rien à voir avec une vigoureuse opposition.
Pourriez-vous faire en sorte que cette expression, qui est devenue insidieusement un tic de la langue médiatique, soit abandonnée dans les émissions ?
Suite à l’émission de ce jour 29/09 sur
« Pas de souci », il y une expression qui est employée tous azimuts « DU COUP ».
Peut-être ferez-vous une rubrique sur cette expression envahissante.
J’ai été très choqué, même mon épouse (fan de France Inter, que je ne suis pas) lorsque nous avons entendu que dans le cadre de la coupe du monde de Rugby, l’équipe d’Argentine avait « HUMILIE » son adversaire du jour l’équipe du Chili. (54-0)
Je pense que le rédacteur et ensuite la lectrice de l’info à l’antenne ne doivent pas connaître le sens du mot HUMILIATION. Et ce n’est pas la première fois…!!
« Battu très largement » aurait sans doute été plus adapté.
Eh oui ! J’interviens encore à propos de la langue française. Après les « est-ce que c’est … » ou « qu’est-ce que vous pensez … », des expressions trop souvent employées qui font que j’éteins souvent la radio.
J’écoute pour entendre des émissions, les infos, mais quand la langue est maltraitée, je préfère alors prendre un bon livre.
Aujourd’hui les moyens modernes font que les textes sont lus sur prompteur ou écran d’ordinateur, la ponctuation n’est plus assurée dans ce que nous entendons, la respiration ou plutôt l’inspiration intervient au milieu d’une phrase, ce qui rend une info difficilement compréhensible. A la radio nous l’entendons, à la télé nous le voyons par le regard qui fixe le prompteur. Pas facile d’être « journaliste », pas davantage d’être un auditeur désireux d’entendre parler correctement. La langue française, est transmise, portée par vous les journalistes, et vous semblez ne consentir à faire des efforts. Nous vous demandons juste un peu de nous « entendre », nous aimons Radio France et les chaînes qui la composent.
C’était mon coup de g…….