Émission consacrée aux aidants : Soutien aux aidants : « Soyons solidaires avec ceux qui le sont déjà », juge la secrétaire d’État Sophie Cluzel « invitée du 7/9 sur France Inter ce 23 octobre Témoignages d’auditeurs
Je suis maman d’un adulte autiste de 41 ans et suis très interpellée par les annonces de Me Cluzel.
41 ans de combat, d’incompréhension, avec des périodes de maltraitance pour notre fils. J’ai totalement sacrifié ma carrière professionnelle. Seul «avantage », je suis fonctionnaire et j’ai pu rester en disponibilité pendant de très longues années… à 59 ans j’ai réintégré la fonction publique et m’apprête à travailler jusqu’à 70 ans pour avoir une toute petite retraite. Heureusement , nous avons une situation sociale que nous pourrions qualifier d’aisée, ce qui a souvent « amoindri » aux yeux de notre entourage et des professionnels, notre douleur et nos difficultés…En tant que femme, j’aurais aimé pouvoir m’épanouir sur le plan professionnel, en tant que mère, je ne regrette rien même si notre fils reste très handicapé vu les incohérences des prises en charge et l’absence de formation des professionnels jusque dans les années 2000 ( amélioration de la prise en charge à partir de 2015 …pour ce qui concerne notre fils )
Je ne suis pas restée sans rien faire bénévolement au cours de toutes ces années : à 3 ou 4 familles , nous avons contribué à l’ouverture de 4 établissements dont le dernier a ouvert au bout de 7 ans … après des démarches quasi quotidiennes, et ce tout en ayant notre fils à la maison.
On a le sentiment qu’il y a peut être enfin une prise de conscience de ce que peuvent traverser les parents d’adultes autistes qualifiés aussi d’aidants. Mais malheureusement, il n’y a pas, derrière ces bonnes intentions que nous ne remettons pas en cause et ces belles paroles, les moyens appropriés pour changer le regard sur le handicap en France, la vie de toutes ces personnes handicapées et de leurs familles.
Mon époux est devenu tétraplégique incomplet il y a 7 ans suite à une opération. Après 2 ans de rééducation, il a repris le chemin du travail non sans difficultés ( employeur réticent). Il aurait pu être en invalidité complète mais ne voulait pas rester à la maison toute la journée. Cependant, sa décision est lourde de conséquence. Il bénéficie d’une aide financière minimum pour acheter son fauteuil roulant (600€ pour un fauteuil qui en vaut 5000€), pas d’aide ménagère car il travaille… si il avait pris la décision d’arrêter de travailler comme les médecins lui avaient conseiller, son fauteuil serait intégralement pris en charge, nous aurions droit à une aide ménagère.
Ces dispositions ne sont pas très cohérentes et n’aident pas du tout les PMR ainsi que leurs familles. Je sais que mon mari est un cas à la marge mais je voulais tout de même vous le faire savoir. Va t il y avoir des changements pour ce type de situation ? Le handicap coûte cher et nous avons parfois l’impression d’être seul
Je suis maman d’un enfant en situation de handicap qui est accueilli 3h/semaine à l’école avec AVS après un long combat pour qu’il aille au CE2 . Comme d’autres parents (160 enfants en attente d’IME ) , j’attends une place en IME pour la 4ème année: les réponses qui me sont données est qu’on ne parle plus de place mais de parcours, que les enfants doivent être inclus au maximum au plus près de leur lieu de vie et qu’on ne me donnera aucune date . La réponse accompagnée pour tous ne peut pas créer de nouvelles places et s’efforce de trouver des petits bouts de solution pour ceux qui ont moins que mon enfant et qui mobilisent beaucoup de personnes pour peu de possibles. Il n’ y a même pas de place en SESSAD. Je dois travailler pour ne pas être pauvre de tout. Je ne trouve pas de personnel pour s’occuper de mon fils à domicile. Au delà, de l’absence de personnel, c’est aussi que ce personnel n’a pas la compétence pour occuper mon enfant en situation de handicap de façon éducative, pédagogique pendant au moins 30h /semaine. Il n’ y aucune place de répit dans mon département. L’Agence Régionale de la Santé communique sur la transformation de l’offre médico-sociale et l’inclusion scolaire mais les cadres des associations et de l’Éducation Nationale sont sous pression des personnels qui sont effrayés par des transformations à coût constant, sans accompagnement pertinent , réaliste de formation et de soutien humain. L’ARS n’exerce n’ aucun pouvoir sur les institutions ou associations, pas de contrôle, pas de gestion des priorités qu’on laisse aux mains des acteurs de terrain Est-ce que les parents des enfants handicapés savent que c’est eux et leurs enfants vont être les victimes de la longue période de virage inclusif , indispensable mais si mal accompagné; si mal structuré, si mal imposé? Est ce que les autres parents, les autres citoyens qui ont la chance d’accéder à tout, TOUS les JOURS de la SEMAINE savent qu’ils doivent accueillir nos enfants handicapés, leur faire de la place , s’adapter à leur rythme? Que dire des déserts médicaux que les nouvelles structures PCPE ne peuvent compenser faute de professionnels disponibles.
Je sais que c’est la Solidarité , les impôts qui donnent des moyens pour inclure les personnes en situation de handicap, mais il faut que les citoyens réalisent lucidement que l’utilisation de ces moyens financiers n’est pas adaptée , ne suffit pas.
A l’attention de Madame la secrétaire d’état, Sophie Cluzel
Anglet, le mardi 24 septembre 2019
Bonjour Madame,
J’ai 44 ans, je suis handicapé de naissance, infirme moteur cérébral. J’ai toujours touché l’Allocation aux Adultes Handicapés complète et son complément de ressources.
Mais le 1er janvier 2019, la CAF de Bayonne en a décidé autrement.
Ne pouvant plus conduire depuis 6 ou 7 ans, j’ai quand même décidé de garder ma voiture qui permet de faire des sorties soit avec mon fauteuil électrique, soit avec mon tricycle. Depuis deux ans, je loue ma voiture aménagée pour des personnes ayant besoin de transporter un proche en fauteuil roulant, et ce, par l’intermédiaire du site wheeliz.
En 2017, le montant total de 847,18 euros, pour 11 locations que j’ai touchés à conduit la CAF de Bayonne à réduire l’A.A.H. à laquelle j’avais droit, supprimant automatiquement le complément de ressources réservé aux bénéficiaires de l’AAH à taux plein. Soit une diminution de 250,32 € par mois ! Donc pour avoir perçu 847,18 euros sur une année, c’est-à-dire 70,59 euros/mois, on me prive de 250,32 euros/mois.
Je ne me suis même pas enrichi, puisque j’ai eu des frais d’entretien et de réparation de 957,35 euros en ce début d‘année.
La commission des recours amiables que j’ai saisie a statué « rejet selon textes et faits » le 3 mai à Pau. Cette sentence, écrite négligemment à la main, est précédée d’un long argumentaire composé de deux éléments entremêlés : un rappel des lois et des textes en vigueur et un calcul mélangeant chiffres en toutes lettres et chiffres arabes, plafonds mensuels, plafonds annuels, droit, revenus, ressources mensuelles, ressources annuelles, assiette… Tout ce florilège de termes est-il employé pour ne pas être compris ou pour être interprété en faveur de l’administration ?
Toujours est-il que le cœur du problème est soigneusement évité : le revenu d’une location de 847,18 euros est-il imposable ou pas ? Pourquoi intervient-il dans le calcul du montant de l’AAH ?
Évidemment, mon état de santé, affecté par cette décision, mon handicap, qui est à la base de l’octroi de ces allocations n’est considéré à aucun moment.
Trop épuisé pour faire la dernière démarche seul, j’ai mandaté l’APF France Handicap de recourir pour moi au tribunal.
L’audience est le 8 novembre 2019.
En préparant ma défense, j’ai entendu que vous aviez évoqué ce sujet, wheeliz//aah, au congrès de l’apf ? Pourrai-je savoir ce qu’il en est ?
Merci d avoir engagé le sujet des aidants. J’ai essayé de vous joindre mais trop tard. Nous étions sans doute nombreuses à tenter d interpeller la secrétaire d’Etat. Si comme il a été dit à la fin du 7/9 vous pouviez transmettre à Mme ce serait Formidable !
Je suis Anais, 38 ans, maman célibataire d’un ado handicapé (+ de 80%).
On passera l isolement, plus de vie sociale, ni personnelle, le regard de la société etc etc.. le Handicap ne touche pas que la personne handicapée.
Mon fils , 13 ans, a une mutation génétique très rare (200 cas recensés ds le monde) qu il a fallu 13 ans avant de diagnostiquer.
Il a eu sa première place dans une école spécialisée à 8 ans, entraînant un déménagement à 890 km de chez nous. Depuis il est en Belgique car, même dans le Nord, il n y a pas de place… et la Belgique est un véritable wonderland (sic).
Conséquences : j’ai tiré un trait sur ma carrière pour pouvoir gérer.
Depuis peu je retrouve une belle activité, or in fine, si je m engage dans ce travail, je serai encore plus en difficulté car plus aucune aide face à un salaire qui ne couvrirait pas les dépenses fixes… une nounou coûte 25 net euros de le heure… j allais en gagner 12 brut… Je me suis faite balader par la MDPH, la caf, les centre d aide sociale…mon cas trop « technique ». Personne pour me donner une information claire ou non contradictoire.
Nous, les mamans, nous vivons cette violence au quotidiens, comme une double ou disons plutôt poly-peine. En plus des regards et des jugements, c est le couperet qui annonce : « tu n avais qu à pondre un humain normal » + « tu resteras pauvre pour la peine »
La France est enfouie dans un retard considérable en ce qui concerne le handicap, à tous les niveaux. Nos voisins européens sont engages dans le processus d’arrêt des centres spécialisés : regrouper les enfants handicapés entre eux ne les fait pas avancer et ne fait pas avancer la société : il n’y a qu’a voir les regards, la peur, les moqueries des gens (adultes et enfants) dans la rue. Si la société, dans toutes ses formes est représentée au sein de l école alors inconnu n est plus et d’intolérance il n’y aurait plus.
Ah oui, mes 3 tentatives pour que mon fils aille à la maternelle ont été vaines, malgré l’attribution d une avs, sur opposition de la directrice (France 3 aquitaine y avait même consacré un sujet…).
Nous les mamans, c’est le quotidien : la galère… et Attention !! Les droits des enfants ne sont pas ceux des adultes !! Les allocation handicap enfants couvrent juste la survie (si perte d emploi).
Alors certes il y a la MDPH : dans le 59 : 45 minutes pour répondre au téléphone, pas de référent individuel, rendez vous succins et clairement pas d aide ni de soutien. Ils s’étonnent que certains, pour se faire entendre, finissent pas devenir violents..
Autre violence : la dégringolade et l’humiliation de devoir passer par des parcours pour illettrés (parcours de réinsertion à l emploi) alors que je suis diplômée…. On nous menace de perdre le rsa si on ne va pas chez Pôle Emploi… Vous voulez aider les aidants ??? Créez donc des cases pour ceux qui ne rentrent pas dans les cases…
La base de tout c est l’Ecole. Il faut des place et moderniser le méthodes (Canada, Belgique, Danemark, Italie) plein de beaux exemples.
Nos enfants ont droit à une vie de famille, à de l’amour…. non on ne veut pas les larguer à 3 ans dans un internat pour « souffler »… NON !! Mais quelle honte pour la France (qui donne des leçons au monde entier) d’être incapable d’accueillir le aidants a besoins spéciaux et le peu qu’elle le fasse, elle le fait mal ! (C est le moyen age !!). Merci la Belgique… mais tout le monde ne peut pas se permettre de déménager à Roubaix….
C’est un virage profond à entamer, déjà un tout petit pas qu ils y pensent au gouvernement… Je pourrais dérouler des heures et des jours entiers, mais cessez par pitié le terme « prise en charge » (oui je pinaille sur la sémantique) car nos enfants ne sont pas des charges ni des boulets.
À votre entière disposition pour témoigner, réfléchir, travailler à créer des solutions etc etc.
Merci à vous pour cet entretien, pour ces témoignages bouleversants. J’espère que Marianne et toutes les autres familles trouveront des solutions pour tous ces enfants atteints du spectre de l’autisme.
Ce n’est pas rendre service à l’enfant handicapé de le placer dans un système scolaire traditionnel. Le système scolaire actuelle ne permet pas de prendre en charge un enfant handicapé..
Maman solo, je rejoins totalement le précédent témoignage. La MDPH a oublié le dossier de ma fille 18 mois sans aide.
On ne peut pas se permettre d’être malade, impossible; Que devient notre jeune ? Il faut du concret. Des lits, un aide financière pour palier à l’impossibilité de travailler… donc je vis avec quelques miettes d’aide. j’ai renoncé à mon travail il y a 23 ans. Comment se passera ma « retraite » si je suis encore là ?
Quand est ce qu’on donnera un salaire aux mamans ou papas pour rester à la maison pour s’occuper de leurs enfants…malades ou pas ?
Mme Cluzel annonce diverses solutions pour les aidants
Sont évoqués les aides a domicile et les structures.
Sachant les grandes difficultés de recrutement des auxiliaires de vie, des aides soignants etc rien n’est proposé a ce niveau-là
Pouvez vous contredire ce ton faussement compassionnel et cette novelangue. Nous aidons et c est normal nos parents et enfants quand le handicap est temporaire. Nous devenons Aidants quand l Etat est absent : quelle solution pour les adultes autiste par exemple. Les Aidants n ont pas besoin de vacances mais de solution permanente. Avec mes remerciements pour votre émission formidable.
Notre fils déficient accueilli en IMPro (à moins de 20kms du domicile), fait 03h15 de trajet par jour (taxi commun de 8 enfants). L’association gérante nous dit qu’elle n’a plus de budget, de voir avec l’ARS ; l’ARS nous dit qu’elle n’a pas de rallonge, de voir avec l’association. Notre enfant est très fatigué par les transports et cela a une grosse répercution sur la cellule familiale.
Soulager les aidants (et les enfants), ça peut commencer par là.
Je suis retraité. En plus de l’aide que j’apporte a ma femme, j’ai d’énorme tas de paperasserie à faire pour que ma femme puisse obtenir des droits. Peut on faciliter cette tache. De plus ces aides sont limité dans le temps et a terme il faut recommencer une autre demande .
Une suggestion pour soulager un peu les aidants c’est « simple » supprimer toutes ces tracasseries administratives. Des exemples, pour ma mère qui était atteinte de maladie d’Alzheimer: 5 expertises médicales (1 voire 2 mais 5!), les assurances dépendances telle que AG2R La Mondiale un bulletin médical tous les ans (il n’y avait aucune chance que son état s’améliore…), etc. Supprimer ces tracasseries. Bonne journée à la France inter.
Je suis infirmière, et j’aimerais rappeler que cette augmentation de la charge pour les aidants est liée au virage ambulatoire et au fait que l’aide apportée ne soit pas valorisée .
Avec la fracture numérique, et le baisse des personnels dans les administrations, qui aident nos parents au quotidien. Les moindres tâches administratives sont laborieuses. Les aidants pâtissent au désinvestissement de l état. Que faites vous pour le quotidien ?
COMBIEN ? Bonjour, c’est bien le mot qui revenait ce matin chez Léa Salamé face à Sylvie Cluzel : 105 millions d’euros certes mais divisés par des millions, cela fait combien ? Pardon, mais combien ? Idem pour l’indemnité journalière, combien ? 50 € (43€)? Alors que les dispositif aide les aidant suivant leurs besoins très divers….
Une étude de l’INSEE faisant apparaître un accroissement de la pauvreté en France en 2018 . Désormais c’est 14,70% de la population qui vit en dessous du seuil de pauvreté,soit une augmentation de 0,6% par rapport à 2017,cela représente 9,3 millions de personnes humaines (dont certaines sont peut être apparentées à des journalistes !). Pourtant France Inter et plus généralement Radio France dans leurs éditos (coucou Dominique Seux!) et leurs bulletins d’information ont mis une sourdine à ce type d’étude .
Au lieu de nous parler en overdose de Hong Kong ou des USA de Trump tous les matins comme si nous étions des citoyens de ces contrées lointaines,vous feriez mieux d’ausculter les arrière-cours de notre pays et informer honnêtement les citoyens.
C’est votre devoir édicté par la Charte de Munich,mais je crains que pour la plupart d’entre vous Munich n’évoque que le Bayern ! Déontologiquement vôtre.
Émission consacrée aux aidants du 2 octobre 2019: Témoignages d’auditeurs à la suite du Téléphone sonne de Fabienne Sintès
Je souhaiterais apporter mon témoignage comme aidante : je suis en couple depuis 10 ans, mon conjoint est en situation de handicap, il touche l’AAH. Nous vivons sous le même toit sans être pacsés ni mariés, et pourtant son AAH est indéxée sur mon salaire, quand je gagne un peu plus et il gagne un peu moins, alors que je n’ai pas un gros salaire et nous vivons à Paris. Cet indexation renforce la précarité de mon conjoint, de notre couple, la dépendance. Pour nous c’est la double peine, cela peut créer des conflits et je me retrouve aidante au quotidien ainsi qu’aidante financière. C’est dur pour nous ! Merci pour votre émission !
Maman d’un jeune autiste de 17 ans, fille de parents âgés, je suis aidante 24h/24h et 7jrs/7rs. Un combat quotidien qui m’épuise mais faute de réponse adaptée me contraint à poursuivre le combat. J’aimerais apporter mon témoignage surtout en ce moment ou je suis en plein combat pour sa pré professionnalisation, son inclusion ou plutôt intégration.
Je n’arrive pas à vous joindre par téléphone, il en a été de même pour le sujet de l’inclusion. On parle beaucoup mais on avance peu. Mon fils et moi sommes des migrants perdus dans l’océan de l’administration, des dysfonctionnements de notre pays, nos politiciens nous cherchons une terre d’accueil.
Je viens de prendre ma retraite… j’ai pris un mi-temps qd mon mari est devenu totalement dépendant suite à un AVC. Quelle n’a pas été ma surprise quand une personne de la Carsat m’a dit que mon employeur aurait pu cotiser pour moi, pour me permettre d’avoir une meilleure retraite. Est-ce vrai ?
Et, gros problème aussi, il faudrait reconsidérer le métier d’auxiliaires à domicile… ce personnel est exploité, le turn over est fréquent, et forcément, c’est un vrai problème qui s’ajoute aux difficultés quotidiennes de nous, aidants…
J’ai 56 ans, je suis kiné libéral, j’ai eu ma mère à domicile jusqu’à ses 98 ans. elle est placée depuis 1 an en EPHAD, je m’y rends tous les jours pour m’occuper d’elle. Comment rémunérer une profession libérale, sur quels critères, et comment prendre en compte les qualités d’une personne susceptible de remplacer l’aidant? Cordialement, merci pour vos émissions
J’ai accompagné mon mari atteint du cancer en 2010 pendant 3 ans (avant son décès). On parlait alors qu’accompagnant (j’avais droit à un lit et un repas « accompagnant »). J’ai été offusquée quand le terme accompagnant est devenu aidant, avec son lot quelque part d’obligations à aider et de déséquilibre dans la relation. Nous étions une équipe, on s’accompagnait dans cette épreuve. Merci à vous pour votre émission
Epuisée moi aussi par des années de maintien à domicile de ma mère (Alzheimer), j’ai demandé aux RH qu’on me donne des infos sur le congé aidant. Réponse « T’as qu’à prendre des congés sans solde »
Reflet d’une société égoïste … désespérant. Merci pour vos émissions,
Je suis maman d’une petite fille de 5ans qui a été diagnostiquée diabétiques type 1 en août j’ai été obligée d’arrêté mon entreprise car je suis seule à élever ma fille et j’avais des heures très instables ma maman gardais ma fille avant elle a 74 ans et elle n’arrive pas a gérer les urgences j’ai donc demande un congé de présence parentale de 3 ans mais sur les 3 ans je suis indemnisée que 310 jours sur 3 ans comment je vais faire le reste du temps même si un pai est mis en place a l’école le reste du temps je fait quoi de ma fille ? Car trouver un travail qui correspond au horaire de l’école dans ma branche c’est pas possible C’est la grande question qui me hante ? Merci a vous a très bientôt
J’ai été « aidante » à 42 ans de mon mari atteint d’Alzheimer « jeune » pendant plus de 6 ans, il a maintenant intégré un foyer médical assisté spécialisé pour les jeunes Alzheimer car il était en danger à la maison. Maman de 2 ados/étudiants pendant la maladie, nous avons vécu l’enfer. Je travaillais en micro entreprise et n’ai eu le droit à rien, aucune aide financière, j’ai dû vendre notre maison pour pouvoir payer les études de mes enfants et survivre financièrement. Je n’ai pas pu travailler suffisamment car les malades d’Alzheimer demande une attention permanente, et donc je n’ai pas cotisé pour ma retraite ni validé les trimestres. Je vais donc, en plus devoir travailler jusqu’à 70 ans pour rattraper ces années épuisantes… Est-ce que dans cette loi pour les aidants, il est intégrée la validation des trimestres de cotisations et est-ce rétroactif ?
Merci de tenir compte de ce message dans votre émission.
Bonsoir, merci beaucoup pour vos émissions, toujours intéressantes et bien animées. Pour le sujet de ce soir, pourriez vous nous préciser si ce congé est aussi accessible aux professions libérales /indépendantes, et si oui dans quelles conditions ?
Mes parents ont 89 et 80 ans; mes sœurs sont salariées mais moi je suis masseur-kinésithérapeute exerçant en libéral, donc déjà une très grosse charge de travail. Etre présente auprès de mes parents qui vivent à 180 kms de chez moi en est une de plus….
Je trouve aussi scandaleux que vos invités généralisent et parlent de ce qu’ils ne connaissent pas. oui, il y a des situations très complexes qu’il est difficile d’accompagner sans les aidants. et la souffrance ne peut être compensée par rien.
il existe aussi des aidants qui refusent toute aide, et mettent en échec tout ce que nous essayons de mettre en place pour la personne aidée. Ils pensent qu’ils sont les seuls à pouvoir intervenir, et e souhaitent pas qu’une relation se crée avec un tiers. ce n’est vraiment pas si simple qu’une question de rémunération (qui existe pour bon nombre de cas). les départements financent du « balluchonnage » depuis des années pour certains, ils financent du répit. je vous renvoie à ces sites.
c’est mon quotidien d’accompagner la singularité et la vulnérabilité de personnes dépendantes. ne parlez pas que de ce qui n’existe pas, mais vous auriez pu énoncer ce qui existe déjà (APA et PCH). nous accompagnons sur la durée de plus, j’ai de la famille au canada (infirmière et RH en hopital à la retraite aujourd’hui), arrêtez d’idéaliser les soins au canada. c’est pire qu’ici avec la pénurie de soignants, de médecins…. c’est beau sur le papier.
je reconnais que ça reste inégal sur le territoire, mais je trouve qu’il y a plus de moyens mis pour l’accompagnement des personnes en situation de handicap et en perte de dépendances que les personnes en rupture sociale.
Quels sont les aides possible quand les proches aidant sont retraités ?
Bonsoir, à toute l’équipe.
Je pense que la solution, serait de leur suggérer de déposer leurs doléances...
Puisque ce sont eux, qui sont les mieux placés pour déterminer quelles aides leurs sont nécessaires, et en face, on doit mettre sur pied, une plateforme, qui leur propose, les différentes options.
Nous avons écouté l’émission sur les aidants qui vient de se terminer et pour tout vous avouer nous sommes « choqués » ! Nous sommes éducateurs et avons travaillé plus de 25 ans auprès de personnes handicapées. Ce soir, tous les témoignages allaient dans le même sens : « c’est une présence de 24h sur 24 ! », « nous ne prenons pas de vacances! » « j’ai du m’arrêter de travailler »…nous aurions envie de dire : « à qui la faute ? ». Il est vrai que dans les années 50, les structures d’accueil pour ces personnes handicapées, malades, vieillissantes….n’existaient pas ou très peu. Depuis les années 60, grâce, le plus souvent, au combat des familles, des structures adaptées ont vu le jour. Des structures dans lesquelles les éducateurs font un travail d’accompagnement remarquable, à leur juste place, qui n’est pas celle des parents. Chacun est alors dans son rôle. Mais faut-il que les parents, ou les aidants (frère, sœur, …) accepte que leur enfant quitte le domicile pour un lieu adapté à sa fragilité, qu’il soit pris en charge par quelqu’un d’autre. Cette prise en charge sera différente, forcément différente de la leur, mais tout autant bénéfique, voir peut-être plus car permettant aux uns et aux autres de rester dans leur rôle, à savoir celui de parent pour les parents, et celui d’éducateur pour les éducateurs. C’est alors que la personne sera prise en charge globalement, comme n’importe quel autre enfant qui passe de la crèche, à la maternelle puis au primaire, secondaire sans que l’on se pose de questions……ou l’adulte qui passe de l’ESAT, au foyer d’hébergement, au foyer de vie….comme n’importe quel adulte qui trouve du travail, un logement et un HEPAD pour la fin de sa vie. Il est dommage que parmi les intervenants de la soirée il n’y avait pas d’éducateurs de structures d’accueil qui aurait pu témoigner de l’importance de ces structures. De même pour les vacances. En 2008 nous avons ouvert une structure d’accueil temporaire pour justement proposer des temps de vacances ou de WE permettant à des personnes vivant seules, dans leurs familles ou en structure, de pouvoir partir en vacances et en WE, comme tout un chacun, et ainsi permettre à leurs familles, pour ceux qui vivaient dans leurs familles, d’en faire autant. Des structures, des professionnels existent pour soutenir les familles…on aurait aimé les entendre. Merci pour vos émissions