Réactions d’auditeurs à la suite du débat sur l’école avec Najat Vallaud-Belkacem, ancienne ministre de l’Éducation nationale, et Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne.sur France Inter ce 2 octobre

Des auditeurs de France Inter ont exprimé diverses critiques à la suite du débat sur l’école républicaine entre Najat Vallaud-Belkacem, ancienne ministre de l’Éducation nationale, et Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne, le 2 octobre dernier. Ils qualifient le débat de confus, marqué par des interruptions fréquentes et des interventions simultanées des invités. Certains ont estimé que les deux participantes étaient pétries de certitudes et cherchaient à imposer leurs points de vue. Des auditeurs regrettent leur manque d’humilité dans la discussion et l’incapacité à respecter l’opinion de leur interlocutrice.

Le débat a également suscité des critiques en raison de sa redondance. Certains auditeurs ont remis en question la pertinence de réinviter les mêmes personnalités pour discuter du même sujet quelques jours après un débat similaire.

Pourquoi nous infliger à nouveau ce débat entre Mesdames Polony et Vallaud-Belkacem !? A nouveau un débat confus, à se couper la parole. L’une – omniprésente sur votre antenne – est pétrie de certitudes, l’autre cherche à défendre son bilan. Toutes cherchent à nous imposer leurs vues sur un sujet qui mériterait d’être abordé avec plus d’humilité. Bel exemple de cette incapacité à écouter, à respecter une opinion différente, à prendre en compte la complexité…

J’écoute régulièrement votre émission mais ce matin c’est la cacophonie…on n’y comprend plus rien, tout le monde parle en même temps…désolée, j’ai changé de station. Faut juste vous mettre à la place de l’auditeur, nous n’avons que le son…

Je me permets de vous adresser une modeste remarque, concernant les interviews et débats en général. Le tout dernier débat de ce matin sur l’école avec Natacha Polony, qui apporte toujours de la clarté et un regard intelligent sur tous les sujets qu’elle aborde, m’a motivée pour enfin vous écrire et aborder le sujet qui suit.
C’est toujours pour moi une frustration d’écouter les intervenants en interview avec une/un journaliste. Mise à part Madame Adler (et quelques autres exceptions) qui laisse ses invités s’exprimer jusqu’au bout de leur idée, vos journalistes ne doivent pas se rendre compte que parler en même temps que leurs invités et leur couper la parole alors que ceux-ci continuent leur phrase donne quelque chose d’inaudible à la radio. La discussion tourne au brouhaha et finalement le contenu échappe à l’auditeur. C’est très frustrant surtout quand le débat devient passionnant.
Je comprends qu’il faille réguler les temps de parole, mais l’impression que cela me donne c’est que le journaliste ne laisse pas assez la place à l’invité, terminer les phrases de l’invité comme cela se passe souvent est irrespectueux. Ce n’est pas le journaliste que l’on a envie d’entendre mais l’invité qu’elle/il a eu la bonne idée de faire venir au micro.

Je tiens d’abord à vous remercier pour la matinale, pour toutes ces matinales depuis toutes ces années.
Je ne sais pas si je suis emballée par ce nouveau format mais je trouve l’idée d’un débat intéressante. Un peu court, néanmoins, pour aller au cœur des choses (ex: il en faut parfois deux ;)), ce qui est paradoxal quand on a une heure de plus.
Mais mon sujet de bougonnement d’aujourd’hui est votre invitée : pourquoi Natacha Polony ? Une ministre qui sait de quoi elle parle (précise sur la formation des Professeurs des Ecoles, par exemple) face à une journaliste qui se dit spécialiste des questions d’éducation « depuis vingt ans ». Mais d’où vient donc l’importance de Mme Polony dans notre paysage médiatique ? Spécialiste de rien du tout, a un avis sur tout (et encore, je ne regarde pas la télévision où visiblement elle est omniprésente) … Ce matin, elle a littéralement dit que la formation des enseignants n’est pas un sujet sérieux, n’est pas le sujet quand on parle de baisse de niveau… La formation dont elle parle sur la manipulation en mathématiques, il suffit de 5min sur le site de l’Education Nationale pour télécharger un guide de formation en mathématiques qui ne fait que répéter l’importance de cette manipulation…
Et l’on finit par la question de Mme Salamé sur l’école privée qui donne l’impression que les professeurs du privé sont mieux formés (ou plus longtemps), qu’ils sont meilleurs ou que les élèves y sont mieux formés… Ce que toutes les études réfutent ou même une petite recherche sur le type de recrutement dans l’enseignement privé… En réalité, le sujet de l’éducation aujourd’hui n’a pas été traité et l’on s’y connait davantage en MMA à 10h qu’en problème sur le niveau des élèves. Le sujet a même été traité avec des suites de contre-vérités… Au profit du débat ? Oui, si vos deux invités avaient été des politiques ; donc non, au profit d’une vague polémique.
Bref, ce serait chouette si l’on reprenait un peu d’air par rapport à ce qui agite les réseaux (j’ai 36 ans et me fiche de X et autres) et qu’on faisait un débat quand on appelle cela un débat. Je dis « on »… parce qu’on passe toutes nos matinées ensemble.
Merci du temps accordé !

Mon frère est professeur des écoles. Dans sa classe, il a un autiste et une personne handicapée « mentale », qui n’a pas la possibilité d’accéder à toute éducation. Ces enfants sont là parce qu’il n’y a plus de structures adaptées pour eux. Il passe donc énormément de temps au détriment de tous ses élèves qui eux mériteraient un meilleur suivi. Résultat : une éducation qui est tirée vers le bas. Je bondis quand j’entends Mme Belkacem. Quelles œillères !

J’ai écouté la semaine dernière et cette semaine les 2 débats entre Najat Vallaud Belkacem et Natacha Polony.
Je me permets de réagir aux propos de Natacha Polony, qui se présente comme experts du dossier depuis 20 ans, tout en énonçant une série de contre-vérités sur la formation des enseignants.
Je suis formatrice, recrutée à l’IUFM depuis 2007,
Depuis mon recrutement 4 réformes ont donné lieu à plusieurs transformations de fond de la formation… relatives à la place des concours (fin de licence/Master 1/master2), la durée de la formation, son organisation, la place des stages dans la formation.
Le manque de candidats dus au manque d’attractivité du métier conduit à recruter des enseignants qui ont des résultats de plus en plus faibles au concours.
La remise à niveau des étudiants/ stagiaire est donc une préoccupation majeure pour toutes les équipes de formation qui adaptent la formation en conséquence.
Donner un pareil temps de paroles à une polémiste si peu informée de la réalité du terrain, et ne pas la confronter ou lui rappeler la réalité des faits dessert la qualité du débat.
Ce n’est pas à la hauteur du 7-10 qui par ailleurs propose une information et des débats de grande qualité.
En vous remerciant pour la qualité de votre travail.