L’entretien de Gabriel Attal par Sonia Devillers, ce mardi 27 mai sur France Inter, a suscité des réactions d’auditeurs. En voici une sélection :

Auditeur fidèle de France Inter, je souhaite vous faire part de ma consternation à l’écoute de l’interview de Gabriel Attal ce matin à 7h50, conduite par Sonia Devillers.
Le ton de l’échange, les interruptions incessantes et l’agressivité manifeste m’ont profondément dérangé. Cela m’a semblé non seulement contraire à l’exigence d’objectivité attendue d’un service public, mais aussi nuisible à la compréhension des enjeux évoqués.
Il ne s’agit pas d’une impression isolée : Mme Devillers semble, à plusieurs reprises, adopter un ton personnel, voire accusatoire, qui dénature l’interview politique. En contraste, les interventions de Patrick Cohen ou de Mathieu Noël, dans des registres différents mais toujours rigoureux ou drôles, témoignent qu’il est possible d’être incisif sans être partial ou hostile.
Je vous remercie de l’attention portée à ce message, que j’espère respectueux, et souhaite que France Inter saura préserver l’exigence d’équilibre et de respect du débat qui fait sa réputation.

Il y a des matins où l’on se réveille, la tête un peu embrumée. On sait qu’on va affronter une longue journée. Alors on est content de trouver des petits moments rassurants, structurants, comme son café, la radio en fond, ces émissions journalières qui nous ouvrent l’esprit.
Et tout à coup, cette interview : Gabriel Attal, pris à partie par Sonia Devillers.
On est choqué par le ton de l’échange, par une certaine violence des propos, par la pensée à sens unique et inquisitrice de la journaliste.
On aimerait le débat, on aimerait que les choses puissent être posées de manière réfléchie, qu’elle laisse place à la discussion.
On aimerait essayer de comprendre, se questionner.
Mais non, la journaliste a décidé d’être à charge, a décidé d’acculer, d’accuser, elle prend parti.
Elle est assez véhémente, face à un interlocuteur plutôt respectueux.
Il y avait probablement place à une discussion constructive.
Et on se dit : pourquoi ? Pourquoi cette forme, plus que le fond ? Pourquoi jouer sur les tensions, comme ça, avant cette journée qui s’annonce déjà difficile ?
On est confronté à quelque chose qui nous dérange dans notre for intérieur.
Quelque chose que l’on redoute, et qui fait époque.
En y réfléchissant, en prenant de la distance, on observe ce qui est en train de se jouer.
Comment la journaliste, sûrement mue par ses convictions, par une forme de dogme, n’arrive pas à prendre de recul.
Ce recul qui permettrait l’apaisement et la compréhension.
C’est ce qu’on cherche en écoutant France Inter.
L’autre jour, j’avais un problème au travail. J’en ai discuté avec une psy, et elle m’a dit que, même si je n’étais pas d’accord avec mon interlocuteur, je devais me mettre dans ses chaussures, essayer de voir et de comprendre son point de vue. Plus que de l’empathie : comprendre le contexte.
C’est ça qui est intéressant, c’est cela qui fait avancer, et qui permet d’aller beaucoup plus loin.
Bien sûr, cela demande un effort, mais probablement, à un moment, il sera récompensé.
Dans la société actuelle, où les clivages sont forts, où les intérêts propres ont pris le pas sur ceux de la citoyenneté, il serait bon, peut-être, d’être moins subjectif, et d’essayer de penser plus globalement, afin d’apporter sa pierre au débat.
Il serait bon de redevenir citoyen, et de penser par le prisme du groupe.
C’est pour ça que j’écoute France Inter tous les matins : pour m’enrichir de nouvelles idées, de nouveaux points de vue.
Pour ne pas être confronté à une approche à sens unique et dogmatique, qui n’apporte finalement pas grand-chose.
À bon entendeur.

Je suis une habituée de vos émissions matinales que je trouve la plupart du temps intéressantes et assez objectives, rare pour du journalisme. 
Pourtant, votre interview de ce matin m’a laissé sur ma faim. Les questions des journalistes étaient pertinentes et les réponses de Gabriel Attal d’autant plus. 
Oui, sa proposition sur le port du voile pour les moins de 15 ans se rapproche des idées de droite voir d’extrême droite, pourquoi ne pas le laisser répondre ? Et répondre complètement sans lui couper la parole. 
Oui, il me semble très compliqué de l’appliquer et de verbaliser des jeunes filles de cet âge. Pourquoi ne pas le laisser répondre ? Encore une fois sans lui couper la parole. 
Sonia Devillers avait de bonnes questions mais des réponses toutes faites dont elle partageait visiblement les réponses avec ses deux autres collègues journalistes. 
Des questions rhétoriques, on oublie le respect en coupant la parole à l’interviewé alors qu’il est en train de répondre à la question. Et le bouquet final, on coupe le sifflet à l’interviewé en annonçant la fin de l’interview avec un rire satisfait partagé par les collègues. 
Ce n’était pas une interview, c’était un échange pour satisfaire l’ego de trois journalistes. 
Je partage cet avis car habituellement j’apprécie vos interviews simplement aujourd’hui j’ai eu le sentiment que celle-là manquait cruellement de neutralité. D’autant plus, que je n’ai connais toujours pas les réponses aux questions finalement… Je parle de celles de l’interviewé, pas celles des journalistes. 
En vous souhaitant une bonne journée et en remerciant les équipes pour le travail achevé pour produire ces émissions.

Je viens d’écouter l’interview de Sonia Devillers, et je suis particulièrement choquée par l’agressivité dont elle a fait part vis à vis de Gabriel Attal. Il était possible de lui poser des questions sur la faisabilité de sa mesure sans une telle virulence. De plus, cette mesure peut convenir à une grande partie des Français, qui ne sont pas de droite, ni d’extrême droite., ce qui est mon cas, et celui de nombreuses personnes autour de moi. En tous les cas, ça mérite qu’on en parle avec calme et pondération. J’ai un grand respect pour Sonia Devillers, mais là, je n’ai pas compris. Dommage et regrettable.

Pourquoi cette posture accusatrice de Sonia Devillers ? Cela empêche toute compréhension et n’apporte aucun apprentissage. On assiste simplement à un débat, mais ce n’est pas une interview.