La lutte contre le gaspillage alimentaire, grande cause nationale ?
les auditeurs ont réagi à la suite du Téléphone sonne du 9 février sur France Inter

En tant que professeur des écoles et écocitoyen, je souscris évidemment à l’éducation à l’alimentation (éthique et bio de préférence). Mais il faudrait changer « un peu » les programmes, former dignement les enseignants, changer les mentalités dans les communes (dans certaines, le tri des déchets n’est même pas encore mis en place), etc, etc. L’école ne peut pas tout, toute seule.

Nous sommes trois étudiantes de 18 ans ayant créé une association pour aider les sdf. Nous récupérons les invendus des commerces de notre quartier. Ainsi nous luttons contre le gaspillage alimentaire en le redistribuant aux personnes à l’an rue.

Quand on veut donner les restes des cantines scolaires au associations, on nous répond que c’est interdit, quelles que soient les précautions sanitaires prises ! Qu’en est-il, la législation a-t-elle évolué ? Et où peut-on se renseigner ?

Deux remarques à peut-être prendre en compte en ce qui concerne Too good to go :
Dans les supermarchés par exemple, nous n’avons pas le choix des produits récupérés. Résultat, la seule fois où je me suis servie de l’appli, j’ai récupéré un sac chez monoprix et fini par jeter la moitié car il y avait beaucoup trop de produits, qui se périmaient beaucoup trop vite… L’appli ne sauve donc pas 100% des produits récupérés !
Aussi, est-ce que cette appli ne stimule pas le gaspillage, paradoxalement, en incitant les commerces à produire et proposer un peu plus puisque le reste sera dans tous les cas vendu – même pas très cher ?
C’est une suggestion, je n’en sais rien mais il me semble que ça vaut le coup de se poser la question !

Je trouve dommage que vous n’abordiez pas le problème que nous sommes habitué à faire nos courses dans des magasins où nous voulons trouver des rayons pleins. Ce qui oblige les commerçants à faire du stock, et donc régulièrement, à jeter.
Il y a quelques années encore, ma grand-mère commandait tout ce qu’elle mangeait (pain, viande, légumes, pâtisseries, etc.). Ce système de pré-commande permettait aux producteurs de récolter le strict nécessaire, et les commerçant n’étaient pas obligés de faire des stocks calculés uniquement sur la prédiction du comportement des consommateurs. Ne faudrait-il pas essayer d’inciter les consommateurs à anticiper leur besoin et arrêter de se baser sur le principe que l’offre créé la demande ??

J’ai réglé le problème du gaspillage alimentaire en achetant du vrac, et en allant chez mon boucher, en achetant le fromage à la coupe. en plus j’ai du coup réglé en grande partie le problème des emballages

Le gaspillage alimentaire commence dans les champs de l’agriculture conventionnelle
30 à 40 % des récoltes est jetée.
Exemple : batailles de raisins bons à manger après les vendanges

La loi de 2016 ne me semble pas suffisante.
Les emballages sont un fléau. Dans les poubelles des grandes et petites surfaces nous trouvons tous les jours des kilos de fruits et légumes souvent bio ou conventionnels (car obligés d’être emballés) alors qu’un seul fruit est abimé/pourri.
Je suis étudiant, à faire les poubelles plusieurs fois par semaines il devient consternant de voir tout ce qui est jeté, alors qu’il pourrait être donné aux étudiants/SDF/migrants, bref tous ces gens dans le besoin.

Les grandes surfaces ont interdiction de détruire leurs invendus, malgré la loi, cela continue.
Le plus grand gâchis est le fait de ces super et hypermarché. Malgré cette situation, on pointe plus facilement le rôle des consommateurs. Nous achetons sur les marchés en plein air (avec la convivialité qui va avec) et notre gâchis se résume à une salade et trois oranges /an. La non-fréquentation de ces temples de conso limite très sérieusement notre gâchis. Vive les commerçants et artisans