« A-t-on renoncé à lutter contre le réchauffement climatique ? » sujet du « Débat de midi » ce 4 juillet sur France Inter. Des auditeurs ont réagi : une sélection de messages à lire ici :

Je voudrais réagir à ce que vient d’affirmer votre invité (les questions liées au climat ne seraient pas enseignées par le système scolaire actuel). C’est faux et archi-faux. Les programmes scolaires enseignent largement le changement climatique (en SVT, en Physique-Chimie, en Histoire-Géographie). Les enseignants et les élèves sont particulièrement concernés par ce sujet. Des ateliers d’écologie, des éco-délégués, des labels… fleurissent partout. Le dernier colloque auquel j’ai été convié avec les professeurs de l’académie de Versailles s’intitulait « vivre le vivant », a eu lieu au Muséum d’Histoire naturelle et portait sur la 6e extinction de masse.

Il y a un curseur, le seul, tellement évident que personne ne le voit, sur lequel il faut agir : la surpopulation. La surpêche, l’augmentation des centrales atomiques, le manque d’espace (on parle de ne plus construire de maisons individuelles), le manque de terrains agricoles, la construction sans cesse de nouvelles routes, l’augmentation du nombre de voitures, etc proviennent tout simplement de la population qui augmente sans cesse. A quoi bon faire des économies sur tout, énergie, espace, etc si toutes ces économies sont annihilées par l’augmentation de population. C’est comme une baignoire qui déborde : on cherche tous les moyens d’éponger l’eau qui est répandue partout alors que la première chose à faire est de fermer le robinet.
J’ai connu une France à 45 millions d’habitants : il y avait des terrains vagues dans Paris ! (J’étais Parisien). Aujourd’hui Paris est surpeuplé : vos intervenants disent pudiquement : densité à Paris !
Le gouvernement devrait limiter les allocations familiales à deux enfants.

Je suis franchement embêté par le discours des personnes qui traitent la question du changement climatique et qui présentent le manque de réaction présumé du gouvernement comme s’ils étaient tout simplement cupides ou des cancres à ce sujet, inconscients, ignorants. Il faut s’imaginer que les hommes politiques n’ont pas qu’une seule question à régler mais doivent penser à la compétitivité des entreprises, de l’emploi. Des rentrées fiscales pour le bien du pays et pas pour leur bénéfice personnel. Ces scientifiques devraient arrêter d’envoyer ce type de message aux auditeurs car c’est très dangereux.

Émission intéressante et un peu anxiogène. Semble assez théorique, et ne montre pas un futur désirable et vivable en France que faire si tout le monde craint le FUTUR ? Comment vivons-nous en Floride, au Mexique, au Kenya, en Égypte, à Mayotte, à Oman … des milliers de Français ont cette expérience et peuvent témoigner …Peut-on informer sans faire peur, beaucoup de personnes préfèrent ne plus écouter ces émissions.

Attention de ne pas arriver – comme toujours en France – à l’idée que c’est l’éducation et donc la génération d’après qui va régler les problèmes. Il faut attaquer maintenant aujourd’hui. Les premiers 20% du changement de nos vies sont amusants : c’est du partage, de la gestion, de la lutte contre tous les gaspillages. Finis le tourisme low-cost, le surachat, les fringues et le jetable.
Mais pendant ce temps il faut envisager ENSEMBLE, les arbitrages et les sacrifices réels qui nous attendent demain. On n’a pas le temps d’attendre que les CE2 d’aujourd’hui fasse mieux dans 20 ans.

Pourquoi vos interlocuteurs ne parlent pas du problème de la surpopulation mondiale en la réduisant ce pourrait être la solution ?

Je travaille dans un collège, je me déplace à vélo et chaque jour à chaque sortie du collège, j’observe des parents qui viennent chercher leurs enfants en voiture et qui laissent tourner leur moteur dans l’attente, cela arrive fréquemment aussi devant des petits commerçants ! Il m’arrive de leur dire, j’imagine que cela a un impact sur la pollution mais pourquoi cela n’est pas interdit ?

Professeure d’histoire-géo depuis 20 ans, je voulais rappeler que les questions autour du développement durable et de réchauffement climatique sont enseignées depuis de nombreuses années déjà, en sciences et en histoire-géographie au collège, et font partie intégrante des programmes en tant que compétences transversales à toutes les disciplines.

Merci pour vos émissions, ce que je viens d’entendre dans le débat de midi m’interpelle, je suis professeur de SVT en lycée, la question climatique est très largement traitée en enseignement scientifique, durant quasi toute la moitié de l’année, et des projets pôle nord en seconde, en revanche je suis d’accord concernant l’éducation à la sexualité où il y a un manque énorme.

Un de vos intervenant se permet de dire que rien n’est fait à l’école en ce qui concerne l’éducation au réchauffement climatique. Il faut se renseigner, qu’en est-il des éco délégués, des établissement e3D, des séquences en Anglais sur le climate change ???
Je suis fatiguée d’entendre toujours autant de décalage par rapport à l’école, renseignez-vous s’il vous plait !

Merci pour votre émission, je suis tout à fait en phase avec ce qui est dit, notamment sur l’éducation. Sans attendre, ne pensez-vous pas qu’il faudrait sensibiliser et arriver à émerveiller les gens par beaucoup plus d’émissions prime time avec des expériences inspirantes, des initiatives écolo. Nagui en avait fait une, il faudrait continuer !!
Je suis moi à même impliquée et je me rends compte que mes amis et connaissances ne voient que le côté punitif des solutions.

La grande majorité des gens sont urbains et beaucoup sont complètement déconnectés de la nature. La majorité des enfants sont élevés comme des poulets en batterie. Tant qu’on ne fera pas une éducation à la nature dès la maternelle, qu’on ne les enverra pas à la campagne à découvrir et travailler dans une ferme, qu’on ne leur enseignera pas la beauté, la musique, rien de changera. Il faut repenser complètement l’école de la maternelle aux lycées, ce qu’on y apprend et les bâtiments.