Vous avez donné le micro à une soignante qui ne veut pas se faire vacciner. Ça m’interpelle. Pourquoi donner la parole juste à cette personne ? Le message que je retiens, si j’en reste à ce que j’entends : le seul message en faveur de cette vaccination vient du gouvernement et toute la population de soignants est contre. Mon interprétation dans l’instant : le gouvernement est autoritaire, et le reste de la nation, représentée par la ‘vrai citoyenne’, n’est vraiment pas content. Mais cela n’est que de l’interprétation qui m’appartient en effet. Cependant, cela me frustre, d’entendre des informations binaires, le mal d’un côté, le bon de l’autre. Le rendu de cette information présentée ainsi ne m’amène pas à aller plus loin, avoir une vraie image de la situation. Ça me semble être de la facilité intellectuelle (ça c’est un jugement).
Je suis médecin hospitalier, 32 ans sans facteurs de risque et je suis vaccinée mais je suis choquée de ce pointage du doigt des soignants. Il a été proposé aux soignants de plus de 50 ans (non majoritaires) et par ailleurs il protège des formes graves et pas du portage/transmission a priori. Pourquoi « obliger » une population qui a déjà bien souffert de la COVID physiquement et moralement.
Je suis aide-soignant dans un foyer pour personnes handicapées. Depuis le début de la crise nous n’avons eu aucun cas de covid chez nos résidents. En tant que soignant, je suis contrarié par la manière dont le gouvernement nous traite. Nous sommes exclus du Ségur de la santé et quant au vaccin nous étions favorables, j’étais favorable et puis est arrivé Astra Zeneca avec les arrêts maladie du personnel hospitalier de st Lo, ce qui m’a fait reculer sur la vaccination. Je comprends l’intérêt d’être vacciné et je suis pour mais je crois que le gouvernement fait un mauvais choix en tentant de nous culpabiliser alors que nous travaillons tous les jours. Encore une fois la communication est mauvaise. Et on nous refuse un meilleur salaire et on nous montre du doigt pour la vaccination…bravo. Je continue avec joie de faire mon travail. Je me ferais vacciner mais j’attends surtout du gouvernement plus de respect et de reconnaissance.
Je voudrais argumenter sur la vaccination des soignants que l’on culpabilise encore une fois. On n’est pas censé se faire vacciner lorsque l’on a été infecté car immunise pendant 8 mois. Vous êtes-vous pose la question du nombre de soignants contaminés depuis 1 an ? Merci de donner la bonne info svp.
Infirmier à l’hôpital public, je suis vacciné ; à l’heure actuelle, certains de mes collègues ont du mal à avoir un rdv pour être vacciné ; il est facile de stigmatiser le personnel et de mettre en avant le pourcentage de vaccination, encore faut-il relativiser par rapport au manque de créneau disponible pour nous, comme pour les gens âgés (mon père, 82 ans, à risques de formes graves, impossible d’avoir un RDV).
J’ai été stupéfait par les propos de cette infirmière du Touquet refusant de se faire vacciner au motif qu’elle souhaite pouvoir choisir son vaccin et parce qu’elle craint d’être indisposé. De tels propos sont irresponsables. J’ai été vacciné par le vaccin Astra Zeneca et suis en pleine forme. Arrêtons de faire peur aux français. Vous avez votre part de responsabilité en diffusant de tels témoignages sur vos ondes. Ou bien alors il faut faire écouter un contre témoignage. Le principe du contradictoire doit être respecté.
Je voulais réagir en tant qu’infirmière dans un Ehpad de l’Essonne sur le peu de vaccination du personnel soignant. Il est vrai que certains sont inquiets mais beaucoup ne sont pas vaccinés car ils ont contractés la Covid-19 sur leur lieu de travail et ne peuvent pas être vaccinés si leur positivité date de moins de trois mois (ce qui est mon cas) et maintenant on parle même de six mois d’attente. Je suis disponible pour toute explication complémentaire. Merci beaucoup pour toutes les émissions de France Inter.
Le témoignage d’une personne appartenant au corps médical refusant de recevoir le vaccin s’il s’agissait de celui d’Astra-Zeneca, m’a profondément offensé. Je vis en Espagne et plus précisément en Galice où le virus a fait des ravages dans notre entourage et dans nos écoles. Je suis professeure intérimaire dans un collège-lycée et je viens de recevoir la première dose du vaccin Astra-Zeneca. Je suis outrée, par ce témoignage qui refuse catégoriquement le vaccin comme s’il s’agissait d’un choix, en tenant compte du fait que la population attend que ceux qui représente le corps médical donne l’exemple et s’emportent volontaires malgré les désagréments que comportent ce vaccin en particulier. Il est vrai que les effets secondaires sont fréquents et peuvent nous conduire à une convalescence de courte durée. Cependant, nous ne pouvons et ne devons pas perdre de vue que l’objectif est de couvrir le calendrier de vaccin le plus vite et efficacement possible afin de répondre aux effets et à l’impact majeur de la pandémie. Qu’une infirmière se permette de refuser l’inoculation du vaccin, ayant sous peser les « effets secondaires si désagréables et invalidants » démontre l’incohérence et le manque de sens de certaines personnes qui se permettent le luxe de pouvoir « choisir le vaccin comme s’il s’agissait d’un supermarché. Si nous portons notre regard sur un an de lutte contre une pandémie qui a fait basculer notre quotidien, un impact sans précédent, pouvons-nous vraiment nous permettre ce type de commentaire ou serait-il plus cohérent d’accélérer la campagne de vaccination et d’éviter ces chimères d’enfants capricieux ?
Je voulais réagir face à ces soignants qui ne veulent pas du vaccin. Et pourquoi ne pas leur laisser le choix et passer aux suivants. Je le prendrais volontiers ! Je suis enseignante en maternelle. Pas protégée donc. Ça fait 1 an que j’ai peur pour les grands parents que je croise à l’école, aux parents malades de cancer ou autre que je côtoie… peur pour ma famille…
Les opposants au vaccin au prétexte de « gna gna gna » ne connaissent pas l’histoire de notre pays. Si le vaccin contre la polio n’était pas obligatoire les marchands de béquilles et de fauteuils roulants se frotteraient les mains. Si vous ne vous vaccinez pas pour vous-même, faites-le au moins pour vos enfants !
Beaucoup de soignants ont eu le Covid donc ne peuvent se faire vacciner avant six mois après l’infection.
Incroyables ces « soignants » qui refusent de se faire vacciner, au risque de contaminer des patients. Près de 200 morts officiellement recensés à l’hôpital, mais combien en vérité ? Si nous étions au Etats Unis, les proches des défunts gagneraient des millions en procès…
En tant qu’infirmière je me sens profondément insulté par votre article sur le site Franceinfo sur le refus de vaccination chez les soignants « Covid-19 : pourquoi la vaccination obligatoire des soignants reste un dilemme en France ». Expliquer que les infirmières se vaccinent moins parce qu’elles ont un faible niveau de formation ou qu’elles croient à la naturopathie est totalement méprisant et relève de préjugés que j’aurais espéré d’un autre temps. Il n’y a pas plus d’adeptes de la naturopathie chez les infirmières que dans le reste de la population soit une part très marginale et nos études sont plus courtes que celles d’un médecin, nos connaissances sont aussi empiriques et fondées sur l’expérience. Chaque soignant a une raison personnelle de ne pas se vacciner, peut-être auriez-vous pu simplement leur poser la question plutôt qu’offrir la parole à un énième médecin. Ou alors être perspicace et rechercher les études qui existent sur la résistance des soignants face à la vaccination (je vous aide un peu : https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0399077X19304640 Vaccination antigrippale et intention vaccinale chez les infirmiers et aides-soignants en institution : impact de leurs perceptions des conditions de travail). Bref du respect, de la considération, s’il vous plaît, je ne pense pas trop en demander.
En écoutant hier comme souvent, le téléphone sonne, j’ai été surpris au sujet de la vaccination des soignants et par les propos de la consœur généraliste qui s’exprimait. En effet, certains propos partaient du postulat que le vaccin élimine le risque que le vacciné soit contaminateur. Cela a été aussi le cas dans les propos du ministre de la santé. Or, à ma connaissance, si c’est probable, cela n’est pas démontré « scientifiquement ». Dans les propos du ministre de la santé cela a été corrigé quelques secondes après qu’il ait dit que les soignants devaient se faire vacciner pour ne pas contaminer, et, dans votre émission cela a été dit également discrètement par une autre intervenante spécialiste de la question, mais le message est brouillé.
Il parait logique que les « soignants » se fassent vacciner, ne serait-ce que pour continuer à soigner. Même si les médecins aiment se présenter comme n’ayant que l’abnégation comme moteur, il me parait inutile, voir trompeur pour l’instant, d’affirmer que c’est pour ne pas contaminer les autres qu’ils se font vacciner.
Cette possibilité est probable. L’affirmer est trompeur. La situation est suffisamment floue, les directives changeantes pour ne pas en rajouter. Au moins dire clairement ce qui est clair et ne pas manipuler la vérité afin d’atteindre un but. J’ajoute que je trouve anormal que certains médecins ou plus rarement autres catégories de soignants, qui ne sont soignants que par le titre et n’approchent jamais un malade (médecins d’administrations, certains politiques…) se soient fait vacciner prioritairement, et par vaccin arn bien sûr, cependant que les aides à domiciles et autres professions moins dans la lumière mais vrais « soignants » n’arrivent pas à se faire vacciner.