Samedi 19 mai, Meghan et le prince Harry s’unissaient à Londres devant les caméras et les micros du monde entier. Franceinfo a proposé une journée spéciale pour ce mariage. Des auditeurs ont trouvé que les médias en avaient fait beaucoup trop autour d’un événement « people ». Pour leur répondre, Erik Kervellec, directeur de la Rédaction de franceinfo, est au micro du médiateur.
« Pas de vrais sujets d’actualité à traiter ? »
« J’écoutais franceinfo dans ma voiture, écrit Alain, quand je me suis aperçu que vous consacriez une émission spéciale au mariage princier avec vos envoyés spéciaux et le renfort d’experts en tout genre. Ce samedi, n’y avait-il pas de vrais sujets d’actualité à traiter ? ».
Qu’est-ce qu’un vrai sujet d’actualité ? Ce qui est important pour Alain n’est peut-être pas aussi important pour les autres. Un sujet d’actualité est un sujet qui fait les titres de quasiment tous les médias quelque soit leur ligne éditoriale à un moment donné. Et c’était le cas…
Un intérêt particulier pour la monarchie britannique ?
« Sur le plan informatif, écrit Germain, ce mariage est proche de zéro. Le couple princier n’aura aucun pouvoir politique, diplomatique, économique. Pourquoi tous les médias s’intéressent-ils autant aux événements insignifiants de la monarchie britannique ? ».
Cet événement royal a suscité la curiosité parce que ça dit beaucoup de choses de la société britannique d’aujourd’hui. Et c’est cela que nous avons tenté de décrire. Nous sommes très intéressés par l’avenir de la Grande-Bretagne, ce pays voisin qui va sortir de l’Europe.
« On s’en moque tous de ce mariage », nous lance François. Mais on connait tous des proches qui n’en avaient soi-disant rien à faire du mariage, mais qui ont quand même écouté la radio, regardé la télé ou les réseaux sociaux. Un moment de honte vite oublié ?
Beaucoup de monde a suivi cette actualité. Sur le site de Franceinfo, la page des photos officielles de la famille royale dépasse les 900 000 vues… C’est tout de même révélateur.
Les coulisses…
Plusieurs auditeurs vous demandent comment s’organise la couverture d’un tel événement suivi par les médias du monde entier. Étiez-vous dans la cathédrale ? Aviez-vous des accès privilégiés ?
Pour nous, c’était un dispositif plutôt classique et léger : Antoine Giniaux, notre envoyé spécial permanent à Londres, en position de commentateur à Windsor, et Benjamin Illy, du service reportage de franceinfo, dans la foule. Nous en avons fait plus juste au moment de la cérémonie, mais nous n’avons pas consacré l’essentiel de nos programmes sur 24 heures sur cette actualité royale.