Une vague de chaleur touche le territoire français cette semaine et les auditeurs réagissent à cette actualité :
Les commentaires liés à la vague de chaleur sont juste insupportables. SVP formez les journalistes au réchauffement climatiques au lieu d’interviewer des vendeurs de glace ou de glousser sur le fait de piquer une tête en urgence dans la piscine
Les messages des auditeurs à propos de la météo : ces messages critiquent la présentation avantageuse, courante dans les médias, de températures élevées et du soleil, et des « mauvaises nouvelles » du froid et de la pluie. Voici des éléments de réponse dans l’émission « Le temps du débat » d’Emmanuel Laurentin du 17 juin, sur France culture :
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-temps-du-debat/meteo-7883384
J’entends de nombreuses communications sur les climatisations en cette période de canicule.
Un sujet sur les effets désastreux des climatiseurs sur les émissions de CO2 ne serait-il pas pertinent ?
Encore entendu à l’instant pour présenter le bulletin météo : » c’en est fini de la canicule… » Encore une fois Paris n’est pas la France… nous allons encore passer des journées d’enfer à Lyon !
Lorsque sont présentés vos reportages sur les épisodes de canicule, ne serait-il pas plus judicieux de mettre en avant ce qui accélère le réchauffement climatique et sur les actions à prendre pour limiter nos émissions de gaz à effet de serre ? Donner la parole aux personnes qui subissent directement ce réchauffement prématuré et amplifié comme les agriculteurs, les mainteneurs des réseaux d’eau, … Il n’est plus possible aujourd’hui de traiter l’actualité canicule comme un bon moment qui fait penser aux vacances alors que des gens en meurent et que cela ne fera que s’amplifier.
J’écoute votre émission et je me pose une question. En effet je suis d’accord qu’il faut adapter la ville aux grosses chaleurs, mais peut-on faire croire que cela va suffire à gérer le réchauffement climatique. Et cela sans faire un effort vraiment important pour consommer moins d’énergie et réduire drastiquement nos émissions de gaz à effet de serre.
Merci de votre émission
Par rapport à la question de l’auditeur sur ce qu’il faudrait végétaliser pour abaisser la température de x degrés : Météo France a fait des simulations en 2010 dans le cadre des projets du grand Paris. Pour abaisser la température de 2 degrés, il fallait « finlandiser » l’ile de France : mettre des forêts partout et des plans d’eau. Par ailleurs, sur la végétalisation en ville, la loi ALUR qui a permis de densifier franchement, amène à la suppression de zones non revêtues et végétalisées, en particulier dans les départements de la petite couronne. Il aurait été bien d’y penser lorsque la loi a été votée (surtout que la densification n’empêche pas l’étalement). Bref, on n’y est pas…
Votre discussion se concentre sur les températures très chaudes, mais si nous organisons notre ville du point de vue végétal, n’allons-nous pas trouver d’autres problématiques lors des hivers très froids ?
Votre émission tombe très bien, je suis en train de réfléchir comment réduire un peu les températures dans ma ville. Je me demandais l’intérêt du lierre si mal aimé, qui pourrait permettre d’éviter au soleil de taper directement sur les murs, sans les abîmer. Est-ce un véritable effet du lierre, ou je me montre trop rêveuse ? Sinon, certaines villes tendent des « draps » au-dessus des rues piétonnes dans lesquelles il n’y a pas de possibilité de végétaliser. Je trouve que c’est une très bonne idée, déclinable dans tous les coloris 😊 Merci pour votre émission, je vous écoute avec mon carnet en main !
Serait-il possible de rappeler régulièrement à vos auditeurs que les animaux souffrent aussi des fortes chaleurs et qu’il ne faut jamais laisser un animal dans une voiture ou attaché en plein soleil, et veiller à laisser de l’eau fraîche à leur disposition ? Merci à l’avance pour nos amis les animaux !
Le ventilateur est très efficace en cas de très fortes chaleurs. Beaucoup moins énergivore que le climatiseur, pouvant même être assez joli, chasse les moustiques, peu cher, et ne réchauffe pas les rues dans les villes. Ne rend pas malade contrairement à la clim qui est trop violente.
Alors que de journée en journée, vous nous « balancez » à l’envie des leçons de morales sur le fameux dérèglement climatique, vous avez évoqué durant 5 minutes deux sujets sur la climatisation qui est nocive pour la planète et pour la santé (dont le covid dont en tant qu’enfermiste, vous vous repaissez).
On peut critiquer à juste titre le niveau de formation de nos responsables politiques en matière de changement climatique. Il en est malheureusement de même pour les journalistes. Si nous voulons réellement changer les choses les chantiers sont nombreux et profonds. Or rien ne se fera sans des citoyens éclairés. Le rôle des journalistes est donc primordial. Malheureusement de nombreux médias ne font qu’effleurer ces problématiques. Alors bien sur le sujet est traité, le rapport du GIEC cité régulièrement, etc … Mais il manque cruellement de mise en perspective sur de nombreux sujet. Par exemple ce matin après un sujet sur les effets de la chaleur sur les cultures, j’ai été surpris (ou pas …) que le sujet suivant sur la vente de climatiseur ne traite que des industriels qui se préparent à faire de gros bénéfice pour la vente d’appareil fait en Chine, et rien sur l’impact sur le climat de ces climatiseurs ni sur l’adaptation des bâtiments nécessaire pour s’en passer. Et ce n’est que le dernier exemple en date.
Qu’elle ne fût ma surprise ce matin au journal de 6h30 d’entendre parler de l’augmentation des ventes de clim avec un ton enjoué suite aux chaleurs exceptionnelles que la France subit à la mi-juin. Vous avez un devoir d’information Aucune nuance apportée sur le fait que la climatisation aggrave le phénomène. Pourtant, il y en a des sujets à aborder et des reportages à faire : sur la chute des rendements agricoles, et donc un risque accru de pénurie alimentaire ou même d’inflation sur les produits de première nécessité, ou encore sur les adaptations à mettre en place dans les communes, ou sur le risque sanitaire dû à la succession de plusieurs jours de canicule. Bref, le choix de vos reportages influe sur la perception et la compréhension des enjeux climatiques. Vous avez une part de responsabilité dans l’inaction mais vous avez également une responsabilité et êtes une valeur d’exemple dans le traitement de l’information et l’information des citoyens sur les enjeux climatiques. Merci de continuer vos excellentes émissions (la terre au carré notamment) et vos chroniques sur le sujet. Mais, s’il vous plaît, faites un effort sur la ligne éditoriale de vos journaux.
Vous annoncez pour demain 40°, il y a des médias qui ont annoncé 45°. Si je fouille un peu je vais en trouver qui annonce 50°. Stop, vous terrorisez nos personnes âgées avec vos annonces catastrophiques. Proposez plutôt des conseils pour passer cette période difficile, ce sera plus utile que cette surenchère à celui qui annoncera la température la plus élevée.
Dommage que votre journaliste en réponse à votre dernière question, n’ait pas rappelé (ou mentionné pour ceux qui l’oublieraient) que l’impact des mesures sera malheureusement limité par deux éléments :
1) le fait qu’il faudrait que tous les pays fassent comme nous
2) le fait que les mesures ne toucheront pas a priori le transport par camions
En le disant, le journaliste aurait alors ajouté que bien entendu – car c’est mon avis aussi – la France et l’Europe doivent donner l’exemple, car il faut bien que certains initient les mouvements qui vont dans le bon sens.
Je suis déçu par le manque d’acculturation en matière de climat. Contrairement aux propos tenus, dire qu’une hausse des températures induira une attractivité plus forte de la Bretagne n’est pas justifiée. Certes, il fera plus chaud, mais il fera également plus humide, la quantité d’eau disponible sera moindre, certains les périodes d’étiages et d’eutrophisation se renforcera, la pression foncière augmentera, la faune et la flore seront dégradées, le paysage bocager dépérira voire brulera, la production agricole sera incertaine… Non, rien ne dit que la crise climatique rendra la Bretagne plus attractive. Il est dommage qu’aucune réaction n’ai été apporté aux propos tenus. Mais une acculturation de l’ensemble du groupe Radio France serait une belle initiative.
Comment se fait-il que vous que nous ne soyons pas toutes et tous réuni.es autour de l’urgence climatique et sociale ? Comment c’est possible ?