Auditeur fidèle de Franceinfo et France Inter, je suis choqué par le traitement du décès du petit Emile sur Franceinfo. Je comprends la pertinence de relater la découverte des ossements de cet enfant comme élément nouveau. Mais les longs reportages et descriptions avec des détails de l’état de ses restes, les hypothèses sur les circonstances de son décès, me paraissent inutiles. Cela n’apporte rien au traitement de cette actualité et consiste en un manque de décence face au décès d’un enfant. Ce type d’angle sensationnaliste contribue à monter en épingle des faits divers, au détriment de sujets plus importants.
Des ossements correspondant au corps du petit Émile ont été retrouvés samedi dernier à proximité du Haut-Vernet dans les Alpes-de-Haute-Provence, une découverte mettant fin à neuf mois de recherches de l’enfant alors âgé de 2 ans et demi, mais dont la cause de la mort reste toujours inconnue.
Chute accidentelle, homicide involontaire, meurtre ? Les enquêteurs sont de retour sur le terrain, pour tenter de répondre aux questions autour de ce drame.
Le traitement éditorial du décès du petit Émile a fait réagir des auditeurs, ceux de Franceinfo et dans une moindre mesure ceux de France Inter. Ils estiment que la couverture de cet événement, avec des descriptions détaillées et des spéculations sur les circonstances de sa mort, a manqué de respect envers la victime et sa famille. Certains ont qualifié cette approche de sensationnaliste et macabre. Ils s’interrogent également sur le déséquilibre entre le temps consacré à cet événement et l’importance accordée à d’autres sujets d’actualité qu’ils jugent plus pertinents.
A la lecture des messages il est important de clarifier l’approche éditoriale de ce cas particulier. Tout d’abord, rappelons que la disparition du petit Émile a été un événement suivi de près par de très nombreux Français tout au long de l’été 2023 et les mois suivants.
Pour les rédactions de France Inter et de Franceinfo, l’objectif est d’informer le public de manière transparente et impartiale sur les développements de l’actualité, y compris les disparitions tragiques comme celle de ce petit garçon.
La découverte des ossements de cet enfant a constitué un développement majeur dans cette affaire. Non seulement cela a mis fin à l’incertitude entourant sa disparition, mais cela a également ouvert la voie à l’enquête visant à déterminer les circonstances de sa mort.
Cependant, les remarques des auditeurs évoquant la dignité de l’enfant sont parfaitement légitimes. Il est nécessaire de reconnaître que le traitement médiatique de ce type d’actualité est délicat. En l’espèce, la dignité de la victime n’est-elle pas d’emblée atteinte par l’horreur des faits ? Il est possible que certaines parties de la couverture médiatique comme les descriptions détaillées des restes humains, la mention des ossements, le crâne et les spéculations sur les circonstances de sa mort aient pu être perçues comme intrusives ou déplacées. Il ne s’agit pourtant que de la transmission d’informations factuelles, aussi sordides soient-elles.
Il est nécessaire de rappeler que les journalistes de Radio France exercent leur mission d’information avec éthique, en veillant à éviter toute exploitation sensationnaliste et dans le respect des personnes impliquées dans cette actualité tragique.
Si tragique soient-elles, les recherches du petit Emile ne constituent ni un fait politique, ni un fait de société, ni un fait culturel. Il s’agit d’un fait divers.
Il est désolant de le voir figurer à la Une de vos journaux. Il est désolant de voir le temps qui lui est consacré. Il est désolant de voir le service public, année après année, glisser vers une pauvreté de contenu que nous, auditeurs, ne méritons pas. Pour les faits divers, il y a des magazines et des chaînes spécialisées.
Ce n’est pas seulement désolant, c’est macabre aussi, et irrespectueux. Le service public a-t-il perdu tout sens de la pudeur et du respect des victimes ? Nous attendons autre chose de vous !
J’ai été abasourdi, au fil de la journée, d’entendre toutes les 10 minutes que les « ossements du petit Émile avaient été retrouvés par une promeneuse ». Cette information répétée ad nauseam et toujours avec exactement la même formulation les ossements, les ossements, les ossements, en devenait risible. Je ne pense pas que cet acharnement macabre soit de nature à apaiser les tourments que doivent connaitre la famille et les proches concernés, et je me pose vraiment des questions sur la déontologie du métier de journaliste de vos chaines…
Indécente, la façon dont a été traitée l’actualité au sujet de la découverte des ossements du petit Émile aujourd’hui dans le journal de France Inter. Un mélange de voyeurisme et de sensationnalisme, alors que la juste parole serait de dire l’enquête va pouvoir avancer.
Pourriez-vous stopper tout ce déballage concernant ce petit Emile ? C’est insupportable et pas très respectueux pour la famille.
Je tiens à vous communiquer mon grand malaise quant au traitement dans le journal de dimanche sur Franceinfo au sujet de la découverte des ossements d’Émile. Temps accordé démesuré et interview d’un médecin très morbide voire complaisante sur les causes de la mort. De très nombreuses questions dont les parents s’ils ont écouté ont dû être horrifiés. La thématique était de passer en revue toutes les morts possibles : accident, meurtre, attaque par un animal… Le tout était vraiment déplacé.
Pitié, êtes-vous obligés de nous infliger votre traitement macabre de la découverte des ossements du petit garçon disparu sur Franceinfo ? Détails sordides sur les ossements, questions indécentes sur les conditions possibles de sa mort… vous avez été abjects, tristement dignes du Nouveau Détective de caniveau. Quelle honte.
Tout cela pour nous expliquer, qu’il pleut, qu’il fait froid, qu’il y a beaucoup de gendarmes qui enquêtent et surveillent.
Rien sur l’affaire elle-même puis qu’il n’y a aucune information divulguée. N’y-a-t-il pas un décalage… entre ce temps et informer vraiment les citoyens ?
Encore une fois, est-ce-que France Inter, et Franceinfo peuvent élever leur niveau d’information et ne rester dans la banalité et prendre les citoyens pour des demeurés ?