« La ministre du logement Emmanuelle Wargon, avant de revenir sur ses propos, a déclaré que la maison individuelle est un non-sens écologique et que c’est une « impasse », pourtant 75% des français la désirent et 55% la possèdent. A quoi doit ressembler la maison individuelle de demain ? » C’était le thème du Téléphone Sonne ce mercredi 20 octobre.
Réactions d’auditeurs :
Il y a de nombreux villages qui sont vides en France, ne pensez-vous pas qu’il faudrait avoir plutôt une politique de réhabilitation de tous ces logements afin de recréer une société dans laquelle il y aurait des commerces, des enfants, dans des lieux qui se vident actuellement ?
Comment s’explique le fait que dans certaines régions (Creuse, nord de la Dordogne par ex) beaucoup de “vieilles” maisons à vendre ne trouvent pas preneur, malgré des prix bas, alors que dans le même périmètre des pavillons individuels se bâtissent sur des terres arabes, des patrimoines se perdent, des pavillons sans style enlaidissent de belles campagnes !?
En Dordogne, nous avons des logements à rénover et des villes existantes qui ont juste besoin de personnes en quête de qualité de vie. Je pense que la Dordogne n’est pas le seul département concerné.
Comment se loger en centre-ville pour une famille de cadres moyens ? Le prix du m2 est très très élevé dans la plupart des grandes villes et le logement est donc réservé à une élite.
Avant de condamner ceux qui désirent avoir leur maison et un petit lopin de terre pour y vivre avec un minimum de contacts avec la nature et l’extérieur, ne faudrait-il pas s’interroger sur le fait que certains possèdent des résidences et des terrains immenses, de multiples maisons secondaires, et que l’accès à la nature, au bord de mer, et à de nombreux espaces naturels est extrêmement privatisé en France…
Le gros problème pour moi est la possibilité d’accéder à la propriété dans des zones de province comme la Bretagne où les prix deviennent prohibitifs surtout après les confinements et le développement du télétravail et où les faibles revenus ne peuvent acheter tellement le foncier est surévalués. Il me semble que les solutions alternatives comme les Tiny House ou les logements alternatifs ne sont pas acceptées alors qu’ils pourraient permettre un développement local et permettre à des personnes moins aisées de se loger sans générer une occupation des sols nuisible au niveau de l’écologie.
L’enjeu est d’accompagner la transition écologique des quartiers pavillonnaires avec les habitants, notamment pour densifier en douceur. Près d’un propriétaire de pavillon sur deux sera retraité d’ici 2030, avec des pavillons trop grands. La propriété devient une opportunité. En tant que start-up, nous accompagnons des propriétaires de pavillon dans la transformation de leur patrimoine, en rajoutant un logement ou deux à louer ou à vendre. Cela permet de ne pas vieillir seul, de rénover et d’adapter son logement à ses besoins et rénover son logement, d’avoir un complément de revenu, de participer à la mixité sociale et intergénérationnelle.
On peut se poser la question d’une réflexion urbanistique quand on voit l’évolution de la ville de Bordeaux où des immeubles de 10 étages sont construits côte à côte sans espace de vie et qui recrée en hauteur des zones de lotissement sans vie.
Vivant en Bretagne, il y a un nombre énorme de maisons à réhabiliter et inoccupée. Pourquoi construire ?
Quelles sont les actions menées par les architectes pour limiter voire interdire la construction de piscines sur une surface réduite et qui donc à mon avis sont du gaspillage d’eau ? Nombreux exemples de nouvelles constructions de maisons individuelles dans ma banlieue d’une ville moyenne touristique.