Chères auditrices, chers auditeurs,
Vous êtes très nombreux à nous écrire au sujet de la grève en cours, liée à la réforme de l’audiovisuel public. Vos messages traduisent une forte mobilisation et un vif intérêt pour les enjeux que cette réforme soulève.
En fin de semaine dernière, près de 100 % des messages reçus exprimaient un soutien total à la grève. En ce début de semaine, plus de 90 % des messages continuent à soutenir ce mouvement, tandis qu’un peu moins de 10 % s’y opposent. Cette répartition se reflète fidèlement dans la sélection des messages publiés sur le site de la médiation aujourd’hui.
Dans les messages reçus, plusieurs d’entre vous évoquent la création d’une holding « France Médias » rassemblant les chaines télé et radios publiques et beaucoup expriment des demandes claires : en savoir davantage sur cette proposition de loi relative à la réforme de l’audiovisuel public et à la souveraineté audiovisuelle, accéder à des contenus d’information approfondis, comprendre les positions syndicales, ou encore agir autrement qu’en envoyant un simple message à la médiation.
Afin que chacun puisse se faire sa propre opinion, voici plusieurs ressources utiles à consulter :
Le texte de la proposition de loi relative à la réforme de l’audiovisuel public et à la souveraineté audiovisuelle
L’interview de la ministre de la Culture, Rachida Dati, le 7 mai, dans la matinale de France Inter
La culture de l’info du 26 juin, consacrée aux enjeux de la réforme de l’audiovisuel public
La dépêche AFP publiée ce lundi 30 juin sur l’état du projet et les réactions qu’il suscite
Le compte Instagram de l’intersyndicale de Radio France
La pétition mise en ligne pour s’opposer au projet de loi
Le site permettant d’écrire à son député, pour celles et ceux qui souhaitent faire entendre leur point de vue auprès des représentants élu
Par ailleurs, quelques messages exprimant une opposition à la grève, s’étonnent de n’avoir lu dans la Lettre de la médiatrice publiée vendredi 27 juin que des messages de soutien. Nous comprenons cette interrogation. Je tiens à rappeler que nous nous efforçons de représenter avec honnêteté et rigueur la diversité des opinions reçues.
Lorsque les courriers sont partagés, nous nous engageons à publier une représentation équilibrée des différents points de vue. Par exemple, si 70 % des auditeurs sont favorables à une position et 30 % y sont opposés, nous respectons cette répartition dans la publication des messages. Mais lorsque l’écart est très important, comme ce fut le cas en fin de semaine dernière, nous ne créons pas artificiellement une parité d’opinions. Nous restons fidèles à la réalité des contributions reçues.
Aujourd’hui, avec une légère évolution des courriers, la proportion d’avis défavorables à la grève (environ 10 %) est bien représentée dans les messages sélectionnés et publiés, conformément à notre démarche.
Merci à toutes et tous pour vos contributions, votre vigilance et votre attachement au débat public. Le service de la médiation reste à votre écoute.
Emmanuelle Daviet
Médiatrice de Radio France
J’approuve tout à fait le mouvement de grève actuel. C’est dur pour nous les auditeurs, mais c’est la radio publique qui est menacée par cette réforme. Il ne faut pas lâcher. Merci à toutes et tous qui se battent pour nous. COURAGE.
Bien que triste de ne pouvoir vous entendre le matin, je souhaite apporter mon soutien à toutes vos équipes, dans votre lutte actuelle. Je sais que la femme que je suis aujourd’hui à 60 ans, dans mes réflexions, dans mes doutes, dans mes choix musicaux, dans mes orientations culturelles, s’est largement construite grâce par l’écoute de plus de 40 ans de Radio France. Merci pour l’ouverture, l’intelligence, le respect de la différence que vous nous offrez tous les jours.
Fidèle auditrice de Radio France, France culture, Franceinfo, France Inter, France Musique…, je voulais vous apporter mon soutien dans cette lutte pour la liberté, la qualité de l’information et la culture, si absente d’autres radios. Merci aux grévistes pour leur engagement.
À l’aide! Effarée, effrayée, physiquement comme moralement malade a l’idée de perdre en présence, qualité, liberté, cette Radio unique au monde, je vous supplie de lancer sur l’antenne les informations nécessaires à une ample compréhension des dangers du projet Dati et aux moyens de faire une action citoyenne massive. Vraiment, comme moi, des millions de personnes considèrent Radio France comme leur principale fenêtre de respiration dans ce monde de brutes et d’enfermements.
Dans la mesure de mon temps disponible, et en l’absence de télévision, j’écoute volontiers la radio, France Culture surtout, mais aussi France Inter (et je complète sur les sites de RFI et France Info). C’est dire que je suis toujours perturbée par les mouvements de grève de l’une ou l’autre antenne. Mais, dans la situation actuelle qui fait peser de lourdes menaces sur l’audio-visuel public, je renonce volontiers à mon confort radiophonique et soutiens à fond votre mouvement. Merci pour votre implication, bon courage !
Malgré cette grève qui me met en état de manque de vous, je voudrais vous assurer de mon soutien indéfectible. Je ne passerai jamais à la concurrence. Vos programmes enchantent, me divertissent, m’aident à vivre, à comprendre le monde. Ne vous laissez pas faire ! Nous sommes avec vous !
Soutien total à votre grève pour défendre votre radio publique qui est aussi la nôtre et qui, par les temps qui courent, est encore plus précieuse ! Et merci pour vos playlists de grève fabuleuses.
Un grand merci au personnel de Radio France mobilisé pour la défense de ce service public. Ne vous excusez pas, nous vous soutenons.
Je suis depuis des années une fidèle auditrice de Radio-France. Tout d’abord merci pour le travail que vous réalisez en tant que médiatrice, j’apprécie vos réponses aux auditeurs, documentées et équilibrées. L’objet de ce message est d’exprimer mon soutien aux équipes de Radio-France en grève, et mon opposition à la création d’une holding de l’audiovisuel public, proposée (imposée ?) par Madame la ministre de la Culture. Ce projet me paraît contre-productif et dangereux, notamment pour les raisons suivantes : • Pour les auditeurs et spectateurs, radio et télé sont deux types de communication de natures clairement différentes : on écoute la radio, ce qui permet de mobiliser en même temps la vue et les mains à d’autres occupations, de se déplacer d’un endroit à l’autre… alors que la télé mobilise aussi la vue. Il n’y a donc nulle raison de les unifier. • La diversité des chaînes de radio publique, ainsi que celle des chaînes de télé publique (que je connais très peu), doit absolument être maintenue : ces chaînes ont chacune leur spécificité, on sait quels types de programmes on peut y trouver. Ce qui n’empêche pas la mise en commun de certains reportages brefs d’actualité, qui est actuellement réalisée. • Les journalistes et équipes des chaînes de radio publique, en particulier France-Culture et France-Inter que j’écoute quotidiennement, réalisent un travail remarquable : fournir en permanence à toutes et tous des informations et des reportages de haute qualité. Ce travail a des mérites beaucoup moins présents sur les radios privées, en particulier : ◦ Informations collectées et discutées par de « vrais » journalistes, c’est-à-dire des journalistes professionnels qui connaissent leur métier. ◦ Reportages approfondis, réalisés aussi par de « vrais » journalistes qui donnent un fil directeur au problème traité en mettant en regard plusieurs « son de cloche » différents. ◦ Nombreux débats, animés par des journalistes privilégiant la discussion argumentée. ◦ Surtout, un souci constant de contextualiser l’info et de traduire en termes clairs les différents jargons spécialisés : remarquable à France-Culture qui traite souvent de sujets réputés difficiles. De même à France-Musique, etc. ◦ … tout ceci avec moins de publicité. Et ça marche ! Rappelons que toutes ces radios publiques sont très écoutées (la matinale de France-Inter plus que celles des radios privées), malgré toutes les restrictions d’effectifs et de budget auxquelles elles doivent faire face. • Enfin, l’aspect le plus grave qui est à craindre est la mise en danger de la liberté d’expression des journalistes, donc de la liberté d’expression en France puisqu’il s’agit du service public. En effet, la perspective d’un grand service unifié sous forme de holding fait craindre une structure verticale, où le choix des sujets traités soit imposé d’en haut par des motivations financières et/ou politiques, au lieu d’être élaboré par le travail collectif des équipes de journalistes. Même dans l’hypothèse où les choix éditoriaux soient raisonnables dans un premier temps, une telle situation met les radios et télés publiques à la merci de toutes les dérives autoritaires éventuelles débouchant sur des restrictions de la liberté d’expression… et donc sur le recul de notre démocratie. Merci de prendre en compte ce message, bon courage à vous et vos équipes.
Solidarité indéfectible
Je suis un fervent auditeur de Radio France, surtout France Culture. Malgré l’excellente qualité musicale diffusée pendant la grève, ses émissions me manquent. Voici très succinctement mon message : après la guerre et la collaboration, les ordonnances d’août 1944 tentaient de séparer argent, pouvoir et presse. 80 ans après, la plupart des médias sont aux mains de milliardaires. C’est pourquoi il est fondamental de garder un service public de Radio France puissant.
Je fais confiance aux journalistes de Radio France pour défendre leur travail et sa qualité. Je ferais, à l’inverse, peu confiance à Rachida Dati — ni sur l’expertise, ni sur la morale — pour une réforme du service public. Je soutiens donc cette grève sans état d’âme et suis favorable au retrait immédiat de cette réforme dite du « holding », qui se transformera en « hold-up » si les forces du RN et de LR permettent à cette réforme de passer.
En tant que fidèle auditeur de France Inter et du service public en général depuis de nombreuses années, je suis consterné par le projet de fusion que certains politiques (nostalgique de l’ORTF probablement !) jugent utiles alors que les résultats n’ont jamais été aussi bons… Les raisons évoquées ne sont pas les bonnes, les nouveaux médias comme les réseaux sociaux ou l’internet n’ont la même vocation qu’une radio de service publique qui vérifie ses informations avec objectivité. Je soutiens la grève à 100%, dites-nous s’il y a d’autres moyens pour vous aider. Bon courage à vous, luttons !
Quels sont les moyens concrets de soutenir la grève ? Merci de votre réponse.
Tout mon soutien à l’ensemble des personnels de Radio France pour maintenir le service public indépendant. Merci pour la qualité et la diversité de vos programmes.
Par ce message, je souhaite soutenir la grève de France Inter. Cette grève impacte fortement notre quotidien et montre à quel point France Inter est important. Je soutiens totalement cette grève.
Soutien total à votre mouvement de grève. Tenez bon, vos auditeurs sont avec vous. De Munich, nous écoutons tous les jours France culture, France inter, France musique. Rien ne peut vous remplacer. Courage.
Ne comptant plus les décennies (et je n’ai pas encore 50 ans) d’écoute de Radio France, je souhaite ici exprimer mon soutien plein et entier à la grève des personnels de Radio France contre la création de la holding RF-France TV-INA. J’apprécierais très sincèrement qu’il soit transmis à tout un chacun. Et en plus, il faut du courage pour faire grève.
Si j’ai d’abord beaucoup écouté France Inter (jeune, très jeune) et si sa matinale avec Nicolas Demorand reste une de mes écoutes les plus assidues, j’écoute de plus en plus France Culture (certains aiment les écrans, moi j’aime Radio France). Depuis la mise en place, fort fluide et facile, des podcasts — qui s’améliore constamment — j’écoute encore plus Radio France. Je dois aussi beaucoup à cette maison, pas seulement pour la connaissance que j’y trouve, mais aussi pour les découvertes musicales.
Alors que j’écoute Soft Power de Frédéric Martel ce dimanche soir, je ne peux qu’adhérer à ce qui est dit dans son émission : cette réforme n’est pas demandée — il suffit de lire les audiences (qu’importe qu’il y ait plus important à faire ou pas, d’ailleurs), elle ne fait pas sens. Elle est politique et elle détruit le bien public. Alors, aussi longtemps que nécessaire, je soutiendrai cette très belle maison qu’est Radio France (et elle sait que pour avancer, il faut douter — pas besoin de réforme idiote).
Avec mes plus sincères remerciements à toutes celles et ceux qui font Radio France.
Je souhaite apporter tout mon soutien aux équipes de Radio France dans sa lutte contre le projet de holding. Un service public d’information et de diffusion de la culture est fondamental par temps de désinformation et de menaces directes et indirecte. Radio France est un des rares médias qui propose un vrai journalisme, d’enquête et non pas un « journalisme » d’opinion. J’espère vivement que ce projet n’aboutira pas et profite de ce mail pour remercier très chaleureusement tous les membres de Radio France pour la qualité de son offre.
Bravo ! Vive la grève ! Continuez la grève ! Chaque matin, j’avoue avoir un petit pincement au cœur quand j’entends que les programmes habituels ne sont pas revenus, mais quelle fierté d’avoir un service public comme le vôtre ! Bravo ! Restez indépendants !
Je suis un peu triste de ne pouvoir écouter mes programmes préférés, mais je soutiens les personnels en grève car je leur fait confiance pour défendre la continuation des moyens de produire des émissions de qualité.
J’ai beaucoup apprécié de pouvoir écouter le bulletin d’information ce week-end, et je remercie Frédéric Martel d’avoir consacré une grande partie de Soft Power à rappeler les éléments de cette réforme.
Je n’ai qu’un souhait : que France Culture puisse continuer à nous offrir autant de diversité de sujets avec autant de qualité !
Alors je vous soutiens. https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/soft-power/de-la-regulation-a-la-souverainete-l-etat-francais-face-a-l-ia-3687590
Auditrice fidèle de Radio France depuis 62 ans (du plus loin que je me souvienne, mes journées ont toujours commencé avec Radio France…). Je me suis jointe au dernier rassemblement à l’Assemblée nationale en protestation contre la réforme de l’audiovisuel public. Et aujourd’hui encore, je tiens à apporter mon total soutien à la grève. Tenez bon !!!
(Je suis privée de mon accompagnement quotidien, mais la playlist de France Culture est formidable.)
Encore merci à Radio France, si menacée aujourd’hui.
Soutien, soutien, soutien !
Humblement, je viens ajouter mon soutien à votre mouvement de grève. Je vous suis fidèle depuis que j’ai commencé à enseigner, à 23 ans, et j’en ai maintenant 48. C’est le 5/7 que je suis avant tout. Dans notre monde angoissant, nous avons besoin de la qualité de votre radio. Un jour de grève, l’an dernier je crois, j’ai écouté une autre radio et j’ai eu peur du traitement de l’actualité qu’ils faisaient. Tenez bon ! Vous êtes les meilleurs, et on a besoin de vous. Et si vous avez besoin d’une action de notre part, n’hésitez pas à en parler sur votre antenne. Courage !
Vous nous manquez, c’est sûr, à nous, auditeurs fidèles de France Inter et France Info. Mais bravo pour votre grève ! On vous soutient contre cet abject projet de loi, et pour défendre le service public. Bon courage !
Soutien appuyé aux équipes grévistes de Radio France. La richesse et l’exigence des programmes de Radio France sont un bien inestimable que nous devons absolument préserver. Basta la casse du service public et les logiques marchandes. Et plus égoïstement, que ferais-je sans Radio France et sa liberté de création, même relative ? Pas de holding, pas de fusion hasardeuse. Accrochez-vous et sollicitez-nous !
Je souhaitais adresser tout mon soutien au programme que vous proposez. Je passe de longues heures de trajet en voiture, où j’ai plaisir à écouter vos émissions, qui alimentent et laissent le temps à la réflexion — et c’est uniquement avec votre radio que je peux y parvenir.
J’ai malheureusement l’impression que ce projet de holding sert à unifier un discours et à modifier les programmes proposés ; sinon, je ne vois pas d’intérêt à parler de réforme. Je n’apprécie pas cet état d’esprit de centralisation. Une offre diversifiée a beaucoup plus de chances d’atteindre tous les publics qu’une ligne de conduite unique.
J’espère que vous aurez gain de cause.
En écoutant la musique ce matin à la radio, je pense à tout l’investissement du personnel de France Inter pour nous accompagner dans notre vie de citoyen, loin des jugements binaires, proche des humains, avec la touche d’humour et de légèreté qui agrémentent le quotidien. Merci et j’espère que cette grève nous garantira un service public utile, humaniste, vivant, ouvert, comme vous savez le faire.
Bravo pour le travail réalisé chaque jour. J’adore Radio France et sa diversité. Je tiens à vous témoigner mon complet soutien au service d’une radio publique ouverte et exigeante, citoyenne et créative.
Auditrice depuis plus de 50 ans de France Inter, mais aussi de Radio France en général, Française moyenne ordinaire, j’ai grandi et j’ai pu enrichir mon instruction, développer mon sens critique au fil des années. Aujourd’hui, je prends la plume (ce qui devient peut-être inutile) pour apporter tout mon soutien à l’appel à la grève déposé par l’ensemble des organisations syndicales représentatives, pour défendre ses Radios, ses Métiers, sa Production, ses Formations Musicales, et s’opposer au projet de holding de l’audiovisuel public. Depuis le monde rural où je vis, et où le service public disparaît petit à petit, j’espère que vous entendrez mon message.
Je soutiens les personnes de France Culture qui sont en grève. Je ne suis pas une « intellectuelle » et cette radio m’a beaucoup appris. Si certaines émissions sont très spécialisées, d’autres sont accessibles à tout cerveau. Et même si le mot « culture » en effraie certains, je recommande cette radio qui élève le niveau de connaissance. Sur la forme, il y a une écoute et un respect des interlocuteurs très appréciables.
Chers journalistes, chroniqueurs, techniciens et tous ceux et celles qui contribuent tous les jours à la richesse de France Culture,
Votre absence sur les ondes, pour cause de grève, ne passe pas inaperçue tant vos émissions rythment le quotidien, alimentent la réflexion par leur qualité, diversité et profondeur.
Mais ce manque ressenti est amplement justifié par la cause que vous défendez ! Un immense merci à vous tous et toutes pour ce juste combat de résistance au néolibéralisme qui ravage tout : votre travail, la culture… Ne lâchez rien : nous sommes très nombreux à avoir besoin de vous et de votre travail en ces temps de désenchantement du monde, et tout aussi nombreux à vous soutenir !
Une fois n’est pas coutume, je soutiens totalement la grève, pourtant pénible, de France Inter. Je n’ai en effet pas entendu un seul argument convaincant de la part de la ministre de la Culture ; aucun exemple ne peut être donné d’une opération qui aurait mieux réussi sous le principe du “plus gros on est, plus fort on est”. Notons que ce holding va aussi générer des coûts supplémentaires. On se demande si ce n’est pas pour placer quelques amis proches.
Par conséquent, soutien total à France Inter, soutien total à P. Cohen, honteusement malmené par sa ministre, et soutien total à tous les humoristes et animateurs de France Inter.
S’il est judicieux et opportun d’énoncer régulièrement sur les antennes les motifs de la grève, je m’explique mal le mot d’excuse qui termine ce communiqué : la grève est un droit constitutionnel, dont nul ne peut contester ni « excuser » l’exercice, et la défense des droits des salariés est également celle des auditeurs. Il n’y a rien à faire excuser.
Juste un mot qui va peut-être encombrer votre boite mail, mais qui est important pour moi… JE VOUS SOUTIENS pour le mouvement de grève actuel, et pour les raisons qui m’amènent à écouter majoritairement, malgré tout, de la BONNE musique sur votre antenne !J’aurais aimé signer une pétition, afin que vous puissiez comptabiliser vos soutiens, car je ne dois pas être seule dans ce cas. COURAGE À TOUS, et MERCI POUR NOUS.
Bon, c’est la grève. Mais ça ne m’empêche pas de laisser mon poste ouvert : la programmation musicale est juste incroyable, à l’image de cette maison. Je regrette de ne plus avoir mes émissions favorites, mais je souhaite aussi adresser mon soutien à toutes les équipes. Devant un projet incompréhensible, je souhaite de tout cœur que la radio publique garde son indépendance, son impertinence.
En attendant, je continue d’écouter la programmation musicale avec délectation, en attendant de vous retrouver.
Je tenais surtout à vous soutenir en ce moment de grève, même si je perds mes repères sans vos émissions. France Inter est dans toutes les pièces de la maison, même quand je dors… Et je crois depuis mes 20 ans, j’en ai 63…
De toutes façons, je serai perturbée par la grille d’été, alors cette grève est en sorte, un avant-goût du manque de mes émissions et chroniques quotidiennes.
Mais je réitère mon soutien à vos équipes.
Trois jours sans radio, ni France Culture ni France Inter… Maintenant, c’est sûr : je ne peux pas vivre sans ! Revenez vite ! Mais je vous soutiens !
Je tiens à apporter mon soutien au service public que représente Radio France.
Ce service de haute qualité, sur ses antennes — pour l’information comme pour la culture — est pour moi indispensable et doit perdurer.
Son succès nous montre qu’il n’y a aucune raison de le bouleverser comme le souhaite R. Dati.
Longue vie à Radio France !!!
Total soutien à votre grève, même si les émissions me manquent.
J’ai besoin d’une information libre, critique, rigoureuse et indépendante.
France Inter et France Culture sont des joyaux de la culture française : Nicolas Demorand, Sonia Devillers, et tant d’autres, sont indispensables pour leur honnêteté intellectuelle. Vive une radio publique forte, indépendante et préservée de toute pression politique ou économique.
Vos émissions, vos enquêtes, vos voix sont parmi les dernières à ne pas céder à l’émotion facile, au sensationnalisme ou à la désinformation. Cela a une valeur inestimable. Merci à vous. Continuez. Nous sommes nombreux à vous écouter, à vous faire confiance et à vouloir que la radio publique… reste publique.
La grève, ça fait ch***… mais CONTINUEZ !!!
Bonjour à toutes et tous, vous qui rythmez mes jours depuis mon enfance (ça en fait, des émissions, des journalistes, des animateurs !). En ce moment, je vous écoute depuis Kanaky (souvent en replay à cause du décalage horaire). Pas de programmes depuis quelques jours pour accompagner mes journées et trajets en voiture… grrr ! MAIS : c’est pour une cause juste et primordiale, pour maintenir ce qui VOUS caractérise — et, a minima, indépendance et impartialité. Donc oui, je ne dois pas être la seule à râler (pffff, encore !). Et OUI, CONTINUEZ !!! Courage à vous tous !!! Merci.
Je suis une auditrice de France Culture depuis plus de 20 ans.
Je souhaite exprimer mon entière soutien aux grévistes de Radio France opposés au projet de holding de l’audiovisuel public.
J’apporte tout mon soutien aux équipes de Radio France et voudrais savoir comment agir concrètement à vos côtés contre cette réforme dangereuse actuellement en projet. J’ai été absolument révoltée de l’attitude de Rachida Dati sur France Inter et suis écœurée devant la volonté du gouvernement de briser France Inter et d’éradiquer le dernier espace de liberté, de qualité et d’objectivité sur les ondes. Courage à vous tous.
Messages d’auditeurs contre la grève
Contrairement aux messages que vous avez publié vendredi sur votre site, je ne suis pas du tout d’accord avec la grève actuelle. C’est une maladie française de ne pas savoir négocier et de faire subir un conflit interne aux auditeurs. Par ailleurs un grand service public de l’audiovisuel est tellement logique d’un point de vue économique que les salariés devraient écouter un peu plus les arguments.
Je vois un article de la médiatrice qui semble indiquer que tous les auditeurs sont favorables à votre mouvement de grève. Sachez que tous vos auditeurs n’y sont pas favorables. Je ne me retrouve pas dans ce « sondage » ni dans cet article. Suis-je minoritaire ? Je ne sais pas. Le traitement de cette information est à minima incomplet, au mieux, biaisé au pire.
Vous nous emm…**avec votre grève pour vos petits intérêts mesquins au détriment des auditeurs !
Radio France s’est mis en grève. Il me semble qu’il serait plus efficace de faire des émissions sur ce que va impliquer le projet concernant la radio publique, les auditeurs pourraient se faire leur idée, c’est plutôt ça le respect de la diversité des opinions.
Je suis étonnée que les messages publiés soient à 100% favorables à la grève. Il me semble que ça ne traduit pas une grande diversité des auditeurs !! ça devrait vous poser question.
D’autre part, on peut constater que beaucoup des émissions sont réalisées par des producteurs indépendants, ou encore « grâce aux moyens techniques de X ou Y », il n’y a pas de matériel technique à Radio France, la technique est sous-traitée ?
Réponse adressée ce lundi à cette auditrice :
Chère auditrice,
Je vous remercie pour votre message et pour l’intérêt que vous portez à nos émissions et à notre travail de médiation.
Tout d’abord je vous invite à consulter le site de la médiatrice afin de vous faire une opinion sur cette réforme, vous pourrez y trouver différents liens :
-la proposition de loi relative à la réforme de l’audiovisuel public et à la souveraineté audiovisuelle
-l’interview de la ministre de la Culture Rachida Dati dans la matinale de France Inter
– l’émission Culture de l’info du 26 juin 2025
-la dépêche AFP publiée ce lundi matin, 30 juin
-le lien Instagram de l’intersyndicale
-la pétition contre le projet
-le site pour écrire à son député
Au sujet de la publication des messages d’auditeurs, permettez-moi de clarifier certains points.
Sachez que nous nous efforçons de refléter fidèlement la diversité des opinions que nous recevons. Lorsque les courriers expriment des avis divergents, nous nous engageons à publier une représentation équitable de ces points de vue. Notre démarche reste toujours guidée par l’honnêteté et la volonté de représenter au mieux la diversité des opinions de nos auditeurs.
Vous écrivez : « Je suis étonnée que les messages publiés soient à 100% favorables à la grève. Il me semble que ça ne traduit pas une grande diversité des auditeurs !! ça devrait vous poser question. » . Comme indiqué ci-dessus, si les courriers sont scrupuleusement répartis, nous publions autant d’avis favorables que défavorables. Si 70% des auditeurs expriment un avis et 30% un point de vue opposé, nous respectons ces pourcentages dans la publication des messages sélectionnés. Mais quand la répartition est très déséquilibrée – comme cela a été le cas ici –, nous ne pouvons inventer une parité artificielle : près de 100 % des messages reçus en fin de semaine dernière exprimaient un soutien total à la grève.
Il s’avère qu’en ce début de semaine un peu moins de 10% des auditeurs qui écrivent sont opposés à cette grève, ce qui se reflète dans la sélection des messages publiés aujourd’hui sur le site.
Enfin, vous indiquez : « On peut constater que beaucoup des émissions sont réalisées par des producteurs indépendants, ou encore « grâce aux moyens techniques de X ou Y », il n’y a pas de matériel technique à Radio France, la technique est sous-traitée ? ». Pour répondre à votre question : tout est produit en interne à Radio France. Il n’y a aucune sous-traitance, ni pour la production éditoriale, ni pour les moyens techniques. C’est là une spécificité forte de notre maison : toutes les émissions, reportages et chroniques que vous entendez à l’antenne sont réalisés par des équipes salariées de Radio France, qu’il s’agisse des journalistes, des réalisateurs, des techniciens du son, des ingénieurs ou des personnels de production.
Lorsque vous entendez la mention « réalisé grâce aux moyens techniques de X ou Y », il ne s’agit nullement d’une externalisation. C’est simplement une formule de reconnaissance, utilisée pour citer les techniciens de Radio France qui ont contribué à la réalisation de l’émission ou du reportage. Cela reflète notre attachement à la valorisation du travail collectif, en donnant leur place à celles et ceux qui, en coulisses, rendent possible la qualité technique de nos programmes.
En résumé, il n’y a ni prestataires externes ni producteurs indépendants à l’origine de nos contenus : tout est conçu, fabriqué, réalisé par les équipes internes de Radio France.
Très cordialement,
Emmanuelle Daviet
Médiatrice de Radio France